Illustration de l'article
Critiques
Archive 9ᵉArt
par Republ33k - le 16/09/2015
Partager :
par Republ33k - le 16/09/2015

Gotham Academy tome 1, la critique

Suite au succès de Batgirl, également disponible chez Urban Comics, DC s'est aventuré sur les terrains des histoires "young adults" avec des titres plus colorés et plus légers, dont ce Gotham Academy. Des séries, qui bien que totalement calibrées pour leur cible, ne manquent pas d'intérêt.

Au scénario, on retrouve un duo d'auteurs, composé de Becky Cloonan, première femme à avoir dessiné les aventures de Batman sur sa série principale, et Brenden Fletcher, un transfuge de la chouette série Batgirl. Une équipe créative parfaitement adaptée à ce titre qui nous fera suivre les aventures d'un groupe d'étudiants de la Gotham Academy, et qui sans surprendre, va livrer un travail plutôt solide.

Prenant racine dans l'univers Batman, cette série plus légère peut troubler, de prime abord. Outre un manque certain de noirceur, on note en effet un mélange de styles assez étonnant. A la croisée des chemins entre Scooby-Doo, Harry Potter et Le Club des Cinq, Gotham Academy est particulièrement fière de ses influences et de son ton, qui feront assurément criser les puristes.

Mais en tenant bon la barre, Cloonan et Fletcher livrent un récit honnête, bien construit et plein de personnages hauts en couleurs. Il suffira alors d'accepter l'approche pour déambuler avec un certain amusement aux côtés d'Olive Silverlock, notre héroïne, dans les sombres et gothiques couloirs de la Gotham Academy.

Puisqu'elle est financée par un certain Bruce Wayne, Batman n'est d'ailleurs jamais très loin, et les auteurs nuancent ainsi l'aspect très teenage de leur récit avec des apparitions remarquées voire marquantes du chevalier noir. Et heureusement d'ailleurs, car contrairement à Batgirl, série équilibrée par le talentueux Cameron Stewart, Gotham Academy tombe très vite dans les clichés du genre.

Représenté au cinéma dans des franchises comme Divergent ou Twilight, le genre manque ici de la maturité progressive d'un Hunger Games. Moralité, l'album est, par moment, terriblement prévisible, comme lorsque notre héroïne est tentée par deux beaux garçons, l'un androgyne, l'autre bestial - il faudra lire pour comprendre pleinement ma remarque.

Et si on pardonnera la legerté et l'aspect calibré du titre, les clichés servis sur un plateau d'argent ne sauraient être passés sous silence. D'une part, ils ne rendent pas service au scénario de Cloonan et Fletcher. D'autre part, quitte à s'adresser à un public d'adolescents, autant lui proposer quelque chose de réellement nouveau et/ou progressiste, et pas les canons du genre réinterprétés à la sauce Batman.

Côtés dessins, le canadien Karl Kerschl livre un travail plus constant. Si vous n'avez rien contre les colorisations et les styles très numériques, vous passerez facilement outre les effets qui se dégagent des planches, pour vous plonger dans les visages expressifs du dessinateur. En revanche, sa composition, ludique et inventive, souligne assez bien le récit, et devrait donc faire l'unanimité.

Titre léger avant tout destiné à un public plus jeune, Gotham Academy n'est pas anecdotique pour autant. Les amateurs d'histoires de fantômes et des récits amusants devraient y trouver leur compte, et profiter de quelques ajouts intéressants à l'univers Batman. Jetez-y un œil, vous aurez sans doute envie de revenir sur les bancs de la fac !

Actualités
Voir tout
Publications similaires
Abonnez-vous à la newsletter !
Le meilleur de l'actualité BD directement dans votre boîte mail