ONIRIQUE Vous aussi en regardant la couverture de cet album vous êtes intrigués, interpellés, apeurés peut-être ? Et pourtant il faut savoir aller au-delà d’une première impression. Le triskel volé est original, le mot est faible. Difficile de savoir dans quel genre le situer. Les traits de chaque personnage sont carrés, géométriquement difformes, marqués par l’usure de l’existence. Comme si chaque trait était relié à un autre, comme si cela ne tenait qu’à un fil. Une enquête aux couleurs pastel, une liaison avec l’univers onirique. Des mondes qui cohabitent et coexistent pour une métaphore assez fine. Une mention spéciale pour la scène de ouverture merveilleuse qui laisse place au mystère et à l’imaginaire dans les meilleures proportions. Un étudiant qu’on pourrait appeler un faux héros car manquant cruellement de charisme, découvre les travaux d’un chercheur sur l’existence d’un monde magique. Seul l’objet celtique orné d’un triskel pourrait ouvrir cette voie. Certains dialogues des démons permettent de nous rattacher aux codes de la nature. Prado, qui, tout en finesse permet de faire le liant entre l’Homme et son entourage. Habitué aux polars, l’auteur nous livre une fable intelligente, au scénario dense quoique parfois alambiqué. Cela étant, à tout âge, chacun pourra y tirer des enseignements. Je serais curieux d’avoir l’avis d’un adolescent sur cet album qui fait le procès de l’Humanité. Entre peinture acrylique et aquarelle, l’album ne se veut pas forcément moralisateur mais amène à penser par nous-même, et acérer notre esprit critique•••
Un chouette moment de lecture, jolies dessins, jolie colorisation. J'aurais aimé que ça dure un peu plus mais ça c'est pas vraiment un défaut ;)
