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par LiseF - le 11/10/2017
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par LiseF - le 11/10/2017

Isabella Bird tome 1 - la critique

En 1857, Isabella Bird, jeune lady brittanique de 26 ans, visite l'Ecosse et le Canada. C'est le début d'une longue carrière d'exploratrice, avec livres et célébrité à la clef. De nos jours, Taiga Sassa a décidé de rendre hommage aux explorations de l'ambitieuse britannique en réalisant une série de mangas dont elle sera le personnage principal. C'est ainsi qu'est né le manga Isabella Bird, dont je vais vous parler aujourd'hui.

Isabella Bird, la redoutable exploratrice

Le tome 1 raconte le voyage d'Isabella au Japon, en 1878. Déjà habituée des excursions hors-norme avec son expédition dans les montagnes rocheuses aux États-Unis ou encore son périple en Australie, elle décide d'entreprendre une tache risquée mais passionnante : la traversée du Japon, dans la longueur, en faisant étape dans les petits villages. À cette époque l'entreprise est compliquée : les déplacement des étrangers sont restreints. Ils n'ont pas le droit de s'aventurer dans les contrées rurales du Nord, et s'exposent à des peines de prison le cas échéant.

Autre problème : Isabella doit trouver un interprète, qui maîtrise suffisament l'anglais.  Bref, c'est la galère. Mais malgré toutes les embrouilles et tous les obstacles qui se dresseront sur sa route, l'exploratrice n'abandonnera jamais.

Un récit de voyage passionnant

À titre personnel, j'ai toujours eu une passion pour les explorateurs, ceux qui se lancent à la découverte de terres inexplorées en des temps où il est encore peu commun de voyager. J'avais adoré L'ivresse du poulpe de Fred Bernard pour cette raison, et j'ai tout autant aimé Isabella Bird. Le personnage est d'autant plus attachant que c'est une femme : l'émancipation des femmes est une chose récente, dans les années 1870 elles avaient encore peu l'occasion de faire leurs propres choix et de se faire entendre. L'héroïne est précurseuse à plus d'un titre.

En plus d'une héroïne intéressante et attachante, le manga nous donne à voir un Japon très peu mis en avant dans la fiction. Ce Japon des années 1870 est en pleine évolution : les traditions qui rythment la vie rurale meurent doucement, au profit de coutumes plus modernes. C'est d'ailleurs pour ça que le gouvernement accepte les déplacements normalement interdits de l'héroïne : pour qu'elle conserve grâce à ses écrits un peu de cette mémoire.

De fait, on découvre des métiers aujourd'hui éteints, mais aussi des coutumes liées à l'habillement, à la nourriture... Des détails vraiment intéressants et toujours bien représentés par le trait de Taiga Sassa. Pour ma part, ce qui me plait dans les mangas est la représentation de la culture japonaise, quelque soit l'époque. Et avec celui-ci, je suis servie !

On s'attache à Isabella Bird ?

Le seul défi est finalement l'empathie avec le personnage principal. Certes, je l'ai tout de suite trouvé cool parce que c'est une femme ambitieuse à une époque où ce n'était pas facile. Mais je trouve que son comportement manque parfois de logique. Il lui arrive de rougir excessivement, de s'émouvoir pour trois fois rien... Des réactions qu'on retrouve souvent chez les personnages de shojo, mais qui pour le coup ne lui vont pas du tout. Par contre sa curiosité insatiable prête à sourire : elle correspond bien à son personnage d'exploratrice, friande de découvertes et de rencontres.

Ce premier tome d'Isabella Bird fait 225 pages. Un volume épais... Qui s'avale d'une traite ! Le voyage et si fascinant et excitant qu'on en redemande. Qu'à cela ne tienne, le second tome est prévu pour le 7 décembre prochain chez Ki-oon !

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