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par FabJove - le 11/07/2014
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par FabJove - le 11/07/2014

Que penser de Zero Theorem?

Comme le savez sans doute, Zero Theorem est le nouveau film de Terry Gilliam. Et, comme à chaque fois, le réalisateur britannique de coeur et d'esprit crée le débat parmi la petite communauté de cinéphiles errudits non repoussés par la distribution totalement ignoble du film ou par sa communication pas très inspirée voire totalement inexistante. Par-ce-qu'il n'est pas consensuel le Terry; il a son idée, sa patte, et n'a pas peur de perdre une partie du public pour le meilleur (Euh, bah presque toute sa filmographie) mais aussi pour le pire.

Ainsi, on se retrouve face à un film intriguant. Cet univers aux allures de Transmetropolitan, sent bon le retour aux sources pour Terry Gilliam et ne peut donc éviter la comparaison avec Brazil : Futuriste, à la fois coloré, kitsch, et très organique mais qui se veut novateur, et qui renvoie aux défaillances de notre propre société. Définitivement une des petites réussites de cet œuvre, l'univers du film nous accroche assez rapidement durant sa première demi-heure, par son imagerie, ses mystères, et son côté très Gilliamien, notamment ses personnages atypiques, plutôt bien interprétés. Mention spéciale à Christopher Waltz, comme toujours... parfait. La direction d'acteur est d'ailleurs un autre point fort du film, tout ce beau monde semble adhérer à l'idée de l'auteur de L'Armée des Douze Singes, en dépit de quelques limites. (On pense à toi, Mélanie.)

Un film cool... Mais qui ne raconte rien.

Mais une fois passée la découverte de cet objet filmique assez particulier, force est de constater que, malgré le nombre de bonnes idées à la minutes absolument impressionnants, (pour ceux qui en doutaient... Oui, Gilliam est toujours un grand metteur en scène.) le film ne raconte pas grand chose. Et ce n'est pas faute d'essayer. En effet, a priori, le film possède un sous-texte assez ambitieux, sur l'individu, son isolement, le rapport à la conformité, aux images, et s'essaie même à penser au sens de la vie.

Mais toute piste de réflexion initiée par le scénario est soit déjà vue, soit totalement brouillée par un univers qui tourne totalement en rond. La vision du futur proposée par Terry Gilliam et Pat Rushin (jeune scénariste), va dans un premier temps fasciner, mais peine à dépasser le statut de trip hallucinée aux relents 80's, la faute je le répète à une réflexion totalement vaine et illisible (et frustrante, tant le film peine à apporter des réponses à certaines questions que lui même pose) mais aussi à des choix esthétiques pas très inspirés : certains plans font mal aux yeux tant ils sentent l'imagerie numérique un peu cheap. (Oh mon dieu, cette plage...pourquoi.) Et ce n'est pas l'histoire d'amour somme toute assez classique (et qui sent la redite), qui prend une grande place dans le récit qui viendra lui donner du corps. Le film reste tout de même assez original dans sa construction pour ne pas devenir totalement ennuyeux, et il faut saluer la démarche de l'auteur, qui essaie encore et toujours de faire de la SF différente.

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