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par LiseF - le 30/08/2018
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par LiseF - le 30/08/2018

Embarquez pour le monde coloré et bouillonnant d'Apocalyptigirl

Décidément, les personnages féminins badass ont de plus en plus leur place dans les comics indépendants ! Hier je vous parlais de Motor Girl de Terry Moore, et aujourd'hui retour sur un autre excellent album, chez Casterman cette fois : Apocalyptigirl ! Le titre fait partie des albums annoncés au lancement de la collection Paperback, le nouveau label comics de l'éditeur. C'était l'un des albums que j'attendais avec Mech Academy et je n'ai pas été déçue !

Quand ton seul ami au monde est un chat

Dans ce one shot on suit l'histoire d'Aria, une jeune femme seule sur une planète hostile. Elle n'a qu'un seul compagnon : son chat, Réglisse. Et elle a bien besoin d'amitié sur ce caillou. La planète est habitée de peuplades hostiles engagées dans une guerre cruelle et sans fin.  Au milieu de tout ça, Aria poursuit un but mystérieux dont on ignore la raison : retrouver le photon magistral, une forme d'énergie illimitée.

Et les choses ne sont pas simples. Notre héroïne a investi un vieux wagon de métro sous terre, et se cache constament des tribus alentours qui en plus de se taper mutuellement dessus, sont déterminés à tuer Aria et à récupérer ses ressources méticuleusement accumulées. On s'attache très très vite à Aria, cette jeune femme seule au monde. Elle est drôle et même si son seul interlocuteur est un chat (qui ne peut donc pas lui répondre), elle a une sacré tchatche. Du coup quand des tueurs sanguinaires s'en prennent à elle, on a automatiquement le coeur qui se serre. D'autant plus que la recherche du mystérieux photon semble bien mal partie...

Un récit efficace, une direction artistique à tomber par terre

Par où commencer ? J'ai complétement dévoré Apocalyptigirl, incapable de lâcher l'album avant d'avoir terminé ma lecture. Si le duo Aria-Réglisse marche super bien, c'est surtout le côté mystérieux de la situation qui m'a accrochée. Dès le début, on ignore un peu sur quelle planète on est et ce qu'il s'est passé. L'héroïne nous raconte comment l'apocalypse est arrivée mais de façon un peu "biblique", des explications qui ne sont donc pas claires et prêtent à interprétation. Et c'est en partie ce qui fait l'intérêt de cet album ; chacun sa lecture d'Apocalyptigirl.

Si côté scénario l'album est très plaisant (avec une fin particulièrement intéressante), graphiquement c'est un vrai bijou. Andrew MacLean ne lésine pas sur les couleurs. Sur cette planète mystérieuse, le sang est d'un rouge éclatant, le ciel d'un bleu profond, le soleil d'un jaune aveuglant. Tout est fort, marqué et multicolore. De plus l'artiste a vraiment soigné son storyboard, n'hésitant pas à nous proposer de grandes cases travaillées ou encore des scènes beaucoup plus segmentées pour une action qui va à deux cent à l'heure.

Bref, que ce soit au niveau du dessin ou du scénario, vous vous régalerez avec Apocalyptigirl. L'album se dévore en une fois, au rythme effrénée des courses et des coups de machette d'Aria. Retrouvez-le chez Casterman au prix de 14 euros.

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