L'avis de: ComicsCultureProject.fr

Je n’avais pas tellement entendu parler de Bitter Root avant que Sullivan n’en fasse la promotion sur une de ses vidéos mensuelles et dès le départ son résumé m’a beaucoup intrigué quand à son côté engagé. J’ai lus quelques comparaisons parlant d’un Ghostbusters façon années 20 mais je trouve cette comparaison un peu réductrice. Il n'est d'ailleurs aucunement question de fantômes ici. Bitter Root parle très ouvertement de racisme en utilisant des monstres pour symbole. L’ambiance proposée y est incroyablement riche et ultra immersive grâce à la multitude de détails et références historiques. Le rythme élevé du récit en fait un titre extrêmement plaisant à lire, je vous défie de vous ennuyer en le lisant ! Je n’ai d’ailleurs pu le lâcher qu’une fois l’avoir terminé à cause des multiples rebondissements de fin de chapitres. Etant amoureux d’histoire et passionné par la guerre de Sécession (ou guère civile) américaine, je connais une partie de l’histoire du racisme anti noirs en amérique mais pas cette partie plus récente de l’histoire et j’ai été passionné par ce récit qui m’a permis d’en savoir plus, aidé par une multitude d’articles / analyses du récit proposés à la fin du tome. Ces articles permettent vraiment d’en apprendre plus sur cette période trouble des Etats Unis et font de ce comics une expérience vraiment à part car les récits mélangeant à ce point histoire et fiction se font assez rares (trop). Merci à Hi Comics de les avoir gardées même si je suis persuadé que peu de lecteurs les parcourront. C’est un nouveau coup de coeur pour moi en ce début d’année ! J’adore déjà cet univers et j’ai vraiment hâte que le second tome arrive ! Graphiquement Sanford Greene fait un travail exemplaire en proposant cet univers extrêmement riche et détaillé. Conclusion : Bitter Root propose un univers riche et dynamique tout en parlant avec une grande justesse du racisme. C’est clairement l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure sortie comics à découvrir en ce début d’année ! Sa nomination aux Eisner Awards n’est clairement pas usurpée. Thomas.

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