très beau roman graphique une histoire connue mais très joliment dessinée et surtout colorée à la perfection.
Réalisé d'après une histoire vraie, l'album est très bon. Le découpage est intéressant, les couleurs jolies, le dessin très beau et le scénario bien ficelé. On passe un bon moment le lecture qui se termine par un dossier informatif enrichissant. Sans être pour autant transcendant, l'album propose une belle réflexion.
Basé sur une histoire vraie méconnue. Le rythme tient la route du début à la fin. Les dessins sont très bien.
Lupano et Fert c'est une valeur sur. Je suis un peu resté sur ma fin mais j'ai appris quelques trucs et c'est aussi ça lire une bd, apprendre sans s'en rendre compte, poser quelques reflexions et se divertir
Inspiré de faits réels, cette histoire se passe au Connecticut en 1832, 30 ans avant l’abolition de l’esclavage. Mademoiselle Crandall est directrice et enseignante d’une petite école pour jeunes filles blanches à Canterbury. Elle souhaite offrir son enseignement sans retenue et lorsqu'une jeune fille de couleur noire se présente avec le désir d'apprendre, elle accepte. Elle ira même plus loin en décidant que son établissement sera désormais réservé aux jeunes filles afro-américaines. Des choix qui vont faire l’effet d’une bombe dans la ville et ses alentours ou les souvenirs de Nat Turner restent présents… Les sujets et les questionnements abordés sont importants : l'éducation et l'instruction des filles, le racisme et la ségrégation, le changement dans la société, les préjugés et les injustices, la religion et la foi. Quel plaisir de retrouver la plume de Wilfrid Lupano et d’admirer les superbes dessins tout en rondeurs de Stéphane Fert qui viennent adoucir la dureté de l'histoire qui reste quant à elle sombre et dure. Nous avons aimé découvrir ce fait historique, la palette de couleurs, ce jeune garçon des bois, la belle nature tout autour, les chignons et les boucles qui volent au vent, des femmes pleines d'espoirs… Bouleversant, percutant et marquant, c’est un superbe album sur l'histoire d'un combat qui restera dans nos mémoires. (Retrouver nos lectures sur notre compte Insta : bdapresbd)
Un très bel album dont le propos très dur est contrasté avec un dessin lumineux et léger. Ici pas d’apitoiement mais de l’humour, du combat, de la fierté et de l’intelligence.
Un récit très prenant plutôt bien servi par un dessin qui apporte un peu de douceur au scénario parfois rude... Dommage que la fin soit aussi « nette », j’aurai aimé en savoir plus sur « l’après » sans me contenter de la postface présente dans l’album.
Maintes fois chroniquée, je ne m'étendrai pas une énième fois sur l'histoire : Au début du 19e siècle, Prudence Crandall, tenant une pension et éduquant des jeunes filles, se décide en découvrant la soif d'apprendre d'une jeune fille noire, à ouvrir son école aux jeunes femmes de couleur, ce qui n'était pas franchement dans l'air du temps ! J'ai plutôt aimé ce récit qui revient sur un sujet archi médiatisé et étudié et qui peut encore malheureusement trouver une résonance aujourd'hui. À mon goût, étendre cette histoire plus en détails n'aurait pas été vain, j'en aurai bien lu un peu plus et certaines accélérations ou raccourcis dans le récit m'ont un peu frustrée ! J'ai lu beaucoup de critiques sur la fin, "bâclée" d'après certains, qui chez moi a plutôt laissé un sentiment d'espoir et de continuité. Comme si on m'avait gentiment glissé à l'oreille que se confronter à l'obscurantisme crasse, à la bêtise profonde, à la méchanceté pure et à la peur aveugle n'étaient pas synonyme de fin en soi. Que les êtres vivants continuent de l'être tant qu'il leur reste le moindre souffle et qu'ils iront malgré tout là où ils pensent devoir aller. Les jeunes pensionnaires de l'école de Prudence Crandall ont TOUTES étudié, milité, enseigné, se sont battues après leur passage dans cette école. Pas la fin je vous dis ! Je ferai lire cette bd à ma fille, ne serait-ce que pour lui faire comprendre encore un peu plus que l'éducation est une des rares voies sûres, et que tout le monde y a droit, qu'elle ne doit en aucun cas être restreinte par une civilisation/religion/ethnie/couche sociale ou quoi sais-je d'autre, et que ce privilège ne devrait pas en être un. Que la peur est le pire des ennemis invisibles. Quant au dessin de Stéphane Fert, je l'aime tellement que je ne sais pas si je suis très objective... Bref, une jolie lecture pour ma part, même si pas ma préférée du duo.
L’histoire est forte et les dessins magnifiques... Un beau travail pour illustrer des événements complexes...
Album basé sur une histoire vraie qui montre bien que la signature de l’abolition de l’esclave n’a pas enrayé le racisme ... Un récit qui trouve malheureusement encore un écho dans notre société ...
Au départ attirée par l'histoire d'une part et Lupano au scénario. au final une impression un peu mitigée : basée sur une histoire vraie on suit Sarah, jeune fille noire, curieuse, intelligente et qui rêve de s'instruire. Elle trouvera cet accès à l'éducation auprès de Mlle Crandall, institutrice blanche qui décide de l'accepter dans son école. ce sera la première élève de couleur, soulevant l'indignation des notables de la ville . Malgré tout et peut être à cause de ces réactions l'institutrice va faire résistance et n'accepter que des élèves noires. Elle devra faire face à la colère des bourgeois blancs qui finançaient en partie son institut et qui vont tout faire pour l'empêcher d'éduquer ces jeunes élèves. On suit avec intérêt, parfois sourire et souvent indignation le destin de ces jeunes filles et de leur courageuse institutrice, confrontées à la bétise, l'ignorance, le racisme ordinaire... et pourtant la fin m'a laissée sur ma faim comme si Lupano ne savait trop comment accompagner ses héroïnes jusqu'au bout et les laissaient au bord de la route de manière un peu rapide et bâclée... Une fin que je n'ai pas forcément trouvé à la hauteur du courage des héroïnes. Quant au dessin, même si j'ai apprécié les illustrations de Fret, ce n'était pas pour moi les plus adaptées à cette histoire militante. Trop de pastels, de teintes douces , un dessin fondu qui m'a un peu laissée au bord de la route et m'a amené à faire la comparaison avec "Noire" d'Emilie Plateau dont j'avais adoré le dessin naif et minimaliste qui permettait de se concentrer sur l'essentiel. Au final, un bon moment mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Lupano coche toute dans récit traitant autant de la conditions des noirs, de féminisme et (plus rare) de droit à l'éducation. une belle histoire qui donne à réfléchir sur la situation actuelle