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par LiseF - le 13/01/2019
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par LiseF - le 13/01/2019

Plongée dans le monde sans merci du cinéma d'action chinois avec The golden Path

Vendredi est sorti The golden Path, premier one-shot de Baptise Pagani chez Ankama au Label 619. L'histoire nous plonge au coeur des films de kung-fu en Chine dans les années 90. Si c'est loin d'être mon genre de prédilection au cinéma, j'étais particulièrement intriguée par l'oeuvre à cause de son héroïne : on suit l'histoire de Jin Ha, pratiquant le kung-fu à haut niveau, et déterminée à se faire une place en tant que cascadeuse dans ce monde empli de folies et de danger...

Devenir cascadeuse ou rien

L'histoire va balayer une très grande partie de la vie de Jin-Ha. On la découvre jeune adulte, au sortir de l'école de kung-fu. Fascinée par le cinéma d'action Hong-Kongais, la jeune femme est décide de partir à la grande ville pour devenir cascadeuse. Au grand désespoir de son instructrice, qui aurait préféré que son élève enseigne son art aux jeunes générations. Mais personne ne détournera Jin Ha de son but !

Alors, son instructrice lui donne l'adresse d'un studio à Hong Kong, The Golden Path. Arrivée là-bas, notre héroïne va très vite être embauchée comme cascadeuse au sein du studio... Son rêve se réalise ! Bien sûr, la vie n'est jamais parfaite. Au fil des années Jin Ha devient toujours meilleure et se voit confier des rôles de plus en plus importants. Mais à cause de son corps musclé et de son visage osseux, elle est perpétuellement choisie pour jouer des méchantes. Jin Ha sent sa carrière stagner et ça la frustre. Quand elle croise la route d'un producteur un peu bling-bling qui lui promet monts et merveilles, elle plaque The Golden Path et se lance dans cette nouvelle aventure ! Mais elle ignore dans quoi elle s'est engagée...

Un univers méticuleusement documenté

Pas de doute, The golden Path a été écrit et dessiné par un passionné du cinéma de kung-fu. À la manière des Doggybags publiés dans la même collection, Baptiste Pagani a intercalé ses chapitres de pages bourrées d'anecdotes et d'informations sur ce genre cinématographique. On apprend ainsi que certains objets étaient pré-découpés pour se casser plus facilement quand les cascadeurs tombaient dessus, que des prises pouvaient servir pour plusieurs films, ou même que des acteurs occidentaux faisaient office de bonnes poires pour producteurs véreux. Doit-on être fan de ce genre pour apprécier The Golden Path ? Je dirais que j'ai été moins fascinée que mon compagnon, grand amateur de Jackie Chan. Pour autant, j'ai aimé découvrir cet univers si surprenant.

Graphiquement, tout n'est pas parfait : on décèle quelques maladresses du côté de la forme des corps, du placement des bulles... Mais l'album a une vraie identité graphique. Baptiste Pagani sait créer des ambiances avec une palette de couleurs toute en nuances, et l'usage très malin du blanc pour marquer les contours. Le travail sur les représentations des émotions de l'héroïne est vraiment réussi : on est plein d'empathie pour Jin Ha, on veut la voir réussir, malgré son caractère un peu secret. Quand son aventure par en vrille, on est carrément scotché à l'album, avec la sensation de regarder un film plus que de lire une BD, tant l'histoire est prenante.

Essai réussi pour le premier album solo de Baptiste Pagani ! Malgré quelques points qui m'ont titillée notamment au niveau du graphisme, la lecture de The Golden Path fut un très bon moment. L'album est disponible depuis ce vendredi chez Ankama au prix de 20 euros.

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