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par AlexLeCoq - le 18/01/2014
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par AlexLeCoq - le 18/01/2014

Dragon Ball sur consoles

Avec le succès grandissant du manga au début des années 80, il n’aura pas fallu attendre longtemps avant de voir débarquer Goku et ses amis sur consoles de salon et c’est en 1986 que le Saiyen a décidé de faire ses débuts dans le monde vidéoludique. Jeux d’action, de combats ou même RPG, l’univers d’Akira Toriyama a décidé de s'incruster dans toutes strates du monde du jeu vidéo et il n'en a pas encore fini comme le prouve la sortie à la fin du mois du jeu de Namco Bandai, Dragon Ball Z : Battle of Z.

Pour fêter les 30 ans de la licence, il est temps de jeter un coup d’oeil sur la longue carrière européenne de Dragon Ball en jeux vidéo alors suivez le guide. 

Dragon Ball dans les années 80

Si Dragon Ball a fait ses débuts sur consoles avec Dragon Ball : Dragon Daihikyo sur Epoch Cassette Vision, c’est véritablement Dragon Ball : Le Secret du Dragon qui marque le départ des aventures de Goku sur consoles. Édité et développé par Bandai, le jeu d’action est sorti le 27 novembre 1986 au Japon et deux ans plus tard en France et aux États-Unis sur la console de salon de Nintendo du moment, la NES. Le jeu n’a pas marqué les esprits pour sa grande qualité et je vous invite à consulter l’excellente vidéo du Joueur du Grenier sur le jeu.

Dragon Ball dans les années 90

En 1993, Bandai décide de puiser dans la puissance de la Super Nintendo pour offrir aux joueurs la formule idéale pour un jeu Dragon Ball, le combat et cette combinaison magique donne Dragon Ball Z : Super Butoden. Ce jeu de combat permet aux joueurs de s’affronter pour la première fois à deux dans des arènes incroyablement vaste avec de nombreux personnages comme Goku, Gohan, Vegeta, Trunks, Cell ou encore Freezer.

En 1994, Dragon Ball débarque dans une version presque similitaire sur la console de SEGA, la Megadrive, rebaptisé en français Dragon Ball : Z : L’Appel du Destin spécialement pour l’occasion.

Mais Super Butoden ne tardera pas à revenir sur SNES puisque le jeu de combat connait deux suites dès 1994. La première, Dragon Ball Z: La Légende Saien propose toujours le même système de combat mais inclu cette fois de nouveau personnages présents dans les OAVs de la série comme Zangya, Bojack et le célèbrement puissant Broly.

Dragon Ball Z : L’Ultime Menace est la suite directe de La Légende Saien dont la trame narrative s’arrête à la fin du combat entre Gohan et Cell. Ici, le jeu traite donc de la fin de Dragon Ball Z et du combat de nos héros contre Buu. Le nombre de combattants du jeu s’étoffe donc une nouvelle fois pour laisser la place à des personnages comme Buu (évidemment), Trunks enfant, Goten ou encore Dabra. Malheureusement, et de façon assez incompréhensible, le jeu sera amputé de sa partie histoire dans la version européenne, offrant seulement les modes Combat et Tournois.

En Juillet 1996, Bandai décide d’exporter la licence d’Akira Toriyama sur la toute première console de Sony, la Playstation, avec Dragon Ball Z : Ultimate Battle 22. Une nouvelle fois, c’est Bandai qui est à la barre du jeu de combat qui peut-être considéré comme une suite spirituelle des Super Butoden. Le jeu permet de prendre le contrôle de personnages totalement inédits en jeux vidéo comme San Goku Super Saiyan 3 ou encore le génialissime Mr Satan. Si la console permet d’afficher des sprites de qualité pour les personnages, la réalisation est malheureusement un peu entâchée par les décors 3D du jeu.

Mais Bandai ne se contente pas seulement de la Playstation puisque cette même année sort sur Saturn, Dragon Ball Z : La Grande Légende des Boules de Cristal. Si le jeu sort aussi sur Playstation au Japon, seule la version SEGA voit le jour en Europe. Le jeu adapte une toute nouvelle formule de jeu de combat en prenant le parti de proposer un système inédit permettant aux joueurs de revivre les affrontements les plus célèbres du manga d’une façon plus dynamique que jamais en opposant jusqu'à six personnages sur le terrain. Le jeu est encore aujourd'hui considéré comme une des meilleures adaptations de Dragon Ball sur console de salon, ce qui a eu pour effet de faire exploser sa côte et de le rendre donc presque introuvable aujourd’hui.

L’ère est aux changements chez Bandai qui décide de revoir une nouvelle fois sa copie avec le jeu qui sort en novembre 1997 sur Playstation dans nos contrées, Dragon Ball Z : Final Bout. Avec cet énième jeu de combat, Bandai décide qu’il est temps de passer à la 3D et malheureusement cela ne lui réussira pas puisque le jeu se révèle être mauvais, pas aidé par son système de combat lourd. À noter que le jeu couvre la majeure partie de Dragon Ball Z et même plus puisqu’il donnera la possibilité de se tataner avec Goku, Trunks et Pan dans leur version Dragon Ball GT.


 

Dragon Ball dans les années 2000

Nouvelle décennie, nouveaux changements ! Bandai décide en 2002 qu’il est temps de revoir sa copie avec Dragon Ball sur consoles et cette fois-ci, l’éditeur lâche le développement pour le confier aux équipes de Dimps qui venaient de se faire remarquer l’année passée avec Sonic Advance sur GBA. Une décision qui paye puisque Dragon Ball Z : Budokai est une réussite auprès de la critique et des fans à sa sortie. Le jeu couvre les évenements de Dragon Ball Z de l’arrivée de Radditz sur Terre jusqu’au Cell Game à travers un mode histoire qui offre une mise en scène proche des mangas et de l’animé. Et le sentiment de puissance qu’offre le jeu se voit renforcer par la possibilité de se transformer en cours de combat mais aussi de détruire le paysage à l’aide de la méga-attaque de chaques personnages. Le jeu sortira d’abord sur Playstation 2 avant de voir, un an plus tard, le jour sur GameCube.

Dimps décide donc de continuer sur cette lancée avec Dragon Ball Z : Budokai 2 en 2003 (et deux ans plus tard sur GameCube). Le jeu s’affine graphiquement en proposant un rendu plus cell-shading que son prédécesseur. Ici, le jeu s’attarde sur l’œuvre de Toriyama en couvrant l'intégralité des événements de Dragon Ball Z à travers un mode histoire totalement réinventé qui remplace les cut scenes successives du premier épisode par un jeu de plateau pas bien passionnant.

Dimps signe un triplée en 2004 en offrant aux joueurs Dragon Ball Z : Budokai 3. Pour cette nouvelle version, la console de Nintendo est complètement balayée puisque seule la version Playstation 2 verra le jour. Ici, le studio reste sur ses bases solides et creuse plus loin pour son roster de personnages qui en compte 38 et inclus maintenant les personnages de Dragon Ball GT.

Retour en 2002, année durant laquelle la Game Boy Color accueille son premier jeu Dragon Ball sous-titré les Guerriers Légendaires. Le jeu édité par Infogrames en France et développé par Banpresto décide de réutiliser un concept déjà usé sur des jeux de la licence sortis uniquement au Japon, le jeu de carte. Si le jeu n’est pas une révolution, il se révèle très agréable avec son système de combat assez dynamique et plutôt bien réalisé pour l’époque.

Mais le jeu est boudé car la GBA est déjà sortie et Dragon Ball arrive plus tard dans la même année avec un jeu développé par Webfoot Technologies, Dragon Ball Z : L’héritage de Goku. Le jeu mélange action et RPG et retrace les évènements de l’arrivée de Radditz au combat sur Namek de Goku et Freezer.

Le jeu connait deux suites mais seul Dragon Ball Z : L’Héritage de Goku 2 arrive jusqu’en Europe. Ce second opus retrace tout l’arc de Cell et offre de nombreuses nouveautés comme la possibilité d’incarner des personnages autre que Goku comme Piccolo, Vegeta, Trunks et Gohan. Beaucoup mieux rythmé et réussit que son ainé, on en vient à regretter que Buu’s Fury, le troisième épisode, n’est pas vu le jour dans nos belles contrées.

Mais Webfoot Technologies qui était bien parti sur sa lancée s’égarre totalement en 2004 en offrant un horrible jeu de combat sur GBA, Dragon Ball Z : Taiketsu. La vidéo parle d’elle-même.

Heureusement, Bandai et Arc System Works sont là pour rattraper le coup avec Dragon Ball Z : Supersonic Warriors. Limité par les capacités techniques de la GBA, le studio s’en sort admirablement bien pour retranscrire toute la puissance des combats de la série et offre un des jeux de combat incontournables de la machine. Incroyablement dynamique, le jeu permet aux joueurs de s’affronter dans des arènes vastes qui ne sont pas sans rappeler Super Butoden.

Fort de son succès sur consoles de salon, Dimps décide de mettre une de ses équipes, en 2005, sur un jeu GBA et décide de faire ce qui a été trop peu de fois effectué, travailler sur les origines de la saga avec Dragon Ball : Advanced Adventure. Ici place à Goku alors qu’il est encore un jeune défenseur de la veuve et de l’orphelin et qu’il doit combattre ce monstre Piccolo. Le beat-them-all en 2D bénéficie d’un trait bon gameplay et est encore aujourd’hui un des meilleurs jeux de la licence.

Et si Dimps a le temps de s’occuper d’un épisode portable Dragon Ball, c’est parce que Bandai a décidé de donner un coup de jeune à sa série de jeux de combat sur PS2 en confiant la licence Budokai aux studios de Spike. La nouvelle équipe rend sa copie en octobre 2005 avec Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi. Le pari est réussi et le jeu innove en décidant de proposer un gameplay qui ouvre les combats à la troisième dimension offrant ainsi un tout autre intérêt aux affrontements dans le jeu. D’autant plus que l’équipe élargie considérablement le nombre de personnages jouables qui passe à 60 dans cet épisode.

Malgré le changement d’équipe sur la série principale, Dimps continue de travailler sur la série puisque Bandai confie au studio d’adapter la formule Budokai sur la console portable de Sony, la PSP. Dragon Ball Z : Shin Budokai reprend le système de combat des épisodes de Sony qu’il adapte parfaitement sur le jeu qui base son scénario sur l’OAV, Dragon Ball : Fusions.

Venu de nul part, un autre jeu de combat arrive sur Playstation 2 dès le mois de juillet 2006, Super Dragon Ball Z. Ce nouveau jeu de combat n’a rien à voir avec la série des Budokai puisqu’il est développé par les équipes de Crafts & Meister. Et la différence se fait ressentir dans le gameplay puisque ce jeu de combat, plus classique, propose une maniabilité beaucoup plus proche des jeux de baston estampillés Capcom. Malheureusement, le jeu, qui n’est pas très beau, souffrira beaucoup de la comparaison avec Budokai Tenkaichi qui lui est supérieur à bien des aspects.

Avec le succès de ce nouvel épisode, Spike récupère la formule instaurée par Dimps de l’épisode par an et Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 sort en octobre 2006. Et l’équipe ne joue pas la carte de la facilité puisqu’elle décide d’affiner son gameplay et réussit à doubler le nombre de personnages jouables qui monte maintenant à 129 (en comptant les transformations des personnages). De plus, le studio décide de mixer son système de jeu avec celui de Dimps en créant un mode histoire fortement inspiré de Dragon Ball Z : Budokai 3.

La licence connait une troisième et ultime suite, toujours sur PS2, en novembre 2007, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3. Si le jeu n’évolue pas tellement graphiquement, le studio réussit à affiner son système de combat pour un rendu toujours plus axé sur la puissance pour rendre incroyablement jouissif chaque combat. Et pour cet épisode, Spike semble avoir fouillé dans les derniers tiroirs encore non exploités de la licence et réussit à proposer un total de 161 personnages jouables en comptant toute les transformations des personnages. À noter de Dragon Ball Z : Budokai 2 et 3 seront tous deux portés sur la Wii, console de Nintendo toute jeune à l’époque.

Après un excellent premier passage sur PSP, Dimps revient pour un nouveau jeu de combat sur la console, Dragon Ball Shin Budokai 2. Si le jeu ne change pas rapport à son aînée, la caméra se décale de quelques degrés pour finir derrière le joueur, ce qui renforcera grandement l’immersion. Cette fois-ci, pas d’OAV au scénario puisque le jeu se déroule dans le futur de Trunks alors que Babidi et Dabra arrivent sur Terre.

Dans cet océan de jeux de combats, Dragon Ball : Origins décide de débarquer sur Nintendo DS en 2008. Malheureusement, le jeu qui reprend les aventures de Goku et Krillin alors que ce sont encore de jeunes chiards ne brille pas par sa qualité et en pâtis d’autant plus que son gameplay est assez imprécis.

La next-gen est arrivée et 2008, toute la clique de Dragon Ball débarque en HD avec Dragon Ball Z : Burst Limit sur PS3 et Xbox 360. Dimps a repris les rênes de la bête et le studio livre une copie de Dragon Ball Z : Budokai. Si le mode histoire reprend fidèlement le manga jusqu’au Cell Game, le succès de Budokai Tenkaichi a laissé ses marques et Dimps n’innove pas assez et propose une vingtaine de personnages jouables. Un poil ridicule.

Mais Dimps n’en finit plus de produire des jeux Dragon Ball et décide, après de bon et loyaux services, de dire adieu à la Playstation 2 avec un jeu plus que moyen, Dragon Ball Z : Infinite World. Presqu’une insulte, le jeu n’apporte rien et est presque une régression par rapport au dernier jeu du studio sur la console, Dragon Ball Z : Budokai 3.

En 2009 sort Dragon Ball : Evolution sur PSP. Je n’en parlerai pas mais il existe.

Pour faire oublier l’affront d’un certain film Dragon Ball, rien de mieux que de se replonger dans la nostalgie et l’amour de la série avec un jeu sur l’enfance de Goku avec Dragon Ball : Revenge of King Piccolo sur Wii. Malheureusement, il faudra vite refroidir ses ardeurs puisque le jeu de Media Vision, qui permet de revivre les affrontements du petit héros contre l’armée du Ruban Rouge et Piccolo, pêche grandement par son gameplay complètement raté.

Mais cette déconvenue est rapidement oubliée par le chapitre qui suit sur Nintendo DS, Dragon Ball Z : Attack of Saiyans. Monolith Soft (Xenosaga, Baten Kaitos) aux commandes, le studio livre une excellente prestation avec son RPG qui offre un système de combat en tour par tour dynamique qui retrace les aventures de Goku avant l’arrivée de Radditz jusqu’à la bataille sur Terre contre Vegeta.

Dragon Ball Z ne peut cependant pas s’éloigner trop longtemps des consoles de salon puisque Namco Bandai décide qu’il est temps de sortir un jeu de combat digne de ce nom en rappelant, en 2009, Spike pour le développement. L’équipe japonaise avait trouvé la bonne formule avec Budokai Tenkaichi et décide de l’adapter aux PS3 et Xbox 360. Malheureusement, le jeu n’apporte rien et la caméra parfois hasardeuse des épisodes PS2 n’a toujours pas été corrigée. Le jeu propose tout de même des personnages inédits comme Vegeta et Broly SSJ3.

Dragon Ball dans les années 2010

Toujours développé par Game Republic, petit Goku fait un ultime passage sur la console portable de Nintendo, la DS, avec Dragon Ball Origins 2 en 2009. Et le studio a bien retenu la leçon de son premier passage avec Origins premier du nom puisque le gameplay est grandement amélioré, ce qui profite évidemment à l’aventure qui emmène cette fois Goku à l’attaque de cette satanée armée du Ruban Rouge.

C’est aussi le temps, en 2010, des adieux pour la PSP qui accueillera son ultime jeu Dragon Ball sur la console, Dragon Ball Z : Tenkaichi Tag Team. Mis de côté de Burst Limit, Dimps cède aussi sa place à Spike sur portable puisque c’est ce dernier qui se charge du développement du jeu. Toujours spécialisé dans les mandales, les japonais proposent un jeu de combat qui en gardant le gameplay des Tenkaichi propose un jeu qui permet de s’affronter jusqu’à 4 sur une seule carte.

Relancé dans la course, Spike n’attend longtemps avant de dégainer Dragon Ball Z : Raging Blast 2. Cette fois, l’équipe décide de s’occuper avant tout du contenu pour mettre le scénario de côté qui disparaît avec le mode histoire. À la place, le mode Galaxy permet au joueur d’affronter les personnages de l’univers d’Akira Toriyama dans des conditions particulières pour plus de difficulté. Le gameplay s’affine et fait de ce jeu, même s'il n'est pas excellent, LE jeu Dragon Ball de l'ancienne gen.

Malheureusement, les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes de Namco Bandai qui décide de toucher la corde sensible des joueurs avec son nouveau jeu, Dragon Ball Z : Ultimate Tenkaichi. Si le nom résonne sans conteste avec la grande heure des Budokai Tenkaichi, la qualité ne suit pas, en grande partie à cause des changements majeurs du système de combat. De plus, Ultimate Tenkaichi ne propose que trop peu de contenu par rapport à Raging Blast 2 et ce n’est pas la possibilté de créer un personnage qui arrivera à le sauver.

En 2010, Microsoft décide de révolutionner le jeu vidéo (ce qui ne sera pas le cas) avec sa caméra super précise (ce qui ne sera pas le cas) pour Xbox 360, la Kinect. En 2012, Namco Bandai voit là une opportunité d’offrir aux joueurs un simulateur de Kaméhaméha signé Chunsoft , Dragon Ball Z for Kinect. Si le jeu peut être marrant à la première prise en main, il se révèle rapidement rébarbatif et sans intérêt avant de finir rangé, à tout jamais.

Dragon Ball Z n’est pas prêt à quitter les écrans puisque le prochain épisode de cette longue série arrive dès la fin du mois avec Dragon Ball Z : Battle of Z. Adieu Spike puisque Namco Bandai  a confié le développement de ce nouveau jeu à Artdink qui fait table rase de Raging Blast et Ultimate Tenkaichi pour partir dans une nouvelle direction. En attendant la sortie du jeu le 24 janvier prochain, vous avez tout le temps de vous faire un avis en téléchargeant la démo disponible sur PS3, Xbox 360 et PS Vita.

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