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par Cryma - le 23/02/2014
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par Cryma - le 23/02/2014

Jazz and Cases 1 : De 1890 à 1930 : Les prémices et l'installation des codes

1850 -> 1920 : Les prémices et l'installation des codes

Il fut une période où le Jazz ne portait pas encore ce nom. On l'appelait Negro Spiritual ou encore Creol music, parfois Blues... Toujours est-il qu'à l'instar de la BD, sa forme actuelle ne s'est pas faite en un jour, il aura fallut des esprtits vifs et singuliers, des précurseurs pour leur donner à tout deux leurs lettres de noblesses.

 


 

BUDDY BOLDEN (associé à RODOLPHE TÖPFFER)

Commençons par Buddy Bolden, souvent considéré comme l'inventeur du Jazz par la liberté qu'il a su prendre vis à vis de son instrument, la trompette, devenant ainsi le tout premier soliste de génie du monde du Jazz. L'une de ses seules compositions connues à ce jour est le morceau qui restera sous le nom de « Buddy Bolden Blues » qui représente sans doute le commencement de tout ! Une interprétation du morceau ici : http://www.youtube.com/watch?v=vgmZyImasvA&feature=kp . Cette période de prémices et de balbutiements pour la bande dessinée (bien que plus ancienne), nous la retrouvons en Suisse avec Rodolphe Töpffer et ses « récits en estampes ». Pas encore de la bande dessinée, déjà plus du simple dessin, Töpffer a su, à l'instar de Bolden, prendre en main un art prometeur et le porter plus loin...très loin...

 

  

 

 

SIDNEY BECHET (associé à RICHARD FELTON OUTCAULT)

Deuxième figure incontournable du Jazz à ses début, Sidney Bechet, clarinettiste de génie (mais aussi saxophoniste), qui marquera les premières vraies compositions et surtout les premières vraies critiques élogieuses et la prise de conscience que quelque chose était en train d'être créé ! Son morceau le plus connu (bien qu'un peu plus tardif) reste « Petite fleur » : http://www.youtube.com/watch?v=wT8D59Uhiss&feature=kp . Ses compositions mélancoliques et savoureuses ayant marquées leur domaine d'une pierre blanche peuvent être associées à « The Yellow Kid » (1895) dessiné par Richard Felton Outcault. On sent ici un vrai parti-pris novateur en terme de mise en page qui dictera les codes pour la suite de l'évolution du média, à l'instar des compositions de Bechet.

 

 

 

LOUIS ARMSTRONG (associé à WINDSOR MCCAY)

Troisième acteur majeur, Louis Arsmtrong ! Véritable vecteur de la musique noire de l'époque, Armstrong a su rendre ce courant véritablement international ! Usant de son incroyable charisme et de son énergie débordante, il est sans doute le vrai créateur de la culture Jazz d'aujourd'hui et l'instigateur de sa popularisation. L'une de ses plus belles compositions, sinon la plus belle, est sans doute « West End Blues » : http://www.youtube.com/watch?v=f5Hbh_-IRs8&feature=kp . Au début du siècle, la Bande-dessinée n'est pas en reste avec un génie du calibre d'Armstrong qui fait son apparition : Windsor McCay et son « Little Nemo in Slumberland » (1905). Véritable petite révolution dans le monde de la BD (dans la mise en page, dans la narration, dans les innovations visuelles...), ce chef d’œuvre n'a pas pris une ride, à l'instar des morceaux de Satchmo.

 

  

 


 

1930 -> 1935 : L'age d'or (Le swing et les super-héros)

Le swing est souvent considéré comme l'age d'or du Jazz. Ce terme d' « age d'or » ne vous est sans doute pas inconnu si vous aimez la bande dessinées. En effet, l'année 1938 est une véritable pierre centrale de l'histoire du comics avec l'arrivée de son plus beau représentant : Superman ! S'en suivront d'autres super-héros très connus comme Batman ou Captain Marvel. Les deux médias évoluent considérablement durant ces années, augmentant le nombre de musiciens par formations pour la jazz, créant ainsi les premiers orchestres, et augmentant la production de fascicules pour le comics, faisant chauffer les presses chaque semaine !

 


 

DUKE ELLINGTON (associé à SIEGEL & SHUSTER)

Duke Ellington va construire une carrière marquée par l'expérimentation et l’innovation. Il tentera ainsi, pendant les années 30, le premier « concerto ». Il tentera également d'utiliser des rythmes latino dans ses compositions, souvent avec succès. Avant tout pianiste de talent, Ellington sera surtout connu comme chef d'orchestre et découvreur de solistes. L'une de ses masterpiece est « The Creole love call » : http://www.youtube.com/watch?v=PQNjqL_xfMc&feature=kp . Un être hybride de la BD est à mettre en relation avec ces influences hybrides chères à Duke ! A l'instar des morceaux d'Ellignton, Superman ne s'est pas créé de toute pièce mais est fortement influencé par diverses influences comme les écrits de Nietzche, les planches de Doc Savage ou, plus simplement, la culture juive de ses deux auteurs. Kal-El signifiant d'ailleurs «Tout ce que Dieu est » en hébreux.

 

 

 

COUNT BASIE (associé à BOB KANE)

Deuxième grand représentant du swing et également chef d'orchestre, Count Basie se démarque par l'utilisation récurrente des « head arrangements », cette façon de composer des morceaux non pas sur le papier mais grâce à la complicité des musiciens et l’improvisation. Il sera également l'un des premier à introduire des « duels » de solistes dans ses compositions. L'un de ses enregistrements les plus connus reste « One O'clock Jump » : http://www.youtube.com/watch?v=g3JyQnYPkZk . En bande-dessinée, Batman est un très bon représentant de cette maturité naissante, représentant une fange plus noire du média en s'inscrivant pourtant dans la suite logique de son prédécesseur kryptonien. L'idée des « duels » et des confrontation plus « musclées » est également une belle référence visuelle aux compositions de Basie.

 

   

 

BENNY GOODMAN (associé à JACK KIRBY)

Considéré comme « le roi du swing », Goodman est un clarinettiste de pur génie et un arrangeur exceptionnel. Bien plus « construits » que ceux de Basie, ses morceaux se caractérisent par un dynamisme et une fougue encore inégalés. Acteur important de la lutte contre la ségrégation raciale, il engagera nombre de musiciens noirs dans ses orchestres, préconisant le talent avant tout. Le 16 janvier 1938, Benny Goodman enflamme le Carneige Hall devant 2760 personnes, devenant ainsi une légende du Jazz à tout jamais ! L'un de ses morceaux endiablés joués ce soir là est le célébrissime "Sing Sing Sing" : http://www.youtube.com/watch?v=r2S1I_ien6A&feature=kp . En bande-dessinée, il fallait une figure puissante et colossale pour représenter la splendeur de Goodman ! Mon choix s'est porté sur Captain America, réponse directe de Marvel comics à DC comics (comme Goodman était une belle réponse blanche aux génies noirs de l'époque, en toute cordialité) mais surtout sur son dessinateur : Jack Kirby ! Le hasard n'existe pas, « the king of comics » est le digne représentant du « King of swing » dans les arts visuels. Jamais encore n'ont été égalés le dynamisme, la tension et l'éclatement des planches de Kirby, véritable transposition visuelle de la folie des morceaux de Goodman !

 

  

 


 

A suivre...

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