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Dans les années 1970, une météorite entra dans l'at- mosphère de la bande dessinée ; elle éclata en plu- sieurs morceaux, pareils à des pépites. En quelques épisodes, un personnage tourmenté, faible et inquié- tant se présenta au grand jour : c'était Guido Buz- zelli en personne. L'auteur s'est mis en scène, il s'est travesti tour à tour en raté laid et malingre, en piètre violoncelliste incapable de retenir ses membres livrés à eux-mêmes - une jambe courant toute seule, un bras filant sous la jupe d'une femme... -, en dessi- nateur de bandes dessinées dépressif et paranoïaque, victime kafkaïenne de chirurgiens fous, de psycha- nalystes, d'industriels maffieux, de dictateurs en herbe. Rarement l'art de l'autoportrait a été mené si loin dans l'autodérision et le mépris de soi-même.