Un mari parti, un accident de la route, un handicap, un arrêt de travail et la maman d’Icare sombre dans l’alcoolisme et la violence. Icare ne comprend pas et commet l’irréparable. À 9 ans il est à bout. Il n’en peut plus de voir sa mère souffrir alors que son père est parti avec « une poule ». Suite à un malheureux accident, il tue sa mère avec une arme à feu qu’elle avait cachée dans une commode. Le jeune garçon ne réalise pas. La police l’interroge et il est placé dans un orphelinat.
Le dessin, un peu léger, parfois maladroit et à la colorisation questionnable, a deux atouts indéniables : sa naïveté et ses illustrations enfantines qui miment celles qu’aurait réalisées le jeune Icare. Celles-ci collent parfaitement au personnage de « Courgette » (comme aime l’appeler sa mère), à ses interrogations et à sa grande candeur. Ingrid Chabbert réussit à rendre ce jeune garçon perdu incroyablement attachant, notamment grâce à son langage et à son attitude. Son adaptation à hauteur d’enfant arrive à toucher juste, avec retenue, un ton approprié et une approche très positive. On referme ce livre plein de compassion et d’optimisme pour Courgette et ses compagnons d’infortune.
Autobiographie d’une courgette de Ingrid Chabbert & Camille K. d’après Gilles Paris, Philéas
Sortie avril 2021
Illustration principale : © Ingrid Chabbert / Camille K. / Gilles Paris / Philéas