Les lumières
Que la lumière soit !
Ce mouvement philosophique et culturel est essentiellement connu pour son opposition aux oppressions religieuse et politiques de l'époque. Les lumières se définissaient eux-même comme étant une élite prônant la connaissance et la réflexion, et dénonçant formellement l'obscurantisme et la superstition. Ils ont ainsi fortement contribué à plusieurs avancé majeures dans la pensée du XVIIIe siècle, notamment en matière d'éthique, d'esthétique et de savoir. Ils sont les dignes héritiers des penseurs de la renaissance et porte les réflexion plus loin, opposant la croyance au savoir, et voyant le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse. Notons également que cette philosophie se voie portée par la « Révolution Copernicienne » (1510) qui modifiera très fortement les consciences de l'époque et ébranlera l'Homme dans ses convictions de manière durable. Le point fort de cette école de pensée est la modernité des idées et la réinterprétation contemporaine que l'on peut facilement en faire. Mais le point faible, le défaut de ces penseurs, c'est d'avoir prôné une discipline réservée à l'élite, un problème pour la majorité du peuple de cette époque, et qui, malheureusement, a perduré jusqu'à nos jour sous la forme d'une idée préconçue sur la philosophie.
Gassendi / Phantom Stranger : Il faut rester humble face au monde qui nous entoure.
Pierre Gassendi (1592)
Il n'aura de cesse de rechercher une route alliant dogmatisme et scepticisme, et condamnera les penseur prônant une recette unique afin d'appréhender l'existence, notamment Aristote. En effet, une « théorie de l'existence » ne peut être découverte, ainsi qu'une voie toute tracée afin de pouvoir appréhender le vrai. En tant qu'empiriste convaincu, il abordera le monde uniquement par ses sens et sa sensibilité, définissant donc son jugement comme subjectif et personnel, à l'instar des autres êtres humains. Dans cette époque prônant la dichotomie entre l'homme et l'animal, Descartes opposant des animaux machines à des êtres humains possédant une âme, Gassendi émettra l'idée que l'animal possède une « petite âme », bien moindre que celle de l'homme mais pourtant bien présente. Une idée réellement innovante pour l'époque, et qui fera son chemin, fort heureusement, jusqu'à nous. Il n'aura de cesse de lire et d'associer les penseurs qui lui semblent être les plus éclairés, et combinera ainsi la méthode scientifique de Bacon avec la théorie atomiste afin de s'opposer à Descartes en défendant l'idée du vide et de l'atome comme élément primordial de l'univers (là où Descartes théorisait à partir de quatre éléments). Il s'opposera encore à ce dernier en admettant humblement qu'il ne peut expliquer l'univers de manière concrète (là où le philosophe possédait sa théorie mécanique) et prônait un scepticisme constant quant aux tentatives des grands hommes pour expliquer le monde qui nous entoure. Enfin, il défendra énormément l'imagination dans une époque où le maître mot était la raison, expliquant que l'homme peut construire autant par l'imagination que par la raison, ce qui lui vaudra les foudres de plusieurs philosophe qui le traiteront de philosophe charnel, Descartes commençant même ses lettres à Gassendi par « mon très chair ».
A retenir : Empiriste, sceptique, expérimentaliste, éclectique, imaginatif.
Phantom Stranger
Ce héros de Dc comics de par son mystère et l'étendue incroyable de ses connaissance permet de nous enseigner bon nombre de préceptes philosophiques liés à Gassendi. Ainsi, là où le philosophe expliquait à l'Homme qu'il devait rester humble quant à ses connaissances, notamment sur l'univers et les théorie de la physique, et accepter que l'on ne peut pas tout expliquer, le Stranger est un être empreint de mystère qui ne divulgue jamais que les informations qu'il désire, imposant par là même aux héros de ne pas trop vouloir en savoir et de rester humble face à leurs ignorance, la ligue de justice avant tout autre. Pourtant, ce manque de connaissances quant à la nature de ce personnage n'est jamais vue comme négative et sera plutôt perçue comme une bénédiction par nombres de héros que le Stranger aura aidé dans leur quêtes, on peut alors y voir l'aspect positif et philosophique que Gassendi voulait donner à l'humilité face à l'inconnu dont doit faire preuve l'être humain. Le Phantom Stranger sera d'ailleurs décrit par les héros comme un être mystérieux d'où émane un aspect positif et de qui l'on sent l'engagement du côté du Bien. Ensuite, le philosophe exprimait également la nécessité de constamment envisager plusieurs points de vues et de démultiplier les pistes de réflexions afin de cerner un concept dans son entièreté, chose que fait très facilement le héros de Dc Comics, notamment grâce à ses facultés de démultiplier lui-même ses champs de vision (notamment en pouvant voyager dans le temps ainsi que dans des lieux mythiques comme l'Enfer ou le Paradis). Enfin, et ce de manière moins directe, on peut voir dans ce personnage l'importance de l'imagination afin d'appréhender le monde qui nous entoure, car il est communément admis que ses capacités ne sont ni clairement définies, ni envisageables dans leurs entièretés par les « simples » humains, ces derniers faisant donc davantage appel à des suppositions imaginatives qu'à la raison, chose que n'aurait pas renié Gassendi.
A retenir : Sceptique, éclectique, imaginatif.
1 œuvre significative : ( A venir)

Descartes / Swamp Thing : Il faut douter de tout !
Renée Descartes (1596)
Descartes est sans doute, avec Voltaire, l'un des philosophes les plus connus de tous les temps mais aussi l'une des lumières qui a le plus modifier l'idée de la philosophie auprès du grand public, et ce de manière plutôt négative, donnant à cette discipline son aspect élitiste du XXe siècle. Cependant, ce philosophe n'a aucunement usurper son titre et reste d'une inspiration folle pour les penseurs de tous temps. Il marque la cassure la plus marquante avec ce qu'on appelait alors la métaphysique et c'est sans doute grâce à lui que l'on n'en use plus aujourd'hui, préférant de loin la logique de la science. S'éloignant de la religion, comme le veut son époque, il développe le « doute sceptique », acceptant parfaitement que l'homme ne possède pas la vérité universelle. Il est très connu pour son ouvrage « Le discours de la méthode » où il élabore une méthode, donc, qu'il veut universelle et presque mathématique dans sa rigueur. Tous s'explique par les mathématiques, c'est à dire par des figures et des mouvement répondant à des lois, tous sauf l'âme humaine, évidemment. De tout cela découlera le cartésianisme, et plus précisément le doute cartésien : Il s'agit de douter de tout (qui, à l'époque, entrait en conflit avec la scolastique enseignée dans les écoles), il faut douter tout d'abord des préjugés et bien différencier le savoir nécessaire du savoir inutile, et prendre le temps de juger correctement ses savoirs. Vient ensuite le doute des sens, expliquant que nos perceptions sont trompeuses et se demandant jusqu'à quel point, interrogeant la véracité du monde au delà des sens de l'Homme. Nous avons ensuite le doute Hyperbolique, qui le fera s'interroger sur l'existence ou non de son corps, du monde qui l'entoure ou encore de sa propre existence (Matrix avant l'heure en somme). Tout cela le conduira à ne rien considérer comme ontologique, pas même lui, et à fortement douter de sa propre existence. Il développera alors l'argument du Cogito, seule certitude restante à l'être humain, avec son fameux Cogito Ergo Sum (Je pense donc je suis), la seule chose qui me permet de savoir que j'existe est de savoir que j'existe.
A retenir : Cartésien, sceptique, interrogatif, réflexif.
Swamp Thing
Ce qui caractérise Swamp Thing, c'est le doute. Petit rappel, Alec Holland pense avoir été transformé en plante mais c'est bel et bien le monde végétal qui a recréé une entité de toute pièce qui se prend pour Alec Holland. De manière très cartésienne, Holland perd alors tous ses repères, il doute de son identité (est-il réellement le Alec d'avant ?), il doute de son corps (Il n'est plus un homme mais un agloméra de végétaux, peut-on appelé cela un corps ?), il doute enfin de sa propre existence (ce qui fut Alec Holland existe-t-il encore?), et trouverait sans doute une réponse avec le Cogito cartésien. En effet, dés lors qu'il pense comme Holland, qu'il possède la mémoire d'Holland et qu'il pense être Holland, Swamp Thing peut être considéré comme Holland, et c'est là toute la force de réflexion de Descartes. Holland sait qu'il existe car il pense qu'il existe. La vraie question qui se pose alors est la suivante : Alec existe-t-il uniquement parce qu'il pense exister ou la conscience de sa propre existence est-elle une nouvelle illusion à laquelle Descartes n'avait pas accès (car il n'intervenait pas dans un univers fantastique). Quoi qu'il en soit, ce n'est pas tant la réponse qui est ici importante, mais bien la démarche réflexive, démarche que nous pouvons suivre pas à pas dans les meilleurs histoire de Swamp Thing, manifestes identitaires et cartésiens en puissance qui nous apprennent qu'il faut douter de tout, de ses sens, de ses connaissances et surtout de sa propre existence.
A retenir : Sceptique, interrogatif, réflexif.
1 œuvre significative : Swamp Thing (Alan moore)

Spinoza / Wonder Woman : Il faut user de son libre arbitre afin de faire les bons choix.
Baruch Spinoza (1632)
Le devoir et le but de la philosophie, selon lui, est la constitution d'une éthique du bonheur et de la liberté. Il développera une philosophie où il s'interrogera sur le libre arbitre, tentant de trouver un juste milieu entre déterminisme et liberté. Afin d'être le plus libre possible, de pouvoir faire des choix et de ne pas subir les lois du destin, il faut s’efforcer de mieux connaître l'aspect déterministe de la nature. Cela passe par la connaissance naturaliste mais aussi par l'amour envers Dieu, qui lui est directement lié. La connaissance n'est dés lors plus à la base de l'éthique, mais elle en fait pleinement partie. Par là même, il distinguera les actes « effectifs » (entendement, logique, réflexion) des actes « non effectifs » (Imagination, passion) envers le monde qui nous entoure, un acte ne pouvant être éthique que si il découle d'une connaissance conséquente de la nature, chaque acte (et donc connaissance) augmentant ainsi la puissance d'action et ne se stoppera pas par le déterminisme naturel. Se basant sur cette idée que la liberté ne s'oppose pas au déterminisme, il développera une théorie sur le mal qui s'opposera à plus d'un millénaire d'éthique chrétienne, arguant que si le déterminisme ne stoppe pas la liberté d'action et de réflexion, chaque être humain possède le choix de faire le bien ou le mal, le mal n'étant plus une faiblesse ou une « défectuosité » de l'homme mais bien un choix parmi tant d'autres, et ce depuis le premier péché d'Adam. Il étendra son propos et dira que le mal n'a pas d'existence ontologique, qu'il n'est rien aux yeux de Dieu et qu'il ne devient « négatif » et « privatif » qu'à nos propres yeux, à l'instar de l'erreur dont il procède. Il devra dés lors se défendre constamment à propos de ses théories sur le mal et le libre-arbitre, accusé de prôner « qu'un criminel n'est pas responsable de ses actes », ce qu'il niera avoir dit, arguant « qu'un serpent venimeux sera exterminer même si son venin n'est pas de son fait, ainsi que Dieu l'a voulu ». Il est encore très lu aujourd'hui, de par la modernité de ses idées sur le libre-arbitre mais surtout de par l'adéquation de ses arguments sur le mal, l'erreur et la liberté.
A retenir : Libéraliste, déterministe, existentialiste.
Wonder Woman
Je choisis cette image de la femme forte et déterminée pour deux raisons : d'une part parce qu'elle incarne l'équilibre entre déterminisme et liberté cher à Spinoza, ensuite parce qu'elle représente une figure d'accomplissement et de liberté pour la femme à son époque. Reprenons, Wonder Woman est en réalité la princesse Diana, fille d'Hippolyte, figure emblématique de la mythologie et deviendra par la suite Diana Prince, alias Wonder Woman, Amazone envoyée dans le monde des hommes et qui y remplira un rôle de justicière. Le principe déterministe qui intéressait Spinoza est ici représenté par l'aspect mythologique du personnage. En effet, la mythologie possède cette rare corrélation entre religion et fiction, les grecs écrivant les aventures semi-fictives de leurs divinités afin de mieux les prier. On peut dés lors considéré le destin de Diana comme écrit par l'homme via les mythologies antiques, dont elle est le produit, et donc déterministe (mais ce n'est plus Dieu qui impose à l'homme mais l'homme qui impose aux Dieux, amusant !) et cette dernière trouvera un équilibre entre ce destin tout tracé (déterminisme spinozien) et son libre-arbitre en accomplissant son devoir dans le monde des hommes, procédant par l'aquisition de connaissances (Coutumes et moeurs de l'humain) et le libre arbitre (fortement symbolisé par l'aspect féministe du comics) dans un pan de l'univers beaucoup moins contraint par les écrits antiques. Wonder Woman devenant une sorte de symbole de la philosophie de Spinoza alliant déterminisme et liberté. Notons également que là où Spinoza réinterprétait la notion du mal et de l'erreur, les jugeant davantage issus du choix de l'homme que d'une « chute » existentielle, Diana symbolise ces notions de libre arbitre, possédant une arme imparable afin d'exercer sa liberté, un lasso qui force à dire la vérité (arme ô combien fantasmée des philosophes). Ce substitut à la réflexion philosophique (la quête de la vérité ne s'exerce plus par la réflexion mais bien par un accessoire mythique) symbolise à lui-seul la capacité de Wonder Woman de faire les bons choix (car elle est face à la plus pure vérité et ne connaitra par l'erreur ou le mensonge), choix qui pourtant restent les siens, alliant liberté (Les choix viennent d'elle et non d'un statut existentielle) et déterminisme (le lasso ne donnera jamais que la vérité, c'est à dire un fait non modifiable). Et c'est là où Wonder Woman rejoint parfaitement Spinoza, dans la force d'esprit qu'elle possède de continuer à faire des choix tout en acceptant la force déterministe pour arriver à ses fins, usant d'une sorte d'harmonie existentialiste qui aurait sans doute enchantée le philosophe.
A retenir : Libéraliste, déterministe, existentialiste.
1 œuvre à retenir : Wonder Woman : Liens de sang (Brian Azzarello)

Malebranche / Deadpool : Il faut penser pour exister et exister pour penser.
Nicolas Malebranche (1638)
Philosophe digne d'intérêt car il tentera toute sa carrière de synthétiser la logique cartésienne à la philosophie de Saint Augustin. Il abordera tout d'abord la métaphysique, alors quelque peu oubliée, la rattachant fortement à la religion et la jugeant comme le fondement de tous les domaines de la pensée, développant ainsi deux principes : Les créatures sont des êtres particuliers mais la raison est universelle et commune à tous les esprits / L'homme est un mystère pour lui-même et c'est donc la raison qui est l'objet de la pensée. S'inscrivant dans la philosophie de Descartes, Malebranche arguera que si nous pensons, ce que nous pensons est l'être, c'est à dire que l'existence permet de penser à l'existence, et que ne penser à rien revient à ne pas penser, donc on ne peut que penser à quelque chose qui est. Dés lors, l'être (l'étant) que nous pensons est le Cogito de Descartes et la preuve de l'existence de Dieu (un créateur) et penser nous renvoie à être un fragment de l'être. Nous pourrions résumé cela en disant que tout est lié et tout se conçoit mutuellement, l'être et le pensée, la pensée et l'être. Dés lors, il s'agit de connaître l'être (c'est à dire à la fois Dieu et notre propre pensée) avant de connaître tout autre chose, comme l'Homme ou le monde extérieur de manière certaine. Si l'on pense, on pense à Dieu, si l'on pense à Dieu, Dieu existe. Mais ce n'est pas Dieu que nous verrons en y pensant, mais l'existence même de Dieu, et par corrélation, notre existence. Voilà comment Malebranche parvint à concilier Cartésianisme et religion de la manière la plus élégante qui soit !
A retenir : Réflexif, conceptualiste, humble, cartésien, décalé.
Deadpool
Afin de coller au mieux à la philosophie « autocréatrice » de Malebranche, il me fallait un héros capable de se penser lui-même, voire de se connaître au delà de lui-même, c'est à dire connaître l'existence de son créateur ! Deadpool possède un rapport extrêmement particulier quant à la notion de réflexion et de création, car, autant Malebranche parvenait à "rencontrer le créateur" par le Cogito de Descartes, autant Deadpool est le seul héros Marvel à connaître son statut de personnage de fiction tout en continuant à vivre dans la réalité (enfin, un monde qui, pour lui, est la réalité). Dés lors, le parrallèle s'opère très simplement, Malebranche prônait la connaissance de son propre statut afin de mieux communier avec Dieu, Deadpool connaît bel et bien son « réel » statut (personnage de fiction) et c'est ce qui lui permet de communiquer avec son créateur (à la fois le dessinateur, le scénariste et le lecteur en brisant le quatrième mur). C'est là tout l'intérêt de la philosophie de Malebranche, et sa singularité, cette notion d'explication d'existence en cercle répétitif, l'homme existe car il pense qu'il existe et sait qu'il existe car il est existe, il ne peut donc exister sans penser, et ne peut penser sans exister, sorte de réponses élégante, bien qu’auto-réalisatrice aux grandes questions existentielles. Deadpool trouve sans doute le sens de son existence dans son statut de personnage de fiction issu d'un créateur (là où nous, nous trouverons le sens de la vie en tant qu'homme créer par le nature, ou Dieu, suivant nos croyances) et trouve pourtant un sens à son existence en tant que personnage réel issu d'un monde « réel » (en tout cas du point de vue des autres êtres humains de l'univers Marvel) comme nous nous devons d'en trouver un dans un monde beaucoup plus cartésien. Et c'est magnifique de se dire que Deadpool, de par ce Cogito prôné par Malebranche, ne pense plus que sa vie a un sens, mais SAIT que sa vie a un sens ! En somme, l'approche cartésienne de Malebranche se retrouve dans le monde fictionnel de Marvel où Deadpool évolue comme d'autres Hommes, et son approche métaphysique (notamment issue de Saint Augustin), sorte de monde de la pensée, des idées et de la réflexion (le « vrai » monde selon Platon, rappelons-le) serait l'équivalent de notre réalité pour Deadpool, sorte de monde supérieur d'où découlent le "pourquoi" de son existence. On peut dés lors concidérer que ce monde supérieur n'est connu que de Deadpool, comme il n'est connu que par les philosophes ayant su allier aussi bien que Malebranche la logique cartésienne avec la métaphysique Saint-Augustienne.
A retenir : Réflexif, conceptualiste, cartésien, décalé.
1 œuvre significative : Il faut sauver le soldat Wilson (Duane Swirczynski)

Montesquieu / Les Célestes : Il faut vivre dans un milieu politique, social et environnemental équilibré.
Montesquieu (1689)
Montesquieu est un philosophe pragmatique qui exercera ses pensée dans des domaines pratiques, et plus particulièrement en politique. Ainsi, il développera une logique des différentes institutions, par l'étude des lois et des rapports entre les réalités sociales. Il théorisera sur la répartition des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, base même de la république, et sera amener à développer une pensée innovante pour l'époque qu'on nommera plus tard la sociologie. Il participera à la constitution du principe de république en contestant la structure des trois états de la monarchie française : le clergé, l’aristocratie et le peuple, effaçant ainsi le dernier vestige du féodalisme (Le féodalisme est un système politique et social très vaste, au même titre que l'esclavagisme antique, qui le précède, et l'économie capitaliste, qui lui succède), expliquant que c'est par une répartition équitable des trois champs d'action du pouvoir que la liberté peut perdurer. Au même titre que Platon, il distinguera un certain nombre de formes de gouvernements, la monarchie tout d’abord, se basant sur l’honneur, la république ensuite (démocratique et/ou aristocratique), se basant sur la vertu, et enfin le despotisme, qui repose sur la peur. A travers ses théories politiques, et contrairement à plusieurs autres penseurs de l'époque, Montesquieu ne condamnait pas la recherche de pouvoir d'un homme d'état mais mettait en garde sur l'abus de pouvoir de ce dernier. Enfin, le philosophe se distingue par plusieurs prises de positions franches sur les mœurs de son époque, s'opposant fermement à l'esclavage à travers une satire ironique décrédibilisant totalement les esclavagistes (comme par exemple ce fameux : « Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez des nations policées, est d'une si grande conséquence »). Il élaborera "la théorie des climats", où Il tentera d'expliquer qu'un peuple est influencé par le climat qu'il subit chez lui (les gens du Sud étant nerveux, ceux du nord rigides, la France étant le climat idéal), théorie qui semble ridicule et porteuse de clichés aujourd'hui. Mais l'évolution de cette théorie donnera naissance à la sociologie et admettra l'idée qu'un homme est influencé par son milieu et qu'il est très souvent le fruit de son environnement de vie. Ces deux argumentations (esclavagisme et théorie des climats) permettront, dans leur évolutions plus tardives, de diriger peu à peu la politique vers des considérations davantage sociales et moins économiques.
A retenir : démocrate, socialiste, sociologue, républicain, humaniste, monarchiste, humble.
Les Célestes
Dans l'univers Marvel, les célestes ne sont pas des Dieux à proprement parlé mais bien des entités cosmiques représentant chacune une institution humaine (Politique, scientifique, sociale, économique...). Ils symbolisent bien les idées politiques de Montesquieu, alliant souveraineté politique et répartition des pouvoirs. Ainsi, là où le philosophe distinguait le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, les célestes sont répartis en un nombre encore inconnu et possèdent chacun un fragment de l'omnipotence, comme par exemple Arishem le Juge, Devron l’Expérimenteur ou Exitar l’Exterminateur. Bien que surpuissants (ils ont la capacités de manipuler la matière, l'énergie et la réalité), leurs pouvoirs possèdent une limite bien précise : ils ne peuvent se tuer entre eux. Personne ne sait s'il s'agit d'une convention céleste ou d'une particularité physique, et la question risque bien de continuer à alimenter de nombreux débats comico-philosophiques. Il est toutefois à noter qu'ils possèdent tous les pouvoirs mais ne peuvent en aucun cas ni en supprimer, ni en créer, ni en réunir plusieurs, conservant éternellement cette répartition politique montesquienne idéale. Deuxième corrélation avec la philosophie de Montesquieu est cette « théorie des climats » (où sociologie primitive) qui indique qu'un être ou qu'une communauté est directement issue de son milieu social, preuve en est avec les différentes interventions des célestes dans notre monde, systématiquement ancrée dans des considérations sociologiques comme par exemple la création des éternels et du génome mutant, base même de la sociologie marvelienne, les célestes endossant ici le rôle des « climats ». Autre intervention sociologique lorsqu'ils imposèrent aux Dieux Asgardiens et Olympiens de ne plus exercer leur influence sur l'être humain (limitant ici le rôle des climats incarnés par les Dieux, faisant par là même des Célestes de grands humanistes). Nous retiendrons donc des Célestes qu'il ne fallait pas laisser un tel pouvoir et un tel concept sans responsabilités. Ces responsabilités, nous les retrouvons dans les écrits de Montesquieu, à savoir la répartition correcte des pouvoirs afin de gouverner équitablement, ainsi que la conscience de l'impact qu'un environnement ou qu'une situation peut avoir sur l'être humain, l'individu, la communauté ou le groupe social.
A retenir : républicains, humbles, humanistes.
1 œuvre significative : (A venir)

Voltaire / Daredevil : Il faut se construire soi-même pour ensuite construire un monde meilleur.
Voltaire (1694)
Il se caractérise par sa capacité à faire douter l'Homme sans jamais lui apporter de réponses rassurantes. Il se caractérisera tout d'abord par son libéralisme appuyé, arguant que les lois sociales ne permettent pas d'abroger les lois naturelles appartenant à chaque être humain, s'appuyant pour cela que les écrits de John Locke. Politiquement, la ligne directrice de sa philosophie en est d'ailleurs la morale, la tâche de l'Homme est de prendre en main sa destinée et d'améliorer sa condition (Aide-toi toi-même). L’Homme doit pour cela embellir sa vie par la science, l'industrie, les arts et la régulation de la société, car ce qui est utile à l'homme est utile à la société et s'appelle la vertu. Il fait alors appel à la capacité de l'humain de vivre en société, usant de sens commun et de justice de manière universelle, caractérisant l'être social comme vertueux. Religieusement, il n'est ni catholique ni quoi que ce soit d'autre, il prônera le déisme car il refuse d'être athée ( « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger ») bien que se posant lui aussi cette éternelle question de Saint Augustin : « Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? » Philosophiquement, il se caractérise par un combat assidu contre l'intolérance et le fanatisme, portant une foi sans faille au genre humain, faisant de lui un humaniste convaincu. Ehtiquement parlant, Voltaire défend bec et ongle la liberté d'expression, considérant que tout argument est digne d'intérêt, même s'il n'est pas en accord avec ce dernier. On résumera d'ailleurs son engagement par une citation (toutefois apocryphe) : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » Enfin, il possédait un grand sens de la justice et prendra part à de nombreux procès, dénonçant notamment les abus de procédure dans l'Affaire Calas ou s'indignant de l'exécution de Lally-Tollendal.
A retenir : Socialiste, justicier, juste, autonome, tolérant, solidaire.
Daredevil
C'est la vie même de Matt Murdock qui s’apparente à la philosophie de Voltaire. Ainsi, quand Voltaire explique que l'homme doit prendre son existence en main et tenter de se construire une existence par ses propres action, Murdock use des mêmes conseils (prodigués par son père) et poursuit de brillantes études d'avocats afin de quitter Hell's Kitchen et se bâtir une meilleur existence que ce dernier. Il réitérera ce « développement personnel » et cette capacité à surmonter les obstacles par lui-même lors de son entraînement en tant que Justicier, développant des capacités alternative à sa vue perdue. Pourtant, son sens social et ses convictions quant à l'être humain le pousseront à toujours revenir dans son quartier d'enfance, jugeant que l'essentiel de son travail en tant que justicier peut porter ses fruits dans cette zone de New York. Nous retrouvons là l'argument humaniste et socialiste de Voltaire, prônant une confiance en la société et sa capacité à s'améliorer constamment. Car ce qui fait l'essence même de Daredevil, c'est sa conviction profonde, son envie d'aider les gens (nous retrouvons alors le sens de la justice de Voltaire), en témoigne la naissance même de ses capacités de héros, obtenues en sauvant un aveugle. Matt va alors à son tour devenir aveugle et subir l'intolérance des gens, développant peu à peu des convictions proches de celles du philosophes, qui condamnait l'intolérance et le fanatisme. Le Fanatisme, parlons-en, quand on sait que le nom Daredevil provient d'une appelation péjorative qu'on lui lançait durant son enfance, résultat d'un fanatisme malsain de l'être humain pour la moquerie et l'insulte, et associant un jeune garçon impulsif à une figure négative de démon. Son sens de la justice (en tant que justicier mais surtout entant qu'avocat), sa capacité à s'aider lui-même (Ses capacités sensorielles accrues) et ses convictions quant à la société, à l'expression du peuple et au système social (Il vit et agit à Hell's Kitchen, se soumet à la loi en qu'avocat) en font un fervent défenseur de la philosophie de Voltaire, alliant éthique, vertu et justice.
A retenir : Socialiste, justicier, juste, autonome, tolérant, solidaire.
1 œuvre significative : L'homme sans peur (Frank Miller)

Gassendi / Phantom Stranger
Peut-on rendre un jugement objectif ?
Faut-il tout exliquer ? Peut-on tout expliquer ?
La connaissance vient-elle de la raison ou de l'imagination ?
Vaut-il mieux connaître, questionner ou douter du monde qui nous entoure ?
Descartes / Swamp Thing
Peut-on avoir confiance en nos sens ?
Existe-t-on ? Quelle est la preuve de notre existence ?
Penser est-elle la preuve de notre existence ? Les idées existent-elles ?
Le monde et l'existence sont-ils mathématiques ?
Spinoza / Wonder Woman
L'existence nous laisse-t-elle des choix ?
L'existence est-elle déterministe ou issu du libre-arbitre ?
Créons-nous notre destin ou le destin nous crée-t-il une vie ?
Que signifie faire un choix ?
Malebranche / Deadpool
Existe-t-il un seul monde ? Vit-on dans un seul monde ?
Combien d'existence menons-nous ? Combien de nous existe-t-il ?
Le simple fait de penser nous rapproche-t-il de Dieu ?
L'existence est-elle issue d'un créateur ? La nature est-elle le créateur de notre existence ?
Montesquieu / Les Célestes
L'être humain est-il capable d'être omnipotent ?
L'omnipotence existe-elle ? Est-elle une bonne ou une mauvaise chose ?
Une existence peut-elle être modifiée par le pouvoir ?
Sommes-nous le fruit de notre milieu ? Existe-t-il une essence commune aux hommes ?
Montesquieu / Les Célestes
L'être humain est-il capable d'être omnipotent ?
L'omnipotence existe-elle ? Est-elle une bonne ou une mauvaise chose ?
Une existence peut-elle être modifiée par le pouvoir ?
Sommes-nous le fruit de notre milieu ? Existe-t-il une essence commune aux hommes ?
Voltaire / Daredevil
La justice est-elle une invention de l'homme ? L'intolérance est-elle une invention de l'homme ?
Peut-on vivre par nous-même ? A-t-on besoin d'autrui pour exister ?
Le mal de notre monde peut-il cohabiter avec l'existence de Dieu ?
Peut-on s'exprimer sur tout ? La liberté d'expression est-elle une bonne chose ?






