Je viens enfin de lire cette bat-pierre angulaire de l’oeuvre magistrale de l’Homme Chiroptère. Cette mouture ? Les années 80 à la sauce reaganienne avec soupçon de sauce BBQ sanguinolente. Le vieux n’a besoin que du bandeau de Rambo, les femmes sont des traînées (…), les méchants sont biens méchants et le monde est plongé dans la démence. Tic-tac c’est l’Horloge de l’apocalypse qui rythme de manière effrénée les planches qui s’enchaînent jusqu’à la dernière vignette. Est-ce bon ? Oui. Complètement. La nostalgie des eighties ne se résume pas qu’aux néons et aux chansons pop dégoulinantes. En bonne époque manichéenne, c’était aussi du crade, de la violence et de l’individualisme à outrance. Une dualité poussée en exergue avec la rivalité avec Superman qui représente les meilleurs passages de l’histoire. Bruce est au premier plan derrière le masque et s’il paraît être le facho radical ultime de prime abord, il se révèle être d’une subtilité déconcertante. Un régal. Le point négatif étant qu’il faille avant tout aimer la testostérone mais bon… paraît que c’était l’époque ma bonne dame? Mouais.
