Un mois après sa sortie du côté des Indies d'Urban Comics, The Activity revient dans un second tome plus intense encore. Nathan Edmondson, très en forme, commence à saisir le plein potentiel de sa série, tandis que Mitch Gerads, son dessinateur de collègue, s'améliore à vue d'œil.
Il n'y aurait presque rien à ajouter pour le coup, tant cet album reprend les différentes qualités de son aîné, pour les conjuguer à un rythme plus maîtrisé et une ambiance remarquable. Mon seul vrai grief envers la série demeure, en revanche : The Activity est toujours épisodique, ce qui empêche aux enjeux de passer convenablement d'un chapitre à l'autre. Pire, on a parfois l'impression que ces épisodes n'ont aucun impact sur leurs personnages.
Une chose est sûre : dans une série moins inspirée, la mayonnaise ne prendrait pas. Mais les deux artistes sont (déjà) au sommet de leur forme. Et si The Activity passe tranquillement les vitesses, c'est surtout pour éviter de manquer des étapes. Au regard des numéros parus aux Etats-Unis, d'ailleurs, on sait que la série de comic books tiendra sur la durée.

En attendant, on profite d'une ambiance toujours plus travaillée par Nathan Edmondson, qui puise dans les nombreux conseillers à sa disposition pour livrer une atmosphère plus vraie que nature. De toute évidence, je n'ai pas fait les forces spéciales des forces spéciales qui sont au centre de de l'intrigue, mais je peux témoigner de l'immersion qui se dégage de ces planches.
Atteignant parfois les sommets d'un supsense tout cinématographique, le scénario d'Edmonson, s'il est morcelé par des chapitres n'ayant parfois rien à voir entre eux, se transforme en une lecture des plus agréables. Le scénariste pense d'ailleurs à votre confort en évitant de jeter à tout va des références aux nombreux acronymes utilisés par les forces armées américaines, contrairement au tome précédent.
Fluide, la lecture est sublimée par les planches de Mitch Gerads. Toujours loin de son niveau actuel, que vous pouvez retrouver dans les planches du Punisher, le dessinateur met toute sa précision au service de l'histoire, et, au détour de quelques planches, commence à s'inventer un style aussi tactique que les mouvements des personnages qu'il met en scène. Un vrai bonheur pour les yeux, qui ne fera qu'augmenter en beauté !

Encore une fois, on a un peu de mal à savoir où Nathan Edmondson nous emmène avec ce récit épisodique qui cache avec la plus grande attention un certain fil rouge. Ce dernier commence doucement à se dessiner, pour notre plus grand bonheur, alors que le niveau de la série, tant à l'écrit qu'au crayon, ne cesse d'augmenter. Il ne nous reste plus qu'à prendre notre mal en patience pour un tome 3.






