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par Republ33k - le 27/05/2016
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par Republ33k - le 27/05/2016

Platinum End - tome 1, la critique

Après avoir conquis le Japon puis la France avec les séries Death Note et Bakuman, le très secret scénariste Tsugumi Ohba et le dessinateur Takeshi Obata reviennent à la charge dans un troisième blockbuster, Platinum End, un titre déjà salué par la critique nippone. Et on ne saurait leur donner tort, tant ce premier tome s'avère séduisant et prometteur !

Commençons par expédier ce qui sera le moins convaincant dans ce premier volume : sa narration. Platinum End, dont nous découvrons seulement les débuts, s'avère assez difficile à prendre en main, tant les deux premiers chapites sont remplis d'informations qui seront essentielles à la suite du récit et à la compréhension de son univers. Et il semblerait que Tsugumi Ohba en soit conscient, puisqu'il cherche à contenir tous les piliers de son intrigue dans ces deux seuls premiers chapitres.

Le résultat : une ouverture sur laquelle il est facile de patiner, tant les révélations et l'exposition fusent. De toute évidence, l'univers de Platinum End, qui voit un collégien suicidaire devenir l'un des candidats d'une compétition céleste, après l'apparition de son ange gardien, méritait d'être explicité. Et Ohba choisit de se lancer dans les explications la tête la première, avec une introduction très bavarde, remplie d'informations importantes et de rebondissements de taille. De prime abord, on a ainsi l'impression que l'intrigue glisse sur ses personnages, comme nous un peu largués par l'exposition beaucoup dense de l'auteur.

Passés ces premiers chapitres, impossible d'échapper à la qualité de l'histoire, très immersive, notamment grâce à ses personnages attachants. Les deux auteurs nous prouvent une nouvelle fois, après Death Note et Bakuman, qu'ils comprennent la jeunesse comme personne, et nous offrent ainsi Mirai, un jeune homme qui derrière ses tendances suicidaires, cache un grand cœur et de très belles valeurs. Aspirant à une vie plus heureuse et plus simple, ce personnage principal attirera immanquablement la sympathie du lecteur, qui pourra également compter sur des personnages secondaires, comme Nesse, l'ange gardien, très appréciables.

Evidemment, le dessinateur Takeshi Obata n'y est pas pour rien dans ces multiples succès, lui qui ne laisse pas un seul fond vide et pas un seul protagoniste vierge de détails. Le résultat est donc très plaisant pour les mirettes, d'autant plus que l'artiste se livre parfois à des compositions assez originales, pour souligner, au choix, la détresse ou la grandeur des personnages.

De même, il mélange avec beaucoup de talent les influences de cette histoire, qui brasse les genres super-héroïques, fantastiques et un côté très young adult, dans le bon sens du terme. Il accompagne ainsi parfaitement la réflexion de son collège et ami scénariste, qui a ici l'intention de nous parler des troubles de la jeunesse, mais aussi de la quête du bonheur ou encore du divin.

Avec Platinum End, les auteurs de Death Note et Bakuman ne manquent pas leur retour aux affaires. On pardonnera facilement une introduction un peu lourde face à toutes les qualités de cette intrigante histoire, qui fait se mélanger de jeunes lycéens et des anges tout puissants, dans une ambiance qui surfe parfois sur les vagues de l'horreur ou du super-héros. Le tout parfaitement servi par des dessins très précis et une édition soignée, offerte par Kazé. À ne pas manquer, et à ranger aux côtés des deux plus beaux phénomènes de l'année, One Punch Man et My Hero Academia.

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