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par LiseF - le 2/01/2018
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par LiseF - le 2/01/2018

Le port des marins perdus - la collec de la rédac

Les vacances de Noël sont terminées, et avec elles la petite accalmie où j'ai pu prendre le temps de vous parler de ces BD sorties il y a un moment, mais que j'aime quand même très fort. Le problème, c'est que je ressens une certaine frustration puisque je n'ai pas eu le temps de vous parler de tout ce que j'avais prévu.  Qu'à cela ne tienne, je ne vais pas me priver de vous parler de temps en temps d'un album qui dort tranquillement dans un coin de ma bibliothèque avec d'autre articles collec de la rédac. Et aujourd'hui, je vous propose d'embarquer pour un voyage mouvementé au coeur du Port des Marins Perdus...

On est en plein dans la conquête des mers par la Grande Bretagne. Différentes nations se disputent les ressources de pays lointains, et de nombreux navires de guerre et commercants sillonnent la planète. Sur une plage, un capitaine de bateau britannique découvre un jeune homme qui a échappé de peu à la noyade. Le garçon est amnésique et n'a qu'un seul souvenir : son prénom, Abel...

Une aventure épique au crayon à papier

Même si l'histoire est mystérieuse et intriguante à souhait, c'est d'abord le dessin qui surprend et intrigue. En effet, Le Port des Marins perdus est réalisé... Au crayon à papier ! Stefano Turconi donne vie à l'histoire avec son crayon, et c'est un sans faute : les dessins de navires par exemple, sont vraiment beaux et très détaillés.

Mais l'artiste n'excelle pas uniquement dans les dessins de navires. Ses personnages par exemple, ont tous une physionomie très marquée qui permet de les différencier facilement. Ils se meuvent avec une aisance impressionnante et vraiment agréable à lire : on frissonne quand Abel se fait courser par des tueurs dans les rues du port, on rougit quand son amie prostituée s'ébat avec un capitaine éperdument amoureux d'elle... Le dessin est au service de l'histoire, c'est sûr. Mais il la magnifie, il la rend haletante, fascinante.

Sur les traces du passé d'Abel

Parce qu'il y a un vrai mystère dans cette histoire scénarisée par Teresa Radice : qui est Abel ? Comment s'est-il retrouvé échoué sur cette plage, sans autre vestige de sa mémoire que son propre prénom ? Au fil de l'histoire, on fait des constats surprenants : le capitaine qui a retrouvé Abel était le second d'un officier de renommé, accusé d'avoir fui et volant un trésor et en tuant ses camarades. Les trois filles du capitaine déchu s'occupent maintenant seules de l'auberge familiale, désertée par les voyageurs qui ne veulent pas fréquenter l'établissement d'un voleur. Abel, sans trop comprendre pourquoi, se prend d'affection pour ces trois filles et décide d'enquêter sur leur père.

Il y a de tout dans Le Port des Marins Perdus : il y a l'ivresse des courses en bateau sur les sept mers, l'intrigue autour du passé d'Abel, la beauté des femmes du port, et la poésie aussi. La poésie, elle est très présente dans cette BD. Abel est sous la protection d'une prostituée aux grands yeux verts, qui semble cacher un secret trop lourd à porter. Pour alléger sa peine, elle lui demande de venir tous les jours lui lire des poèmes dans sa chambre. Par ces vers soigneusement choisis, elle semble tenter de lui faire passer un message...

Le Port des Marins Perdus est un joli pavé de 320 pages, qui se dévore avec passion. Le dessin et l'histoire se marient à la perfection, donnant un joli bijou en one-shot qui se termine sur une note en demi-teinte, toute en poésie. Un must read, même un an et demi après sa sortie, au prix de 22 euros chez Glénat.

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