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par AlexLeCoq - le 12/06/2014
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par AlexLeCoq - le 12/06/2014

Assassin's Creed Awakening, la critique

L'E3 vient d'ouvrir ses portes et les 8 minutes de gameplay d'Assassin's Creed Unity donnent affreusement envie de faire un saut dans le temps pour arriver directement au mois d'octobre. Et ça tombe bien puisque le "voyage" dans le temps est la spécialité de la saga vidéoludique qui arrive pour la première fois en manga chez Ki-oon avec Assassin's Creed Awakening. La licence d'Ubisoft n'est pas nouvelle dans l'édition papier puisque Assassin's Creed a déjà eu le droit à des adaptations en franco-belge et en comics que nous vous avons d'ailleurs présenté en détails dans un dossier hier !

Il s'appelle Edward Kenway....

Si nous parlions de voyages temporels, il faut avouer que c'est un peu plus compliqué que cela dans Assassin's Creed. Pour ceux qui l'ignorent encore, la saga d'Ubisoft est une œuvre qui se déroule en plein conflit séculaire entre la confrérie des Assassins et les Templiers, qui opèrent à notre époque sous le couvert de la société Abstergo. Les deux factions cherchent en vérité à se procurer des reliques d'une ancienne civilisation permettant de prendre le contrôle des humains. Si les Assassins veulent ces objets pour les cacher et laisser leur libre-arbitre aux hommes, les Templiers veulent les asservir afin de préserver la paix. La plupart de ces reliques se sont perdues au cours de l'Histoire mais grâce à l'Animus, une machine permettant de vivre la vie de ses ancêtres, Assassins et Templiers essaient de retrouver la trâce de ces artefacts aux pouvoirs illimités.

C'est d'ailleurs Assassin's Creed IV: Black Flag, le dernier épisode en date de la série, qui est au centre des attentions dans Assassin's Creed Awakening. Cependant, et si la couverture peut le laisser penser, il ne s'agit pas à proprement parler de l'adaptation du dernier jeu vidéo de l'Union des Bretons Indépendants (le UBI d'Ubisoft). On retrouve bien sûr Edward Kenway en fier pirate des Caraïbes au début du XVIIIeme siècle mais les scènes dans le présent permettent de suivre les aventures d'un personnage totalement inédit, Masato Yagyû. L'intrigue se découpe donc en deux récits bien distincts. Le premier et principal est évidemment l'aventure du jeune pirate britannique en quête de fortune dans l'El Dorado des pilleurs. Évidemment, cette partie reprend point par point, mais beaucoup plus successivement, les chapitres du quatrième épisode d'Assassin's Creed même si certains événements ne se déroulent pas exactement comme dans l'œuvre originale. Des points qui relèvent du détail et qui ne sont finalement ni handicapant, ni gênant dans le bon déroulement du seinen. Évidemment, les fous de la continuité pourront tiqués mais Assassin's Creed Awakening ne doit pas être abordé comme un chapitre canonique de la série principale.

Fais de beaux rêves, Masato !

Ce constat se ressent notamment dans le scénario écrit par Takashi Yano qui a probablement eu le droit à une certaine liberté pour introduire le jeune Masato Yagyû et conter son histoire. Pas inintéressante, celle-ci ne respire pas l'originalité pour autant. Elle débute alors que le jeune homme se retrouve dans la peau d'Edward comme il est l'un des seuls capables de se synchroniser avec l'Animus, dans les bureaux d'Abstergo. Celui-ci pense tester un jeu vidéo dans la société privée mais le véritable objectif du Japonais (que nous apprennons dans les premières pages) est de retrouver sa mère qui l'a abandonné plus jeune et qui travaille pour la succursale des Templiers. Évidemment, Masato va avoir quelques surprises et découvrir que les choses ne sont pas aussi simples qu'il ne le pense. Assassin's Creed Awakening est clairement une version revisitée à la sauce japonaise (sans connotation péjorative) d'Assassin's Creed et les retournements de situations dans le présent sont typiques de certains seinen mais assez innatendus dans le titre lié à la licence vidéoludique.

Ces changements de perspective rendent la lecture du titre plutôt agréable d'autant plus que Kenzi Oiwa fait un très bon travail au dessin. Son style crayonné peut paraître destabilisant au premier abord mais le rendu final s'adapte parfaitement à l'action, notamment grâce à des cases et des découpages véritablement dynamiques lors des scènes de combat. Il faut tout de même préciser que ses traits manquent parfois de détails et des faiblesses se font ressentir lors des scènes dans le présent, en particulier dans les bureaux d'Abstergo où tout est très froid et aseptisé.


Clairement, Assassin's Creed n'est pas un titre indispensable pour les fans de la série qui devraient en priorité se tourner vers les comics The Fall, The Chain et Brahman pour approfondir l'univers du jeu. Pour autant, Assassin's Creed Awakening est un titre agréable à lire tant pour les novices que les érudits de la licence qui pourraient voir ici une relecture de l'œuvre à la sauce japonaise. Malheureusement, la série ne durera pas bien longtemps et il ne faudra pas espérer plus qu'un deuxième tome en France puisque la série vient de se terminer à son douzième chapitre au Japon (sachant que le tome 1 couvre six chapitres). 

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