Un monde contemporain au notre est attaqué via une faille inter-dimensionnelle par des créatures appelées Veldars, dirigées par la personnification de la haine et de la peur elle-même. Le seul moyen de les vaincre: la musique, force immatérielle positive rédemptrice. Les élus musiciens, par leur capacité à transcender leurs émotions et par l'utilisation d'instruments canalisateurs d'énergie spirituelle se retourvent dotés d'êtres surnaturels les accompagnant au combat. Notre héros, Jake, devra reformer son ancien groupe de Metal pour affronter les hordes maléfiques. DWJ nous plonge encore une fois dans un univers hautement graphique, bourré d'action ultra-violente pour dépeindre une morale qui dès les premières pages n'est pas spécialement évidente, mais qui se développera au cours de l'histoire avec force et brio. Je ne vais pas spoiler ce à quoi notre héros fait face réellement. Mais ce comics est une énorme mise en abymes de la confrontation à ses propres peurs. Une métaphore géante avec des montres et des héros surnaturels servant un propos, le tout en faisant du headbanging avec du Metal en fond sonore. En postface, l'auteur nous confie ses difficultés, ses doutes et la source d'inspiration pour cette histoire. Une œuvre que l'on sent cathartique, où la violence graphique et musicale ont toute leur place. Encore une œuvre qui m'a mit les boules à la fin.
