Quand Scumbag est sorti j'étais bien chaud parce que je sentais que ça allait être débile et plein d'action. Sur ce coup je ne me suis pas trompé ! C'est vraiment drôle et exacerbé, faire du plus gros beauf du monde le héros est plutôt rare et forcément ça part dans tous les sens, entre voyage dans l'espace ou temporel, on est servis. Visuellement c'est excellent, les 2 premiers tomes ont la bonne idée de changer de dessinateurs à chaque chapitre, ce qui permet à chacun de s'approprier l'univers et ça permet de découvrir de supers artistes. C'est juste dommage qu'ils n'aient pas continuer le concept pour le dernier tome. Là où pour moi ça marche un peu moins c'est du côté de la morale de l'histoire. Dans The Scumbag, on nous montre le combat entre l'Amérique ultra puritaine et conservatrice et l'Amérique progressiste à outrance, 2 points de vue d'un pays paradoxal et extrémiste. On peut facilement élargir le sujet au monde entier et ça marche quand même puisque ces mentalités existent partout et peuvent être démontée de la même manière que le fait l'œuvre. Par la critique de ces extrêmes, la série nous montre le problème du biais de confirmation et ses dangers, le fait de vivre sans jamais changer d'avis, de ne jamais remettre en cause ce que l'on sait et de vivre dans une bulle. Tout ça est super intéressant, important et d'actualité. Le problème c'est que j'avais plus l'impression d'enfoncer des portes ouvertes que d'apprendre des choses. C'est peut-être dû au fait que j'applique déjà cette façon de penser dans ma vie, je ne sais pas, en tout cas ça m'a juste donné cette impression de "C'est tout ce que ça veut me raconter ?". Mais surtout, pourquoi cette fin ? Je comprends l'envie de prendre à contrepied le lecteur mais je suis vraiment pas fan du procédé tant il a été utilisé et aujourd'hui parodié. Je sens que Remender veut me faire passer une idée supplémentaire, peut-être fataliste sur l'état de la société mais ça marche pas sur moi cette fois... https://www.instagram.com/p/CxVzkVAtZCA
