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par Marine Masset - le 11/04/2025
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par Marine Masset - le 11/04/2025

Un oeil sur les sorties : les 10 albums à ne pas manquer en avril 2025

Entre one-shots, nouvelles séries, suites et rééditions, le mois d’avril promet d’être riche en bonnes lectures. Pour ne rien louper, on a sélectionné pour vous les 10 albums (tous genres confondus) qui méritent votre intérêt.

Cet article met en avant quelques-uns des titres présents dans l’agenda, n’hésitez pas à profiter des fonctions de tri (par BD, comics ou manga ou par date). Retrouvez aussi toutes les sorties BD, comics, webtoon et manga ou avec le filtre jeunesse dans la rubrique Critiques.

Côté bandes dessinées 

Electric Miles T1 – Wilbur de Fabien Nury et Brüno, Glénat

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur :  Los Angeles, 1949. Parmi les rayons d’un magasin de comics, Morris Millman, agent littéraire, croise une de ses idoles : le prolifique et brillant Wilbur H. Arbogast, qui a jadis publié de nombreuses nouvelles dans le magazine pulp Outstanding.

Mais Arbogast, fantomatique et secret, n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été. Morris rêve de remettre Wilbur sur le devant de la scène. Aurait-il un texte, n’importe quoi à vendre, à promouvoir ? Oui, peut-être… Mais ce livre promis est aussi toxique, il rend fou, il tue. C’est du moins ce qu’affirme l’auteur déchu… L’agent, appâté, veut à tout prix publier ce texte, le vendre à des producteurs de cinéma, tout ça sans même l’avoir lu. Il vient, sans le savoir, de réveiller la folle volonté de puissance d’un auteur dément. 

Wilbur H. Arbogast ne veut pas seulement vendre un livre, il veut créer une bible. Fonder une religion, régenter le monde… Et grâce à la naïveté de son premier lecteur, il pourrait bien y arriver. Avec Electric Miles, le duo Nury / Brüno, continue de nous surprendre, en transportant le lecteur dans un polar fantastique digne de Philip K. Dick et Stephen King.

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : En s’inspirant de Ron Hubbard, fondateur de la scientologie,  Electric Miles joue avec nos repères et nous entraîne dans une ambiance où réalité et manipulation se confondent. Fabien Nury tisse un récit aussi intrigant que déstabilisant, tandis que le style tranchant de Brüno accentue cette atmosphère troublante, prolongeant la passion de ce duo pour les polars noirs atypiques.

Rébétissa de David Prudhomme, Futuropolis

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Comment continuer à vivre sa passion quand on vous l’interdit ? En 1936, le dictateur Metaxas frappe de censure le Rébétiko, une musique qu’il accuse de démoraliser la jeunesse grecque. Bèba, jeune chanteuse, va chercher comment sauver sa passion, son métier et le café où elle se produit, aidée de Markos, Bátis, Stavros et Anestis, les intenables protagonistes du premier livre. 

Découvrez la suite de Rébétiko, un ouvrage marquant : avec près de 25000 exemplaires vendus, encensé par la presse et les libraires, multiprimé au festival d’Angoulême et ailleurs, il a marqué l’histoire de la bande dessinée et de Futuropolis dès sa sortie en 2009 ! 

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Quinze ans après Rébétiko (Essentiel au Festival d’Angoulême et le Prix Lire de la meilleure bande dessinée de l’année), Rébétissa donne la parole aux femmes, en prolongement direct du final de Rébétiko. Le travail de la couleur de David Prudhomme donne un modelé très vivant aux visages atypiques qui peuplent cet album et renforce l’immersion dans une Grèce des années 30, marquée par la répression. Un album fort, entre chronique sociale et hommage à une culture populaire insoumise.

Les Vacances chez Pépé et Mémé de Guillaume Bouzard, Fluide Glacial

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Chaque été, Lisa, Lucas et Ethan passent leurs vacances chez leurs grands-parents, pour le plaisir relatif de ces derniers. Le nouvel album du grand et unique Bouzard, à ne pas manquer ! 

Mémé en a ras le ciboulot qu’Ethan enchaîne connerie sur connerie. Pépé souhaiterait pouvoir siphonner ses fonds de cuves en paix, avec son pote Lucien. Le vieux voisin Paulo, qui n’a rien perdu de sa prime vigueur, aimerait se taper tout le village. Et le pauvre petit Ethan ne vit que des malheurs et couiiiiine sans arrêt ! 

Dans ce nouvel album, Bouzard met en scène avec brio ce à quoi peuvent ressembler les longs étés chez les grands-parents, rythmés par les parties de belote, les non-évènements de la vie du village, les excursions à la mer ou à la montagne… le tout avec un humour décalé et grotesque à souhait. Un retour en grande pompe pour cet auteur cher à la famille Fluide ! 

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Un format où les histoires courtes à l’humour cru et aux chutes tordantes de Bouzard s’enchaînent. Longtemps absent des pages de Fluide Glacial, il revient avec cette nouvelle immersion dans cette campagne chérie et indissociable de son univers qui rappelle cette fois le temps passé avec nos anciens. On aime en rire d’un plaisir coupable, une chose est sûre : c’est libérateur.

Côté mangas 

Phantom Busters de Neoshoco, Ki-Oon

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Un problème de spectre ? Oubliez SOS Fantômes, appelez les Phantom Busters !

Eugene Korekishi s’apprête à intégrer le lycée de Kamakura, ville du Japon réputée pour ses phénomènes paranormaux. En petit génie des sciences, il ne croit pas à ces légendes… jusqu’à ce qu’il soit attaqué par un spectre le lendemain de la rentrée ! Il est sauvé de justesse par deux camarades : Mogari, un adolescent capable de dévorer les ectoplasmes, et Kaoru, médium sensible aux esprits.

Si Mogari, descendant d’une illustre famille d’exorcistes, a pu quitter son village perdu dans les montagnes, c’était à condition de chasser les fantômes à Kamakura… Mais il a surtout envie de profiter de ses années lycée ! Pour joindre l’utile à l’agréable, il décide de fonder avec Eugene et Kaoru un club d’activité secret : les Phantom Busters !

Spectres et autres esprits n’ont qu’à bien se tenir ! Entre deux cours, les Phantom Busters enchaînent actes de bravoure et gaffes d’amateurs… Occultisme, action et humour se bousculent dans ce titre totalement déjanté !

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Avec Phantom Busters, on plonge dans un shōnen où l’exorcisme prend une tournure aussi barrée qu’originale. Entre un “cerveau” blasé, un exorciste qui dévore les fantômes, un médium ultra-sensible et un phobique social, ce club improvisé a tout du groupe de bras cassés. Pourtant, derrière l’humour et les affrontements surnaturels, le récit laisse aussi une place à l’émotion.

La Cuisine de Tengu T1 de Ai Tanaka, Le Lézard Noir

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Après avoir appris qu’il est le descendant d’une famille de tengu, le jeune Om, 14 ans, qui a grandi à New York, doit venir passer une retraite d’un an au Japon, chez son grand frère Motoi Izuna, conformément à la tradition. 

Ayant entendu parler des super-pouvoirs des tengus, Om va harceler son frère pour en savoir plus, mais sans succès : Motoi ne semble avoir d’yeux que pour la nourriture et la vie simple de la campagne.Commence alors pour les deux frangins une vie gourmande rythmée par les saisons.

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Une histoire d’apparence simple sans péripétie ou conflit, mais dans laquelle on se laisse porter par la nature, les bienfaits de la culture et de la simplicité. Comme Om, on suit ce frère qui nous fait découvrir un mode de vie dans le respect du vivant et de ce qui nous entoure. Pause bienvenue pour décompresser quelques instants, cette histoire est aussi l’occasion d’apprendre au passage quelques recettes.

No Manga, No Life T2 de Minetaro Mochizuki, Le Lézard Noir

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Mochitarô Minezuki est mangaka professionnel. Depuis qu’il a commencé à coucher ses pensées sur le papier, les souvenirs lui reviennent facilement, et avec eux le sentiment de se comprendre un peu mieux. Mais comme il le dit lui-même, « L’excès de conscience de soi n’est jamais une très bonne chose. »

Dans ce deuxième et dernier volume de son essai autobiographique en bande dessinée, Mochizuki continue d’alterner anecdotes familiales, réflexions esthétiques et introspection vertigineuse. Il revient sur la création de ses œuvres précédentes, sur sa place dans le milieu du manga, et continue de guetter, avec une fausse nonchalance, le moment où l’inspiration viendra frapper à nouveau.

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Suite et fin du diptyque introspectif de l’auteur de Chiisakobé qui prolonge ses questionnements autours de la vie quotidienne et sur les dessous de son travail de mangaka. En prenant le parti de partir d’anecdotes racontées avec légèreté et agrémentées de détails qui semblent anodins, le dessinateur nous pousse à philosopher avec ce double de papier. Une plongée dans la mélancolie du mangaka qui donne de nombreuses clefs de lecture pour lire ou relire ses œuvres.

Côté comics 

The New World de Tradd Moore et Ales Kot, Hi Graphics 

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Les États-Unis ont connu une seconde Guerre Civile ; en Nouvelle Californie, la population suit tous les jours une émission de téléréalité brutale, où la police pourchasse des criminels désignés par le pouvoir en place, puis les exécute selon le vote du public. 

Stella Maris est la flic la plus efficace à ce jeu – mais refuse de tuer quiconque. Un soir, elle fait la rencontre de Kirby Shazaku Miyazaki, avec qui elle passe une nuit torride. Mais Kirby est aussi un anarchiste bien décidé à renverser le gouvernement. Lorsqu’il devient l’ennemi public numéro un après une tentative d’attentat, Stella doit selon la règle l’arrêter et le mettre à mort. S’engage alors une course-poursuite où les amants maudits vont devoir rassembler tout ce qui les unit – et les oppose – pour espérer s’en sortir.

Une aventure dantesque à la croisée de Roméo & Juliette, Mad Max et Cyberpunk 2077 dans laquelle Tradd Moore révèle un talent démentiel à chaque page.

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Récit d’anticipation politique  rempli d’action avec ce style graphique unique au dessinateur du Silver Surfer – Black. Ce qui semble être une simple histoire d’amour impossible dans un univers qui évoque le cyberpunk , s’avère être une véritable expérience visuelle grâce au trait de Tradd Moore. Entre le design des personnages et les palettes de couleurs vives, parfois psychédélique, The New World apporte une vision unique au genre dystopique et nous parle en creux de l’Amérique d’aujourd’hui.

Hedra de Jesse Lonergan, Les Humanoïdes Associés

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : La Terre se meurt. Pour chercher une solution, une astronaute est envoyée aux confins de l’espace. Elle croise le chemin d’un cyborg stellaire dont la rencontre lui ouvrira des perspectives nouvelles. Un album muet et puissant, qui marie un découpage dans la lignée de Chris Ware et un scénario tout en finesse et en poésie. 

Les OVNI Métal Hurlant, c’est quoi ? Ces OVNI graphiques, issus de notre laboratoire créatif et chaotique Métal Hurlant. , sont des œuvres originales d’auteurs repérés par le magazine pour leur travail remarquable et personnel, et à qui nous avons donné carte blanche. Cette collection volontairement éclectique est née de notre volonté éditoriale de renouer avec l’histoire des publications hallucinées et avant-gardistes des Humanoïdes Associés. Les univers artistiques uniques qui s’y expriment assèneront, nous l’espérons, une gifle esthétique et spirituelle aux lecteurs !

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Dans cet album sans textes, on suit une jeune astronaute tirée au sort par les siens pour explorer des planètes lointaines, et trouver une ultime solution à l’humanité. Le découpage des planches en un quadrillage de 35 cases, sans même une onomatopée, propose une lecture originale qui confirme le grand talent de narrateur de Jesse Lonergan. Un récit à la fois contemplatif et rythmé, aussi poétique qu’avant-gardiste pour un auteur devenu incontournable en quelques livres.

Rust River City de Joe Daly, L’Association

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : Dean, veuf et vétéran de la guerre du Vietnam se fait licencier du jour au lendemain. Un pack de bières bon marché en guise de cadeau d’adieux, il rentre chez lui et annonce la terrible nouvelle à ses deux fils. Nous sommes à Rust River City et le travail est une denrée rare, d’autant plus que désormais une partie de la production de Mericor, l’usine de la ville, est délocalisée en Chine.

 Dean enchaîne les boulots ingrats tout en travaillant chez Planet Chicken, un fast-food où les employés sont contraints de porter un stupide bonnet de poulet. C’est alors qu’une opportunité peu banale de gagner de l’argent s’offre à lui…

Ville industrielle imaginaire, entourée de sapins, avec son usine, ses pavillons et ses imposantes lignes à haute tension, Rust River City prend vie de manière flamboyante. Le dessin au crayon à papier, à la fois réaliste et cartoonesque, est rehaussé par une palette de couleurs limitée mais incandescente : les cimes des sapins luisent dans le soleil couchant tandis que les maisons projettent leur ombre de manière dramatique, renforçant le sentiment de tension qui parcourt le livre. Car malgré le décor époustouflant, les dialogues fusent pour évoquer tantôt la guerre au Vietnam,  tantôt l’âpreté des conditions de vie. Comme pour mieux affronter ce monde fragile, illusoire et chaotique, les personnages de Rust River City s’accrochent avec ténacité à leur propre perception du monde, quitte à entamer un bras de fer avec le réel commun.

Après Highbone Theater (2016), Joe Daly revient avec une nouvelle bande dessinée tout aussi ambitieuse que virtuose, où le réalisme se fait sourdement déjanté et se teinte de fantastique.

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : Joe Daly revient à ses univers de banlieues étouffantes où les habitants aux physiques de géants semblent avoir tous un grain qui oscille entre poésie et folie. Mais ici, il durcit le ton, avec un héros abîmé façon Rambo qui a du mal à trouver sa place à notre époque. Si la ville est imaginaire, Rust River concentre tous les maux de l’époque et le dessinateur continue sa fresque chorale entamée avec Scrublands qui questionne notre époque avec cet humour décalé et psychédélique inimitable.

Côté beaux livres 

L’Atelier des Sorciers – Édition Grimoire T2 de Kamome Shirahama, Pika

✍️ Ce qu’en dit l’éditeur : On naît sorcier, on ne le devient pas. C’est la règle. Pourtant, Kieffrey a pris Coco sous son aile et a fait d’elle sa disciple : d’humaine normale, la voilà devenue apprentie sorcière ! Mais pour sauver un jeune garçon, Coco aurait eu recours à un sort interdit et est condamnée par la Milice magique à voir sa mémoire effacée. Elle est sur le point d’être bannie à jamais du monde merveilleux qu’elle vient pourtant d’intégrer…

💡 Pourquoi y jeter un oeil ? : L’édition grimoire de L’Atelier des Sorciers met en valeur le trait de Kamome Shirahama dans un grand format cartonné et façonné. Une édition magnifique qui ravira les fans de la première heure et saura attirer la curiosité des lecteurs qui n’ont pas encore lu ce bijou de manga. Plus qu’un bel objet, c’est une redécouverte du récit, dans lequel les lecteurs prendront plaisir à s’immerger dans l’univers de Kamome Shirahama

On aurait pu parler de Possessions de Alexis Bacci Leveillé, Dans l’ombre de Junji Ito, Sounds of Vinyl de Kezuka Ryoichiro, Phantasia de Vincent Dock, Parents gonflables de Antonia Kühn et Amandine Schneider-Depouhon, One Piece T109 de Eiichiro Oda, Barnstormers de Tula Tolay et Scott Snyder, Dark Knight of Steel : Allwinter de Tom Taylor et Jay Kristoff, Cometa de Elie Huault, Gari Gari de Hugues Micol… mais faites un tour sur la page avec toutes les sorties pour découvrir tous les titres.

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