Une animatrice japonaise parle de la précarité de son métier en vidéo

Sur 9emeArt, on vous parle régulièrement d'animation et plus particulièrement d'animation japonaise. Malheureusement derrière une industrie proposant une offre aussi vaste avec un rythme aussi soutenu, il y a souvent des employés épuisés... C'est ce que montre la chaîne youtube Asian Boss dans sa vidéo dédiée aux coulisses de l'animation japonaise.

Asian Boss est une chaîne youtube collective, proposant des enquêtes sur des sujets de société extrêmement variés dans plusieurs pays d'Asie. Les sujets sont nombreux, allant des chanteuses de K-pop en Corée au port du voile en Indonésie en passant par la viande de chiens en Chine ou le fait d'être métisse au Japon. Les vidéos sont souvent passionnantes, les journalistes n'hésitant pas à poser des questions très cash. Tout est sous-titré en anglais, ce qui rend la chaîne accessible au plus grand nombre. Dans cette vidéo, l'équipe est allée à la rencontre d'une jeune femme travaillant dans l'animation japonaise, sur des séries comme Boruto ou le tout récent Vinland Saga.

Le constat est glaçant : Nakamura a d'abord été employée dans une boîte d'animation où elle gagnait environ 500 dollars américains (la chaîne convertit les devises dans les sous-titres) par mois. En devenant freelance, elle a d'abord eu des mois à 300 dollars, et aujourd'hui elle gagne entre 500 et 600 dollars par mois. Une évolution qui est néanmoins loin d'être suffisante dans un pays où la vie est chère. C'est d'autant plus problématique que Nakamura travaille quatorze heures par jour et ne s'accorde pas de week-end. Elle-même affirme gagner moins qu'un étudiant qui travaillerait à mi-temps.

La précarité de ces animateurs est telle que des maisons ont été mises en place, fonctionnant grâce au crowdfunding, et leur permettant de payer un loyer moins élevé. Si vous souhaitez en savoir plus sur celle de Nakamura ou même la soutenir, vous pouvez aller faire un tour sur le site dédié.