Dès demain sort dans toutes les bonnes librairies le premier tome de The Promised Nerverland. Très attendu en France, celui-ci a été imprimé à plus de 100 000 exemplaires, et a eu droit à sa couverture alternative par un auteur français, Benjamin Lacombe. Bon, tout ça c'est bien beau mais ce premier tome, il est bien ou pas ? Vous vous en doutez en lisant la note en haut de l'article : il est bien. Et même très bien.
Au cours de cette critique, je vais spoiler un peu le début de l'histoire. Pas de panique si vous préférez le découvrir par vous-mêmes, les trois premiers chapitres sont disponibles à la lecture gratuitement sur Iznéo. Donc ce que vous pouvez faire c'est aller les lire et revenir ensuite. Ou bien rester là si vous vous fichez des spoilers. C'est vous qui décidez.
Vous êtes prêts ? C'est parti !
Emma est une jeune orpheline de onze ans. Malgré le fait qu'elle n'ait pas de parents, elle coule des jours heureux avec tout un tas d'autres enfants dans un orphelinat. Les autres gamins sont comme ses petits frères et ses petites soeurs, et la dame qui s'occupe d'eux est comme une mère de substitution. Les enfants mangent de bons repas copieux, on un rythme de vie extrêmement sain et prennent tous les jours des cours pour améliorer au maximum leurs performances cérébrales.
Tout va bien donc dans ce petit monde. Mais l'univers d'Emma s'effondre quand, en compagnie de son ami Norman, elle découvre un terrible secret : sa maison n'est pas un orphelinat mais un élevage, destiné à nourrir en viande fraîche d'affreux démons. Chaque enfant qui part rejoindre sa nouvelle famille est en fait amené à l'abattoir. Emma, Norman et leur comparse Ray n'ont alors plus qu'une idée en tête : s'enfuir. Les trois amis réalisent qu'ils sont prisonniers de cet orphelinat, et décident de mettre en place un plan d'évasion qui leur permettrait d'emmener avec eux tous leurs camarades.
S'évader vers un futur incertain
The Promised Neverland nous prend aux tripes dès le début : tout est fait dans les premières pages pour créer une atmosphère de joie et de sérénité. Les enfants s'adorent, l'héroïne Emma est rayonnante et pleine de foie en ce système dans lequel elle évolue depuis dix ans. Elle est également pleine d'amour pour leur gardienne, qu'elle appelle "maman". Bien sûr, on n'est pas dupes : devant tant de joie de vivre, on devine tout de suite que ça cache quelque chose de louche. Il n'empêche qu'on ne peut pas s'empêcher de vivre avec Emma sa détresse quand elle découvre le cadavre d'une de ses camarades partie se faire "adopter".
L'ambiance devient soudainement sombre et pesante : on passe d'une atmosphère à l'autre en toute fluidité, créant un sentiment de malaise assez impressionnant. La construction de personnages également, est pour moi l'un des gros points forts du récit. Emma, Norman et Ray sont tous trois extrêmement intelligents. Ils vont aborder cette situation avec stratégie et maturité, devenant ainsi de redoutables adversaires pour "Maman". Mais si ces trois personnages principaux ont en commun un Q.I. très élevé, ils ont pour autant chacun leur personnalité.
La seule chose qui m'a frustrée dans ce premier tome, c'est qu'on voit finalement très peu l'extérieur. Les personnages vont mettre au point un plan d'évasion mais le mystère qui entoure leur petite vie bien rangée titille la curiosité : qui sont ces monstres ? Mangent-ils tous les humains ? Où en est la civilisation à l'extérieur ?
Vous l'aurez compris, The Promised Neverland est un vrai must read. On découvre des personnages attachants sans être niais, face à une tâche colossale dont ils ne sont absolument pas sûrs de la réussite. On a envie d'embarquer avec eux pour cette mission de la dernière chance, et d'en découvrir plus sur le monde qui les entoure. Le premier tome arrive dès demain chez Kazé, puis le second tome paraîtra le 27 juin, et le troisième le 22 août.