Hello hello ! Vu que je suis bel et bien enfoncée dans les affaires de vampires et loups-garous en ce moment, me revoilà partie à l’assaut de la bit-lit (c’est cyclique chez moi, mais ça devrait être la dernière critique de ce genre avant quelque temps, promis !). Mais cette fois, j’ai eu une très agréable surprise. Allez, venez avec moi sur les terres des terra indigene…
Œuvre
Titre : Lettres Ecarlates (Written in red)
Cycle : Meg Corbyn (The Others) – Tome 1
Auteur : Anne Bishop
Première publication : 2013
Synopsis personnel
Meg est une voyante, une prophétesse, séquestrée (comme ses semblables) par ceux qui n’ont d’autres buts que de monnayer son don. Mais lorsqu’elle s’échappe, c’est chez les Autres qu’elle finit par trouver refuge, loin des lois humaines.
Les Autres, ou Terra Indigene… Métamorphes, vampires, esprits, élémentaires, dominent le monde de Namid, s’adaptant à chaque changement pour toujours au sommet de la pyramide alimentaire, méprisant les humains qui ne sont pour eux que de la nourriture, une race inférieure…
Alors, sur quoi débouchera le contact entre cette humaine fugueuse qui ne sent pas la proie et ces prédateurs implacables ? Et cette interaction naissante pourra-t-elle déboucher sur du positif pour leurs deux races ?
Un extrait pour se mettre dans le bain ?
Quand Merri Lee revint quelques minutes plus tard accompagnée d’Henry Beargard et de deux jeunes femmes, Meg était perchée à genoux sur la table de tri, les yeux rivés sur l’endroit où s’était évanoui l’animal.
Merri Lee s’immobilisa sur le seuil, semblant prête à faire demi-tour. Henry et ses deux autres compagnes pénétrèrent dans la salle de tri.
— Quelque chose se cache dans ce coin, bredouilla Meg en pointant un doigt tremblant.
S’approchant sans bruit, Henry huma l’air et conclut :
— Une souris.
— Oh non ! laissa échapper Merri Lee.
— C’est plus facile de les attraper quand on les attire en mettant de la nourriture au sol, déclara la femme aux cheveux bruns.
— Pourquoi vouloir les attraper ? répliqua Meg.
— Pour grignoter un petit en-cas, répondit la femme aux cheveux noirs.
Merri Lee lâcha un nouveau « oh non ! » avant de se plaquer une main sur la bouche. Meg se contenta de dévisager l’inconnue.
Le regard d’Henry passa de Merri Lee à Meg.
— Les humains n’aiment pas les souris ?
— Pas à l’intérieur ! affirma Meg.
— Et pas à proximité de notre nourriture, ajouta Merri Lee.
Les trois terra indigene semblaient déconcertés.
— Mais c’est de la viande fraîche ! protesta la femme aux cheveux bruns.
— Les humains ne mangent pas de souris, lui apprit Merri Lee. Ni de rats. Jamais.
Silence.
Impression générale
Voilà ! Voilà pourquoi je lis encore de la bit-lit de temps en temps. Pour tomber sur ce genre d’histoires, recherchées, et où il y a définitivement plus de substance dans le scénario qu’une (stupide) histoire d’amour (ou de sexe). D’ailleurs, ce titre est plus de l’urban fantasy (plus sombre et moins sexuel) que de la bit-lit, voire même de la fantasy tout court. (Cherchez pas, mes critères sont obscurs et personnels.)
Bref, du tout bon pour moi (et pourtant j’ai entamé la lecture à reculons, mais les craintes ont très vite disparu) : une héroïne attachante, des personnages complexes, des intrigues addictives, de l’humour, et un monde que j’aime beaucoup et que je veux découvrir encore plus.
Ce que j’ai aimé
Meg ! Voilà une héroïne qu’on peut enfin qualifier de forte ! Enfermée depuis toujours, qui ne connait presque rien du monde extérieur, mais qui pourtant affronte tout ce qui lui arrive avec courage, intelligences, des solutions parfois bizarres (sa manière de dresser les poneys est un régal, et ne parlons pas des Loups…), et surtout sans jamais se plaindre. La voir évoluer, apprendre, et surtout interagir avec les Autres est assez jouissif.
L’univers. Pour une fois, l’autrice est logique. Métamorphes, vampires, élémentaires et autres créatures non humaines sont vraiment au sommet de la chaine alimentaire, contrôlent l’intégralité des terres et des ressources, et les humains ne sont qu’une simple race de viande supplémentaire que les Autres pourraient éradiquer de la surface de la terre s’ils le voulaient vraiment. Et tout le monde en est bien conscient…
Pour rester dans l’univers, j’ai apprécié le foisonnement de créatures qui parsèment les pages de ce roman. Loups, ours, corbeaux, élémentaires, créatures non identifiées… Toutes avec leurs caractéristiques, leurs particularités, leurs interactions avec les autres races. (Oui, j’aime la diversité et le foisonnement, j’assume totalement !)
L’humour varié. Parfois grinçant, parfois à la limite du noir, parfois simple comique de situation… Le dressage de poneys, le jouet qui couine, l’histoire des paniers et des biscuits, les problèmes de corbeaux… J’ai ri plusieurs fois.
Les autres personnages. Notamment, j’aime bien Hiver et le vieil Erebus. Et puis Sam. Surtout Sam. Mais je regrette de ne pas en savoir plus sur certains (Tess, principalement, mais aussi les humaines qui travaillent à l’Enclos, connaitre leurs motivations, leurs peurs, leurs espoirs…).
Ce que je n’ai pas (ou moins) aimé
Hum… Je n’ai pas la suite ?
Bon, allez, il y a bien quelque chose. Tous ces Autres s’attachent peut-être un peu trop facilement à Meg, mais bon… Ce n’est jamais totalement inexplicable, pour aucun des personnages, donc au final ça passe assez bien. Et l’évolution de Sam m’a également paru un peu trop rapide.
Donc, au final, quel verdict ?
On lit ! Malgré la quatrième de couverture moyennement attirante et le genre « bit-lit », ce n’est pas mièvre, c’est addictif, et la vision qu’à l’autrice des créatures surhumaines apporte un changement assez bienvenu au genre. En tout cas, je veux la suite !
Mais encore ?
Rien ! Me cherchez plus, je suis déjà partie chercher la suite en VO…






![Illustration de l'article [VOF] Lacrimosa - A.Scarling](https://assets.bubblebd.com/art/images/medium/10465.jpeg)