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Incontournables
par Thomas Mourier - le 6/08/2018
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par Thomas Mourier - le 6/08/2018

Daredevil : l’homme sans peur

L’homme sans peur démarre sa carrière en 1964 grâce à Stan Lee & Bill Everett (mais aussi les indispensables Jack Kirby & Steve Ditko) et assez rapidement reprit par Wally Wood.

J’ai eu la chance de commencer par les histoires de Miller, comme pour Batman, à peu près de la même époque. J’en garde un tel souvenir que j’ai du mal à lire les histoires récentes qui ne ressemblent plus “à la vraie histoire” de Daredevil telle qu’elle s’est fixée dans ma mémoire et étrangement, c’est le seul personnage pour qui j’ai cette impression d’exclusivité tellement tout était très fort sans ces quelques centaines de pages.

Avocat d’exception sous sa véritable identité de Matt Murdock, il devient le diable rouge pour combattre le crime à Hell Kitchen, un quartier mal famé de New York. Devenu aveugle à la suite d’un accident, aspergé d’une substance radioactive qui lui donnera ses pouvoirs. Les histoires alterneront les intrigues super-héroïques et son travail d’avocat, entre le polar et les histoires de ninja, entre les différents problèmes de Karen & Froggy.

La grande force de ces histoires sera d’ancrer les actions dans le réel, d’en faire un “super-héros local” qui combat le crime & aide les habitants de New York. D’ailleurs, son ennemi le plus intéressant est Le Caïd (qui comme Daredevil n’a pas de pouvoirs grandioses si ce n’est une force et une résistance hors du commun) qui possède une intelligence rare qui en fait un ennemi redoutable. Cette bataille de l’esprit sera à son zénith dans Born Again, l’une des histoires les plus marquantes du genre. Après cette renaissance du personnage qui était tombé dans l’oubli, Frank Miller s’empare du titre au début des années 80 et le renouvelle complètement (à l’image de son travail sur Batman), installe un univers plus noir, plus dense et surtout introduit Elektra : amour impossible, espionne guerrière et double en creux de Daredevil.

Ami de Spider-Man depuis ses débuts ou forcé de collaborer avec The Punisher,  Daredevil sera au top des ventes durant plusieurs années, après une période compliquée dans les années 1970. Il fut souvent associé aux super-héros urbains comme Jessica Jones (Lire l’incontournable), Luke Cage et Iron Fist, ils ont eu droit à une adaptation en série TV puis à une série commune, The Defenders.

Alors, comment s’y retrouver dans le noir ?

Comme pour les autres, l’anthologie Je Suis Daredevil permet d’avoir une vision transversale (je conseille peut-être moins les intégrales chronologiques Daredevil — Intégrale qui ne sont pas toutes au même niveau).

Vous pouvez acheter les 3 intégrales Daredevil par Frank Miller dans la collection Icons (et compléter par le T0 si vous êtes accro) qui contient l’essentiel des histoires dessinées ou écrites par Miller, dont le run Born Again dont on parlait plus haut, mais aussi l’apparition d’Elektra (il existe aussi un intégral Icons sur Elektra si vous voulez aller plus loin).

Puis, Daredevil par Brubaker qui redonne un nouveau souffle polar au héros où il est acculé et traqué. Une presque fin pour le personnage. (Il suit le run écrit par Bendis sur le titre qui est très réussi, mais étant épuisé, je ne l’ajoute pas ici.)

Puis, continuer par Daredevil par Mark Waid qui redonne vie au Daredevil des origines et s’éloigne un peu de l’héritage Miller / Bendis / Brubaker.


Illustration principale : © Joe Orlando / Wallace Wood / Gene Colan / John Romita Sr. / Marvel Comics / Panini Comics

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