Le style graphique se distingue vraiment des autres, mais le scénario hésite trop entre absurde, fable, comique, critique… On s’en lasse avant la fin. Dommage car visuellement c’est au top.
Après avoir découvert le sort qui lui était réservé dans la ferme industrielle où il vit, un poulet s'enfuit pour sauver sa peau et découvrir la vie à l'extérieur « Quelle joie de ressentir pour la première fois l'air frais, c'en est presque douloureux. Mais c'est si bon ! ». C'est ainsi que notre tendre poulet se retrouve en ville et découvre cet univers étonnant « Je déambule dans le coeur de la ville. Il y a tant de monde ! Ces gens, qui ont pourtant la chance d'être en liberté, semblent enfermés en eux-mêmes, écrasés par une force invisible. À moitié humains, à moitié standards téléphoniques ». Mais comment va-t-il survivre dans ce monde étrange, lui qui n'a connu que l'enfermement dans un immense hangar ? Les thèmes abordés dans cette bande dessinée sont la dystopie, la critique sociale, la surconsommation, le traitement des animaux, le capitalisme, l'hyperconnection, la technologie et les problèmes environnementaux liés à la pollution. Tout de suite happés par l'histoire, nous nous sommes rapidement attachés à ce tendre poulet qui lutte pour survivre et trouver sa place dans cette société. C'est une dystopie pleine de fraîcheur et d'humour, située dans un monde où règne la stupidité humaine. le récit décalé se lit avec fluidité et plaisir. C'est un album original et surprenant qui nous a beaucoup plu.
