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par Sullivan - le 4/08/2014
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par Sullivan - le 4/08/2014

Aaron Swartz : 1986 - ∝

Ce texte est un copier/coller de ce que je viens de poster sur facebook pendant ma pause midi.

Hey, toi qui lit ce message malgré les restrictions colossales de facebook qui préfère te proposer une nouvelle marque de tampax plutôt qu'un peu de culture, prends 5 minutes s'il te plait. Promis, je ne te pique pas plus longtemps.

Parce que même si je m'étais promis de garder ce docu' pour moi et les gens avec qui j'aime refaire le monde quotidiennement du haut de mon importance de fourmi naine à l'échelle de tout ça, j'éprouve un gros besoin de partager ce qui suit.

Dans un monde où la médiocrité intellectuelle est la nouvelle norme, où les esprits déjà contraints sont lobotomisés par la TV et les gros médias (sur la toile aussi, c'est justement là où je veux en venir), il faut garder le sourire, l'optimisme et l'envie de changer les choses. Certes, ce n'est pas tous les jours facile, mais il suffit de rencontrer un Alain Damasio, un Sébastien Moricard ou un Aaron Swartz pour se donner le courage d'avancer. L'importance n'est pas dans le pouvoir d'informer de chacun (parce que Swartz avait plus d'auditeurs que Damasio, qui en a plus que Seb. Moricard qui en a sûrement plus que moi-même en raison de son statut de sommité intellectuelle totale), mais plutôt dans la façon de délivrer le message et de s'assurer qu'il soit capté.

Aaron Swartz était l'un des derniers révolutionnaires que cette terre ait porté, est mort pourchassé par les USA et le FBI alors qu'il n'a commis AUCUN délit. Et cet homme était persuadé d'une chose, que j'aimerais croire aussi (et je me bat tous les jours pour que cette vérité résonne ne serait-ce qu'un tout petit peut) : il suffit d'expliquer les choses clairement aux gens pour leur faire comprendre les enjeux de ce qui nous entoure. Et au delà même de tout le débat sur le métaphysique, le surmoi et le catastrophique empirisme social, il s'agit là de problèmes concrets, de ce qu'on nous propose comme une lutte entre les 99% et l'infinitésimale partie des gouvernants, ceux qui possèdent les richesses et qui se gardent bien de vous en faire profiter.

L'idée n'est aucunement d'opposer, simplement de comprendre. Le combat ne sera pas gagné, ou alors il le sera lorsque la collision entre le vieux monde et Internet sera définitivement derrière nous (ce que nous ne vivrons pas, donc), mais rien n'est plus beau que de s'éveiller. Si tout le monde saisissait les tenants de ce qui nous entoure, se laissait le temps de réfléchir, de développer son libre arbitre, les aboutissants seraient la résultante naturelle de cette foisonnante mise en chantier intellectuelle.

Et plutôt que l'esbroufe "réveillez/indignez-vous", renseignez-vous. Ne faites plus confiance aux gouvernances, faites vous votre avis, cultivez-vous, aimez, partagez, transmettez. Ne tombez pas dans les travers de la parano' et du complot, c'est aussi stupide que les programmes de TV avec lesquels on essaye de nous gaver. L'accès à la culture est plus simple que jamais, mais les masses se tournent vers l'uniformisation la plus totale et la plus débilitante possible au travers d'un média mené par des harpies dans un quartier de 10 km2 à Boulogne. Un enfant de 4 ans serait le premier à pointer ce qui cloche dans un tel système, mais la sacro-sainte sécurité contraint le malléable esprit humain à se lover dans un quotidien dépourvu d'imprévu.

Bref, c'était sûrement plus que 5 minutes et j'ai à peine commencé à présenter la vie d'Aaron Swartz, mais ouvre tes esgourdes le temps d'une heure et demi' et contemple la vie de quelqu'un qui est mort pour ses idées et qui, comme Socrate, est devenu bien plus qu'un jeune fondateur de start-ups à travers sa mort. Parce que la foi ne doit pas être récupérée par des sectes diablement bien organisées, et parce que tous les combats méritent d'être menés.

Allez hop, pour finir sur une jolie note, parce que je déteste ces proses politico-récupérables, une petite série de citations qui vont bien :

• "It's not anti-religion or anti-anything. It's against not thinking". - Nic Pizzolatto

• "Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde, c'est demain, éternellement demain." - Roland Dorgelès

• "La vie est un poison quand elle n'est plus qu'un instrument à combler l'ambition, l'orgueil, la jalousie." - Sándor Márai

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