Pour la reprise, on vous propose une (très) grosse sélection des meilleurs mangas parus pendant les mois de février et mars 2020. Vous avez besoin de lecture, les libraires ont besoin de vous en cette période difficile : vous savez ce qu’il vous reste à faire 😉
Sommaire 📰
1. Mes conseils
– Sayonara Miniskirt de Aoi Makino, Soleil
– Chainsaw man de Tatsuki Fujimoto, Kazé
– Shino ne sait pas dire son nom de Shūzō Oshimi, Ki-oon
– Girls’ Last Tour de Tsukumizu, Omaké
– Orochi de Kazuo Umezu, Le lézard noir
– Dans le sens du vent – Nord, Nord-Ouest d’Aki Irie, Soleil
– Nos c(h)œurs évanescents de Yuhki Kamatani, Akata
– The Quintessential Quintuplets de Negi Haruba, Pika
– Drifting Dragons de Taku Kuwabara, Pika
– Don’t Fake Your Smile de Kotomi Aoki, Akata
– Les Fleurs de la mer Egée d’Akame Hinoshita, Komikku
– Aria de Kozue Amano, Ki-oon
– Elle ne rentre pas, celle de mon mari de Yukiko Gotô d’après Kodama, Le lézard noir
– Comment j’ai créé Captain Tsubasa ! – L’Autobiographie de Yoichi Takahashi de Yoichi Takahashi, Omaké
2. Les autres nouveautés que vous devriez regarder
– La passion du manga – 20 ans à travers 20 auteurs, Pika
– Fullmetal Alchemist – Édition Perfect Vol.1, Hiromu Arakawa, Kurokawa
– Jujutsu Kaisen Vol.1-2, Gege Akutami, Ki-oon
– La Couleur tombée du ciel, Gou Tanabe d’après H.P. Lovecraft, Ki-oon
– Parasite – Édition originale Vol.1, Hitoshi Iwaaki, Glénat
– The killer inside Vol.1, Hajime Inoryu et Shota Ito, Ki-oon
3. Les suites qu’il ne fallait pas manquer
– Angolmois Vol.3, Nanahiko Takagi, Meian
– Beastars Vol.9, Paru Itagaki, Ki-oon
– Bloom into you Vol.4, Nio Nakatani, Kana
– Heart gear Vol.2, Tsuyoshi Takaki, Ki-oon
– Innocent – Rouge Vol.9, Shin’ichi Sakamoto, Delcourt/Tonkam
– Jardin secret Vol.4, Ammitsu, Kana
– Kingdom Vol.35–36–37–38, Yasuhisa Hara, Meian
– La Voie du Tablier Vol.3, Kousuke Oono, Kana
– Le Tigre des neiges Vol.5, Akiko Higashimura, Le lézard noir
– Les Liens du sang Vol.6, Shūzō Oshimi, Ki-oon
– Mitochon Armageddon Vol.3, Gatarô man, Akata
– Natsuko no Sake Vol.2, Akira Oze, Vega
– Space Brothers Vol.29, Chûya Koyama, Pika
– Time Shadows Vol.5, Yasuki Tanaka, Kana
– Tokyo Revengers Vol.6, Ken Wakui, Glénat
4. Les fins qui méritent votre attention
– Carnets de chats Vol.5, Yumi Ikefuji, Soleil
1. Mes conseils
Sayonara Miniskirt de Aoi Makino, Soleil
Nina Kamiyama, est l’ancienne leader d’un groupe d’idols, vous savez, ces jeunes filles en petites tenues qui chantent autant qu’elles excitent les Japonais borderline. Après une agression, elle stoppe tout et retourne au collège. Pour se protéger, elle change d’apparence, se coupe les cheveux courts et porte un uniforme masculin. Cela interroge, repousse et a le gros avantage d’amener de vrais questionnements.
Car on reproche souvent le classicisme des shôjos, leur triangle amoureux, leur environnement scolaire, l’image de la femme et le message malsain parfois véhiculé dans ces histoires… Eh bien, Aoi Makino met un coup de pied dans la fourmilière en proposant un titre loin des clichés. Un manga avec une vision féministe qui évoque sans détour et avec un grand naturel les relations hommes/femmes, le harcèlement, le sexisme, la misogynie, mais aussi les agressions, attouchements et harcèlements sexuels ordinaires… Une série sociale importante, qu’il est possible de (faire) lire à tout âge et qui a de quoi faire avancer la société.
Chainsaw man de Tatsuki Fujimoto, Kazé
En voilà un shônen qui déboite ! Après sa première série expérimentale et déjantée Fire Punch, Tatsuki Fujimoto s’attaque au Shonen Jump avec rage et humour. Il en découle un régal régressif et visuel qui a le gros avantage de bousculer le carcan pantouflard du magazine. En prenant un garçon qui fusionne avec son étrange animal de compagnie, l’auteur laisse la raison au placard pour un bon boost d’adrénaline et de je-m’en-foutisme. Dès lors, son héros possède la capacité de pouvoir faire surgir des tronçonneuses de son corps afin de terrasser les démons.
Ce premier volume qui démarre à toute berzingue est hyper frais, stimulant et beau. Le scénario enlevé est violent, trash, imprévisible et drôle. En résulte un plaisir coupable au graphisme explosif et qui met de côté les règles de la bienséance. Ça faisait très longtemps qu’un shônen ne nous avait pas secoués comme ça ! Attention cependant, si c’est officiellement un shônen, la violence qui y est montrée le réserve à un public consentant et averti.
Shino ne sait pas dire son nom de Shūzō Oshimi, Ki-oon
Shūzō Oshimi a mis du temps à être publié en France, mais depuis la parution du premier tome de Dans l’intimité de Marie, les lecteurs ont de quoi se faire plaisir. Après la parution des Fleurs du mal et du bouleversant Les Liens du sang, les éditions Ki-oon sortent ce qui est, pour le moment, son titre le plus accessible. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver dans leur collection tout public Kizuna.
En effet, dans cette histoire à inspiration autobiographique, l’auteur raconte un élément majeur de son enfance en le romançant. Ainsi, Shino, son héroïne, est atteint de troubles sévères de la parole, ce qui l’empêche de vivre comme tout un chacun. Grâce à une amie et à la musique, elle va apprendre à s’accepter, s’ouvrir aux autres et au monde.
Et, si Shino ne sait pas dire son nom, son histoire arrive totalement à traiter de sujets aussi complexes que le handicap, les moqueries, l’adolescence, l’amitié et l’acceptation de soi avec authenticité. Car ce one-shot cathartique sent le vécu et la lésion intime. Une de ces blessures qui hantent sur le long terme et qui expliquent certainement en partie l’image si personnelle et saisissante de la figure adolescente dans l’œuvre du mangaka.
Girls’ Last Tour de Tsukumizu, Omaké
Tout en faux-semblant, ce récit se construit comme une balade post-apocalyptique à bord d’un char. Aux commandes, deux petites humaines qui semblent totalement paumées. Celles-ci se déplacent dans un environnement ressemblant fortement à l’image qu’on se fait de la fin du monde : entièrement détruit et dépourvu de vie. Derrière leur apparent détachement face à la situation, elles cherchent de quoi survivre tout en poursuivant machinalement leur énigmatique périple. Leurs réflexions, commentaires et silences sont poétiques, drôles, décalés et mènent à la réflexion.
Avec un charadesign naïf et rond rappelant celui d’un Peleliu – Guernica of Paradise, Girls’ Last Tour est baigné dans un monde architectural rétrofuturiste semblant sortir de l’imagination de Tsutomu Nihei. Ce premier tome nous propose un voyage coupé du temps. Un roadtrip urbain déshumanisé qui laisse le lecteur face au vide et aux questionnements. Incomparable, déstabilisant et intrigant.
Orochi de Kazuo Umezu, Le lézard noir
Après les parutions marquantes (mais passées incognito) de L’École emportée et de Baptism, Kazuo Umezu manquait terriblement sur le marché français. Heureusement, depuis 5 ans le Lézard noir a pris à cœur de montrer tout le talent de cet auteur spécialisé dans les mangas horrifiques (lisez notamment l’indispensable Je suis Shingo). Dans cette nouvelle série, Orochi est une jeune fille qui parcourt l’espace-temps et amène avec elle la folie, la peur et l’effroi. Terrifiant, ce premier tome contient deux histoires courtes pleines d’horreur psychologique et visuelle.
Décidément, le mangaka n’aura de cesse de nous surprendre par la qualité de ses récits ! Et c’est toujours aussi incroyable de voir à quel point ses planches très noires et ouvragées traversent le temps. Elles gardent leur incomparable envoûtement et leur puissante force. Les personnages qui les hantent sont fascinants. Au rythme d’une narration cinématographique captivante, ils vivent l’indicible durant 300 pages grand format glaçantes… De quoi se faire une bonne frayeur !
Dans le sens du vent – Nord, Nord-Ouest d’Aki Irie, Soleil
Marquée par sa virée en Islande pendant un tour du monde entamé à la fin de sa dernière série (Le Monde de Ran), Aki Irie est revenue au Japon avec l’envie de faire découvrir ce pays au plus grand monde. Publiée dans le magazine Harta (ce qui en soi est déjà un gage de qualité), sa série émerveille, dépayse et fait voyager. L’île est déjà un personnage à part entière de cette histoire et on se prend plusieurs fois à admirer les décors, le ciel, la route, les oiseaux… tout en se laissant porter. Car c’est de cette façon que la mangaka a voulu construire son histoire, et on en apprend finalement très peu sur Kei Miyama, pourtant héros de son manga.
Originaire du Japon, ce garçon de 17 ans a un pouvoir, vit sur l’île et va se faire rattraper par une histoire familiale. Car derrière ses débuts aux allures de roadtrip à la touche de surnaturel, Dans le sens du vent tourne petit à petit à l’enquête mystérieuse.
Et comment ne pas terminer cette présentation sans parler du dessin totalement dépaysant de la mangaka ? Ses planches très travaillées flattent les pupilles et donne corps à ce voyage comme nul autre pareil.
Nos c(h)œurs évanescents de Yuhki Kamatani, Akata
Yuhki Kamatani a déjà su marquer les lecteurs avec les 4 tomes d’Éclat(s) d’âme, un récit sur la société moderne, la différence et la cause LGBT. Dans Nos c(h)œurs évanescents, une série en 8 tomes écrite précédemment, on reconnaît instantanément sa pâte. Dans ce premier tome, Yutaka Aoi est un jeune garçon pas comme les autres. Très sensible et introverti, il s’ouvre enfin à la vie grâce à la musique. Avec sa voix angélique de soprano, l’adolescent surprend et charme son auditoire.
Pleine de tendresse et de bienveillance, cette œuvre est de celles qui mettent du baume au cœur et qui prônent la diversité et le respect de l’autre. Le fond est très doux, porteur d’un beau message de tolérance et de vivre ensemble. Le trait aérien est d’une beauté pure et le titre sait jouer avec les émotions du lecteur. Les deux s’accordent d’ailleurs à merveille lors de très belles scènes musicales dans lesquelles les planches se libèrent des cases pour devenir de merveilleux tableaux composites.
The Quintessential Quintuplets de Negi Haruba, Pika
Des comédies romantiques, on en a lu et relu… Il y a celles où deux personnages se tournent autour, les triangles amoureux… mais on n’a encore jamais vu de sextuor ! Car ici, le pauvre (?!) Fûtarô est face à 5 prétendantes. 5 sœurs, toutes aussi belles les unes que les autres, que le lycéen côtoie au quotidien. Chacune d’entre-elle a son propre caractère, ses défauts, ses qualités et sait se démarquer à sa façon. On sait dès les premières pages qu’il se mariera avec l’une d’entre elles, et tout l’enjeu est de savoir qui.
Si l’ensemble est assez classique, on est surpris de voir que, Negi Haruba arrive à tirer son épingle du jeu. Actuel et pétillant, The Quintessential Quintuplets est sans prétention, mais fait office de divertissement réussi et rafraîchissant. Sans abuser de fan service (LE gros défaut du genre), les personnages sont plaisants, bien développés, pleins de charme, et les relations qu’ils ont chacun avec les autres fonctionnent parfaitement. Laissez-vous porter 😉
Drifting Dragons de Taku Kuwabara, Pika
Avec sa couverture rappelant directement la première du manga Nausicaä de la vallée du vent de Hayao Miyazaki, Drifting Dragons sait attirer le regard. La filiation graphique devient encore plus évidente quand on regarde à l’intérieur. Impossible de ne pas penser au Tiger Moth du Château dans le ciel à la vue du vaisseau principal des chasseurs de dragons et au mœve de la princesse Nausicaä quand un planeur fait son apparition. Le trait de Taku Kuwabara évoque également celui de la méticuleuse Kamome Shirahama, c’est dire s’il y a de quoi en prendre plein la vue.
Côté scénario, ce manga joue sur deux tableaux. L’un fantastique (la chasse au dragon), l’autre culinaire (la préparation et dégustation de viande de dragon), deux modes qui se sont succédé sur le marché du manga. Heureusement, Drifting Dragons a l’intelligence de ne pas tomber dans la pâle copie et préfère lorgner sur Moby Dick que sur les clichés de la fantasy. Côté culinaire, l’approche apporte un petit plus d’authenticité et fraternité à la vie de l’équipage.
Don’t Fake Your Smile de Kotomi Aoki, Akata
On connait les triangles amoureux : il y a deux garçons qui sont intéressés par la même fille ou deux filles intéressées par le même garçon… Ici non. S’il y a bien un triangle amoureux, il ne repose pas sur les bases classiques. Ici c’est la fille et un des deux garçons qui sont amoureux du même garçon. C’est donc tout l’équilibre habituel du récit romantique qui est chamboulé. Voilà un moyen idéal pour parler d’amour autrement, de développer un propos complexe et sensible avec naturel.
Dans cette série, les personnages se livrent dans leur entièreté, les sentiments sont forts et perceptibles. Mais l’autrice ne s’arrête pas là. Parce qu’en plus de la révélation-choc d’une homosexualité jusque-là cachée, l’héroïne est victime d’une agression. Cet événement va cimenter dans la douleur la relation de ces trois amis. À fleur de peau, on ne sait pas encore où les méandres de la vie vont mener ces lycéens, mais une chose est sûre : on va les suivre attentivement !
Les Fleurs de la mer Egée d’Akame Hinoshita, Komikku
Histoire, culture, tourisme et commerce… Avec ce premier tome mettant en scène deux héroïnes dans un monde dominé par les hommes, on a un peu l’impression de voir Arte chez Kaoru Mori (Bride Stories) qui prend une gondole à Néo-Venise (Aria, voir ci-dessous). Quelles références me diriez-vous ! Mais, pour le moment, tout est un peu trop didactique pour en avoir l’aura.
Pourtant, prenant place en pleine renaissance européenne et en ayant le courage de faire voyager de par le monde deux femmes de cette époque, l’auteur sait susciter l’intérêt. Le contexte historique et le soin apporté aux dessins font leur effet. Entre tranche de vie simple, pérégrinations et découvertes, on prend du plaisir à parcourir le monde à leurs côtés.
Allez, on y croit, il manque surtout de la chaleur humaine et de l’authenticité pour que la suite du voyage prenne plus d’ampleur, sache nous émerveiller et nous toucher comme le font les grandes œuvres.
Aria – The Masterpiece de Kozue Amano, Ki-oon
En partie publiée par l’éditeur Kami à la fin des années 2000, la série de Kozue Amano avait été un échec retentissant. Les éditions Ki-oon n’en avaient pas tenu rigueur et ont publié quelques années plus tard Amanchu !, dernière série en date de l’autrice. Ce fut leur plus gros échec commercial. Advienne que pourra, en ce début d’année 2020, l’éditeur a décidé de se (et nous) faire un petit plaisir : publier l’édition deluxe japonaise d’Aria. C’est donc en grand format avec pages couleur et sur papier de qualité qu’on peut partir en voyage à Néo-Venise, ville issue de la terraformation de Mars et dans laquelle on se déplace en gondole. Dans ce monde futuriste loin des clichés postapocalyptiques, c’est la paix qui règne. L’autrice y développe un univers tendrement dessiné, apaisant, poétique, plein de charme et dans lequel on se laisse porter au fil de l’eau.
Ce que vous avez là est l’édition idéale pour découvrir cette jolie série fantastico-contemplative. Attention tout de même, l’éditeur a pris un risque, mais annonce qu’il est possible que la série ne soit pas réimprimée après épuisement du premier tirage. Ne tardez pas trop !
Elle ne rentre pas, celle de mon mari de Yukiko Gotô d’après Kodama, Le lézard noir
Si le titre pouvait laisser place au doute, le tout début de ce premier tome est sans équivoque : « La queue de mon mari ne rentrait pas. Lui et moi, nous étions incapables d’avoir des rapports sexuels. » Tranche de vie intimiste douce-amère entre deux jeunes Japonais, ce manga à destination des adultes n’est pas un manga comme les autres. Étonnamment, ce premier tome a une approche beaucoup plus sociale que sexuelle. En abordant un thème tabou, le vaginisme, l’histoire détourne toute la relation sexuelle de ce couple qui se découvre.
Jamais vulgaire, l’histoire porte un vrai propos et utilise des métaphores comico-visuelles qui désamorcent les moments gênants de leurs ébats. Adaptant le roman autobiographique à succès de Kodama, Yukiko Gotô développe un récit loin des clichés érotiques et pornographiques classiques. Cru, drôle et sincère, les autrices interrogent sur les relations sexuelles, l’amour, la société actuelle… sans oublier d’émoustiller. À cela s’ajoutent un dessin plein de charme et une traduction au plus juste de Miyako Slocombe.
Comment j’ai créé Captain Tsubasa ! – L’Autobiographie de Yoichi Takahashi de Yoichi Takahashi, Omaké
Après la surprenante fabrication faisant croire que le livre se lit en sens japonais, alors qu’il est monté comme un livre occidental, on se laisse porter par les mots fluides et simples du créateur de Captain Tsubasa (Olive et Tom, pour les plus nostalgiques d’entre nous !). Durant 200 pages entrecoupées par des illustrations couleur des héros de son manga, Yoichi Takahashi revient sur son enfance, son début de carrière, ses essais, ses doutes, le football…
Passionné de baseball et de mangas de sport, le thème du foot ne lui est pas venu tout de suite. Adorant Ashita no Joe et recopiant Osamu Tezuka, il s’est fait un style bien à lui et a persévéré jusqu’à l’incroyable succès planétaire qu’est devenu la saga Captain Tsubasa. Et ça fait 40 ans que ça dure ! Avec plus de 100 tomes au compteur, l’auteur estime être arrivé à mi-chemin de ce qu’il avait à raconter… vous n’avez donc pas fini d’en entendre parler !
Si ce livre a le défaut d’être répétitif, il a l’avantage de parler de création avec passion et de pousser les jeunes générations à vivre leurs rêves, en persévérant, quelles que soient les difficultés… Un peu comme l’auteur, qui a connu de nombreux échecs avant d’arriver à s’exprimer et faire rêver de nombreux lecteurs de toutes origines au travers de ses personnages.
2. Les autres nouveautés que vous devriez regarder
La passion du manga – 20 ans à travers 20 auteurs, Pika
En 2020, les éditions Pika fêtent leurs 20 ans de publication. Pour l’occasion, l’éditeur a demandé à 20 mangakas phares qui ont marqué l’histoire de la maison, des tout débuts à aujourd’hui, de participer à l’élaboration d’un concept unique et collector. Tiré à 4 000 exemplaires, cet ouvrage grand format cartonné en impose. Imprimé en leporello, il est composé de 48 vues, comprend 20 ex-libris au format A4 ainsi qu’un court message de chaque auteur. Ces illustrations détachables étant reproduites sur les pages de l’ouvrage, il est possible de les exposer sans perdre l’intérêt du livre.
Parmi les auteurs qui ont participé, on retrouve des pointures comme Clamp, Tôru Fujisawa, Minetarô Mochizuki, Oh ! Great, Hiro Mashima, Hajime Isayama, Satoshi Kon, Yoshitoki Oima, Boichi ou Kamome Shirahama…
Bien qu’un peu cher, cet ouvrage de collectionneur est généreux et permet de fêter un anniversaire tout en permettant de faire profiter les lecteurs. Amateurs de shikishis et dédicaces collectors, cet ouvrage est fait pour vous !