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par AlexLeCoq - le 16/06/2017
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par AlexLeCoq - le 16/06/2017

Suicide Squad Rebirth - Tome 1, la critique

Pour fêter la sortie des premiers titres DC Rebirth d'Urban Comics, nous vous avons fait les présentations avec Justice League, Batman et Wonder Woman et il est maintenant temps de terminer ce tour d'horizon avec le quatrième de la bande : Suicide Squad Rebirth. Si les événements de Rebirth ont été l'occasion de relancer l'intérêt du lecteur en réintroduisant dans la vie de nos héros leur passé oublié, certains auteurs ont profité de l'événement éditorial pour resservir les origines de certains personnages. C'est le cas ici de Rob Williams avec un titre qui sera probablement le plus oubliable de cette première fournée de titres DC Rebirth.



En effet, Suicide Squad n'a jamais été un titre anodin pour la Distinguée Concurrence qui a toujours misé sur la popularité de Harley Quinn pour vendre des palettes de comic-books. Le personnage était d'ailleurs devenu un élément tellement central des séries sur la team mais les choses changent maintenant avec l'arrivée de Rob Williams sur le titre. On ne va pas se mentir, ce virement laisse toujours une place importante à Harleen Quinzel mais un certain film de David Ayer a eu un petit impact sur ce Suicide Squad Rebirth. En effet, la sortie du titre au US coincidait exactement la même semaine que le film Suicide Squad de Warner Bros. Ainsi, Rob Williams introduit ici un team-up similaire au film comptant parmi ses rangs : le chef d'escouade Rick Flag, Harley Quinn, Katana, l'Enchanteresse, Captain Boomerang, Killer Croc et Deadshot. La fine équipe étant toujours dirigée d'une main de fer par une Amanda Waller toujours intraitable. Pas d'El Diablo donc mais son destin dans le film explique peut-être son absence.

À noter aussi que l'ouvrage est découpé en plusieurs morceaux puisque entre chaque chapitre de l'arc principal, La Chambre Noire, nous aurons le droit à une petite respiration qui permettra d'introduire les origines des différents membres de la Suicide Squad dessinés par plusieurs artistes. Globalement, le titre est assez fluide à lire mais c'est seulement parce qu'il reste aussi incroyablement plat. En effet, le scénariste ne profite jamais de la dynamique de son groupe pour créer une véritable cohésion entre les personnages qui s'entendent finalement tous bien et qui ne remettent pas ou peu le fait que le gouvernement leur ait implanté des bombes dans le crâne pour les envoyer au casse-pipe. Pire, ce dernier élément de scénario sert même plusieurs fois à la résolution de situations pour éviter d'éveiller un sentiment de rébellion dans l'équipe, pourtant composée, à part de Rick Flag, de super-vilains. Un comble d'autant plus que cela donne finalement lieu à des dialogues sans saveurs, ni personnalités. Les intéractions peu intéressantes entre nos personnages s'enchaînent et sont parfois ponctués de quelques blagues peu inspirées.



Il faudra donc se rabattre sur les titres introductifs de chaque "héros", qui sont au nombre de quatre dans ce premier tome, pour s'intéresser à leur personnalité. Les récits proposés s'arrêtent ainsi sur Harley Quinn, Captain Boomerang, Deadshot et Katana. Ces numéros sont clairement les plus réussis de l'ouvrage puisqu'ils permettent finalement de s'arrêter un sur chaque membre de l'équipe, ce qui n'est jamais fait pendant l'arc principal. De plus, ces numéros permettent aussi d'offrir un peu de variété graphique puisqu'il sont dessiné par des artistes différents. On retiendra principalement le numéro sur la compagne du Joker, un peu plus intéressant et dessiné par un Gary Frank plus efficace que ces compères, notamment Jim Lee, à l'œuvre sur le reste du tome.

En effet, la présence sur le titre du co-éditeur de DC Comics semble aussi pousser par des envies de le promouvoir en profitant de la popularité de la Suicide Squad et celle du dessinateur. Avec ses nombreuses responsabilités au sein de la Distinguée Concurrence, il faut préciser que l'artiste n'a plus le temps de passer son temps sur la table de dessin et il sélectionne au compte-goutte ses projets, dont Dark Days : The Forge sorti cette semaine en V.O. C'est d'ailleurs son emploi du temps chargé qui doit expliquer son manque d'inspiration général sur le titre. Le dessinateur est un artisan du détail et ce Suicide Squad en manque bien souvent quand on s'arrête sur certaines cases. Jim Lee restant Jim Lee, son travail reste agréable à parcourir mais nous l'avons connu sous de meilleurs jours. Il ne semble pas non plus transporté par les histoires de Rob Williams et son dessin manque clairement d'un dynamisme qui pourrait pourtant eclipser certaines facillités d'écriture.

Vous l'aurez compris, Suicide Squad Rebirth #1 est probablement la moins bonne pioche de ce premier jet DC Rebirth d'Urban Comics. Sans être fondamentalement mauvais, le titre reste pourtant incroyablement basique et sans surprise avec une écriture lisse de Rob Williams et un dessin peu inspiré d'un Jim Lee décevant. Si un morceau doit rester de ce premier tome, c'est probablement le numléro Harley Quinn grâce à un Gary Frank au dessus du lot. Ce premier arc n'introduit cependant rien de nouveau et à moins d'être vraiment fan de l'équipe, vous pourrez facilement faire l'impasse sur le titre.

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