Bien avant que cette idée ne soit déclinée des dizaines de fois dans des romans ou à l’écran, Brian K. Vaughan & Pia Guerra lancent en 2002 un récit post-apocalyptique d’un genre nouveau, qui ne va pas invoquer les zombies ou la bombe A mais un virus qui prive la Terre de tous les porteurs du chromosome Y, les mâles.
Yorick, le dernier homme connu devient la proie de plusieurs factions qui cherchent à le protéger/l’utiliser comme reproducteur/le supprimer/le disséquer… tandis que lui-même cherche la cause de cette épidémie et un sens à sa vie amoureuse. Avec le prénom le plus connu de l’univers théâtral, ce pauvre Yorik aura bien du mal à survivre dans ce monde tragique.
Très bon récit de SF, sous forme de road trip à travers la planète, et qui se double d’une réflexion intéressante sur le genre, donnant à la série un air très contemporain, et ce quinze ans plus tard. Le scénariste nous emmène assez loin dans son idée, sans cliché et toujours avec une longueur d’avance. Très référencé et à plusieurs niveaux de lecture, c’est un titre qui mérite de s’y attarder plusieurs fois pour en saisir le meilleur.
Le style assez “classique” et épuré de Pia Guerra donne une ambiance proche des comics d’Archie ou des romances de Jack Kirby. Un côté “normal” là où on devrait être plus dans l’ambiance de l’Armée des 12 singes que d’un soap. Ce trait sans fioriture, mis en valeur par un choix de couleur en aplat qui remplace les décors quand l’histoire se concentre sur les émotions des personnages, a permis à Y le dernier homme de toucher un large public et de conserver une identité forte et assez unique dans le genre post-apocalyptique.
Y en live
Les 3 premiers épisodes seront en ligne le 22 septembre 2021 et les 7 autres suivront à un rythme qui n’a pas encore été annoncé. Mais en attendant, vous pouvez découvrir la 1ère bande-annonce qui s’ouvre sur le virus (alors que les comics éludent cette partie pour attaquer à la minute qui suit).
Vous allez lire les comics avant ?
(dites oui)
Illustration principale © FX / Hulu