Dans la lignée de « Superman - Identité secrète », Kurt Busiek déconstruit une autre icône de la Distinguée Concurrence. Et là où le travail conjoint du scénariste de « The Marvels » et de Stuart Immonen se voulait lumineux, cette somme dédiée à Batman est sombre et torturée. Dans son édition Noir et Blanc, la maîtrise graphique de John Paul Leon (présent sur « Static ») prend tout son sens. Le Boston des 60’s-70’s et ses habitants lambda renvoient à ceux, plus illustres, de Gotham City. Elle sied bien à Busiek, artisan du commun dans un monde extraordinaire, et à Leon, élève de maîtres illustres du N&B (entre autres Eisner et Simonsen) dont le style réaliste ne jure pas dans ce récit au versant fantastique. Un ouvrage qui se lit d’une traite et qui ravira autant les amoureux du Chevalier noir que les néophytes qui craignent les œuvres au long cours.
