Dans l’idée, le scénario est plutôt bon mais il est, je trouve, gâché par des dialogues et une narration plutôt chaotique. Étonnant venant d’Ennis… J’espère que le tome 2 saura mieux me convaincre.
✍️ Critique de A walk through Hell - L'entrepôt sur CritiKomics Paru chez Aftershock. 🙆♀️🙋♂️ Los artistas : Scénario de Garth Ennis (The boys, Preacher), dessins de Goran Sudžuka ( Y : le dernier homme) et couleurs d'Ive Svorcina (Marvel, Delcourt). ❓️ Le pitch : deux agents du FBI sont entrés dans un entrepôt et n'en sont jamais ressortis. Les agents Shaw et McGregor vont partir à la recherche des leurs deux collègues. Ce qu'ils vont vivre va dépasser la raison... ✍️ Le dessin : Style moderne, avec une belle maîtrise des ombres, des jeux de lumière et du noir. C'est pas très détaillé niveau visages surtout (on garde un style bd) mais ça reste bien sympa. Le cadrage est dynamique sans être novateur. 💰Ça vaut quoi ? On retire le sparadrap : c'est le Ennis que j'aime le moins ! Aaaaaah...c'est fait. On commence par le moins sympa. Ça parle beaucoup, souvent pour dire la même chose. Du coup ça ralentit le rythme de cette enquête paranormale et c'est là le principal défaut de ce comic : c'est mou !!! Tous les dialogues ne font que nous embrouiller, souvent pour rien. C'est confus comme pas possible, surtout parce qu'on met un nom sur les visages au fur et à mesure que l'intrigue se dévoile, du coup au début les noms cités nous avancent pas. À côté de ça, il y a un vrai mystère, quelques moments forts qui nous intriguent et permettent de ne pas lâcher. Les Flashbacks sont bien emmenés, il y en a beaucoup ce qui joue aussi en défaveur du rythme. Mais on en apprend plus sur les origines de l'enquête. Il y a un côté Cronenberg qui se dégage de ce tome et le potentiel est quand même enorme. On est aussi loin du Ennis provocateur et politiquement incorrect. Son nom n'aurait pas été sur la couverture, je n'aurais jamais imaginé que c'était sa plume. Je cours donc de ce pas m'aventurer dans le second tome, fraîchement sorti. En espérant que mon p'tit Ennis transforme l'éssai parce que là c'est un bon poteau ! Verdict 🌦 Scénario ●○○○ Action ●○○○ Dessins ●●●○ Émotions ●○○○ Ma note : ●●○○ La scène 🙆♂️🙆♀️🙆 : C'est 8 agents du Swat dans un camion... #critiKomics ⭐️🌞🌤🌦🌧🌩 ●●●● Excellent ●●●○ Très bon ●●○○ Sympa ●○○○ Mouais bof ○○○○ WTF !
Lors de l’annonce de la publication d’une balade en enfer de Garth Ennis par Black river, je me suis d’emblée demandé à quel Garth Ennis on aurait droit, celui posé et piquant juste ce qu’il faut qui a écrit notamment Red Team, Caliban, Sara ou encore Rover Red Charlie ou bien le Garth Ennis déjanté et ultra provocateur qui a écrit The boys, Crossed, Preacher et j’en passe. Ma préférence allant clairement au premier j’avais grand espoir d’avoir à faire à lui et de trouver une ambiance à la Red Team. Heureusement pour moi le premier de mes deux souhaits s’est réalisé quand l’autre ne l’est que partiellement.. Si il est en effet question de suivre des enquêteurs comme dans Red Team, certains aspects diffèrent. Commençons par les points communs. Déjà nous suivons des enquêteurs (FBI dans ce titre et Police pour Red Team), l’ambiance y est très lourde et sombre et assez vite on comprend que ces enquêteurs (ou du moins certains) sont très respectueux des règles de leur métier… jusqu’à un certain point. C’est d’ailleurs le point commun majeur entre les deux œuvres. Du côté des points qui diffèrent, je peux citer l'aspect “surnaturel” du titre avec le fameux enfer (point de spoil, c’est littéralement dans le titre) dont on ne sait pas vraiment si il est réel ou non. Autre différence et pas des moindres, contrairement à son autre oeuvre il a un propos politique où il n’hésite pas à souligner les différentes choses surréalistes auxquels les américains ont eu droit sous l’ère Trump et j’ai particulièrement aimé certaines cases où McGregor lit une discussion surréaliste sur Twitter interrompue par une publicité non moins surréaliste, le genre de situation particulièrement cocasse à laquelle j’ai déjà pu assister. Globalement j’ai passé un très bon moment de lecture même si un ou deux points m’ont un peu perturbés. Déjà Garth Ennis a fait le choix de passer régulièrement du moment présent dans le hangar à l’ancienne affaire perturbant les deux enquêteurs. Les transitions sont parfois un peu déroutantes, surtout que les scènes en rapport avec leur ancienne affaire ne reprennent pas les faits depuis le début. Il m’a fallu un moment pour raccrocher les wagons au prix de quelques retours en arrière. J’ai également eu du mal avec les dialogues des deux protagonistes qui ne cessent d’abuser des suspensions. Le but doit probablement être d’apporter du suspense dans les dialogues ou une sorte d’hésitation montrant leur inconfort quand il s’agit de parler du problème actuel ou de leur ancienne affaire mais le résultat casse littéralement l’expérience de lecture qui aurait pu être autrement plus fluide. À côté de ça j’ai beaucoup apprécié le thème de ce premier tome et son ambiance très sombre. D’ailleurs une scène impliquant une équipe du S.W.A.T est particulièrement marquante. Côté dessin, sans être un chef d'œuvre, le travail de Goran Sudzuka est très qualitatif et aura probablement l’avantage de plaire au plus grand nombre. Conclusion : Une promenade en enfer est une excellente lecture malgré deux petits points un petit peu gênants. Si comme moi vous avez aimé Red Team, ce titre devrait grandement vous plaire et la suite est très prometteuse. Thomas.
