À table, j’ai préparé le terrain, j’ai agité mes bonnes notes et le couple gay de la classe, j’ai dit que c’était juste comme ça, pour voir, m’amuser. Ils ont hésité. Ils ont cédé. Parce qu’ils pensent exactement comme moi : je ne peux pas passer le reste de ma vie à me planquer. Et puis, comme le dit ma psy, le plus dur est passé. J’ai eu mal. J’ai voulu mourir. Mais j’ai survécu. Je me suis montrée plus forte qu’eux. Et je les ai laissés derrière moi, même si je ne pourrai jamais oublier ce qu’ils ont fait. Et voilà. Les dés sont jetés. Le destin est en marche. Et moi, j’ai beau me la jouer décontractée, je flippe complètement à l’idée de cette soirée. Ok