Transidentités en BD, l’expo hors les murs qui ouvre le festival Quai des bulles 2025

Une exposition conçu autour d’une double entrée, avec des témoignages mis en bande dessinée pour mettre en lumière les parcours, les vies et les luttes de personnes trans et non-binaires aujourd’hui doublé d’une sélection de livres et de planches d’auteurices qui se sont emparés du sujet, documentaires, témoignages ou fictions. 

Plusieurs artistes ont été sollicité.e.s pour cette exposition : Sara Soler, Laurier The Fox, Marie-Lou Lesage, Louis Feghlou, Catherine Castro, Quentin Zuttion, Anne-Charlotte Husson & Thomas Mathieu dont vous pourrez retrouver des planches au travers des salles de l’exposition et l’affiche est signée Mael Nahon.

Laurier The Fox a recueilli et dessiné des témoignages qui constituent le fil rouge de l’exposition dont la scénographie a été confiée à Régis Thomas, codirecteur artistique du festival & Céline Floch, peintre muraliste. 

D’ailleurs, plus d’une centaine de témoignages dessinés sont visibles sur le tumblr de Laurier The Fox (de 2017 à 2023) si vous voulez découvrir son travail en amont de l’exposition. Et voici le texte d’introduction à l’exposition rédigé par ses soins : 

« Les personnes trans. Voilà un sujet qui anime bien des plateaux TV, journaux papiers et nombre de repas familiaux. On en parle partout, tout le temps, mais de qui parle-t-on quand on parle de personnes trans ? Rapide tour d’horizon d’un concept vieux comme le monde.

Bien que le terme actuel soit récent, leur existence est loin d’être une nouveauté. Le concept du genre est aussi vieux que l’humanité, il change selon les époques, les cultures, les religions. On peut remonter jusqu’à 4 000 ans grâce aux écrits de la stèle d’Hammurabi qui parle des “Salzikrum”. Il y a aussi nombre de cultures où le genre est plus complexe : les Two-Spirit aux USA, les Sipiniq chez les Inuits, les Okule et Agule en Ouganda… Une majorité d’entre elleux a une haute fonction sociale liée au sacré (shamans, médiums, etc.). Nous avons perdu beaucoup de connaissances à cause de la colonisation qui, en imposant la binarité des genres, a effacé des centaines d’années de cultures dont des rapports au “genre” différents, notamment la non-binarité.

En Europe, les études de Magnus Hirschfeld sur la transidentité ont été les premières à être brulées par les nazis en 1933 et les personnes trans ont été massivement déportées et exterminées. Ce qui explique pourquoi le concept de transidentité semble “nouveau” et que la presse en parle comme une “mode”. Il faudra des décennies de luttes des personnes trans et non-binaires pour arracher des droits (jusqu’en 2016, la stérilisation était obligatoire en cas de changement d’état civil).

Cette exposition est l’occasion de visibiliser les récits, luttes et vécus des personnes trans et non-binaires contemporaines. Elle vous permettra aussi de découvrir ou redécouvrir des auteurices queer, trans ou alliés autour du sujet de la transidentité sous forme de témoignages. »

Ouverture demain, mardi 30 septembre à 14h, visible gratuitement jusqu’au dimanche 2 novembre 2025 à 18h00 à la médiathèque de Saint-Malo dans le cadre du festival Quai des Bulles.

📍 2, Rue Nicolas Bouvier, 35400 Saint-Malo
Mardi / Dimanche : 14 h – 18 h 
Mercredi / Samedi :  10 h – 18 h 
Jeudi : Vendredi : 14 h – 19 h