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par Republ33k - le 3/02/2015
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par Republ33k - le 3/02/2015

Saga Tome 4, la critique

Saga continue sa saga ce mois-ci chez Urban Comics. Le quatrième tome des aventures d'Alana, Marko et leur fille Hazel se poursuivrent dans ce nouveau relié plein de rebondissements. Et si nombreuses sont les surprises au sein de l'album, il faut bien le dire : Saga n'étonne plus par sa qualité, en maintenant un niveau d'excellence vertigineux.

Après trois albums superbes, on ne saurait rajouter quoi que ce soit au crédit de Brian K. Vaughan et de Fiona Staples, que nous avons eu la chance de rencontrer à Angoulême, qui continuent sur leur lancée avec brio. Dans ce quatrième tome, on retrouvera certes de nouveaux personnages et de nouveaux thèmes, mais la qualité du travail des deux artistes est la même.

D'un côté, un Brian K. Vaughan très en forme, qui continue de nous faire rire et réfléchir, cette fois sur le milieu de la télévision ou le terrorisme. Très inspiré, le scénariste poursuit également son exploration de la vie parentale, qui de son propre aveu, l'a complètement changé. Pas étonnant, donc, d'être touché par le réalisme et la justesses des échanges entre Alana et Marko, jeunes parents dépassés par les événements.

De l'autre, Fiona Staples s'améliore de page en page. Elle qui avait encore, il y a quelques temps, la manie de dessiner sans aucun détails, nous impressione avec des couleurs léchées et des personnages toujours plus expressifs. A mi-chemin entre l'animation et le dessin numérique, le trait de la dessinatrice est plus que jamais propre à Saga. A noter, d'ailleurs, Staples se permet de plus en plus de pages pleines et autres doubles pages inspirées, pour le plus grand bonheur de vos rétines.

Du reste, l'ensemble de l'album se lit à une vitesse folle, malgré la densité de l'intrigue et l'installation du couple sur la planète Gardenia. On en prend plein la vue, et on suit avec plaisir les aventures des nouveaux venus, dont un robot bien determiné à changer les choses et la soeur du Testament, protagoniste charismatique s'il en est. Mais au-delà des personnages eux-mêmes, le plus remarquable est peut-être la capacité qu'a Vaughan de jongler entre eux sans que nous soyons perdus ou désorientés.

Faut-il se permettre un reproche devant tant de qualités ? Ma foi, par souci d'objectivité et de professionalisme, il faudra rappeller la fâcheuse tendance qu'a Vaughan d'utiliser un monologue intérieur trompeur pour nous inciter à tourner les pages. Un processus d'écriture bien connu, mais qui prend doucement la forme d'un running gag putassier dans l'excellence de Saga.

En somme, ce nouveau tome des aventures de Marko, Hazel et Alana est d'une virtuosité extraordinaire et le rappeller est l'évidence même. Nous sommes sans doute en train de vivre la publication d'un chef-d'œuvre qui inspirera tous les lecteurs et les artistes de demain. La barre est placée très haute pour les tomes suivants, mais on ne saurait s'inquiéter du sort de Saga.

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