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par Republ33k - le 6/01/2016
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par Republ33k - le 6/01/2016

Star Wars : Lando, la critique

Le mercredi 6 janvier est définitivement synonyme de sorties Star Wars dans le petit monde des comics. Outre-Atlantique, le scénariste Charles Soule contre-attaque avec Obi-Wan et Anakin, alors que ses premiers pas dans une galaxie lointaine très lointaine débarquent chez Panini : un chouette un album qui prend le titre aussi simple qu'efficace de Lando.

Du nom du personnage culte de Billy Dee Williams, vous l'aurez compris. Un choix de héros inspiré pour cette mini-série Marvel, qui en offrant à Charles Soule les aventures de l'administrateur de la cité des nuages, évitent de tomber dans les écueils des séries Star Wars ou Dark Vador. Deux titres dont l'intrigue est écartelée entre la continuité des films et celle des nouveaux comics Star Wars. Mais comme au début de l'Empire Contre-Attaque, ce bon Lando, lui, mène sa propre barque, et le titre ne peut en sortir que grandi.

Ne s'embarrassant pas de protagonistes de premier plan comme Han Solo, Leia, Luke et les autres, Charles Soule se concentre sur son baratineur favori et son acolyte de toujours, Lobot, qui pour l'anecdote, est le personnage fétiche du scénariste. Un choix qui en dit long sur la dévotion de Soule, qui contrairement à un Kieron Gillen (Dark Vador) ou un Jason Aaron (Star Wars), ne veut pas donner dans la référence facile et dans le fan-service à tous les étages. Non pas qu'il y ait de vrais fans de la saga de Lucas et des imposteurs. Mais disons-le d'emblée, Lando se montrera plus élitiste et inspiré dans ses clins d'œil que ses confrères comic books.

Ce que Lando perd en fan-service, il le gagne en efficacité. En cinq chapitres, l'histoire, typique d'un braquage qui tourne mal dans la plus pure tradition des films d'action, parvient à rendre hommage à ce bon Calrissian et à l'aspect résolument western de Star Wars, avec des braquages à la mexicaine, du baratinage, des coups bas et j'en passe.  A n'en pas douter, Charles Soule a mis les petits pots dans les grands pour offrir à son histoire l'atmosphère la plus fidèle et réjouissante possible. Si bien que même les fans les plus pointilleux pourraient trouver leur compte dans cet album.

Dans tous les cas, ils profiteront d'un savant mélange de clacissisme et d'innovation. Aux côtés d'un Alex Maleev très inspiré et sublimé par les couleurs de Paul Mounts, Soule ajoute, par touches, quelques nouveautés. Au détour d'un dialogue galant tenu par Lando, ou d'une pièce remplie d'artefacts Sith, par exemple. Si la série Kanan, Le Dernier Padawan est elle aussi une bourrée de bonnes idées, Lando la surpassera avec ce trio d'artistes, qui met tout en œuvre pour maintenir l'équilibre entre les rebondissements, le spectacle et les ajouts à l'univers Star Wars, et ce, en cinq petits chapitres qu'on lira en moins de 12 parsecs, tant ils sont plaisants !

Il faut dire que l'œil est particulièrement flatté par les dessins de Maleev, dont le trait géométrique correspond parfaitement à l'esthétique Star Wars. Par conséquent, l'architecture et les designs proposés sonnent juste, et baignent dans une ambiance assez unique, presque atmosphérique, qu'on doit aux couleurs assez inspirées de Paul Mounts.

Western spatial comme l'étaient les premiers Star Wars, ce Lando fait bon usage de son innonence vis-à-vis de la continuité des films imaginés par George Lucas pour nous offrir une superbe aventure pleine de rythme. Une journée qui vire au cauchemar comme il en existe des tas dans la vie de Calrissian, parfaitement saisie par les dessins d'Alex Maleev et la passion de Charles Soule. À ne pas manquer.

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