Je suis partit à la découverte de ce qu’on m’avait laisser entendre être un monument du manga. Une œuvre d’un auteur qui par son génie définira tout un art, Osamu Tezuka. Un manga culte parmi les mangas cultes. Cependant, et après près 13 ans à avoir lu ça et là toute sortes de manga, jamais encore je n’avais osé lire un Tezuka, le génie retentissant de l’auteur, peut-être, m’intimidais, le dessin aussi, me faisais garder une distance avec ces œuvres adulées. Y a de ça quelques moi je me suis procuré Dororo dans son édition deluxe signé Delcourt/Tonkam à la suite de la lecture de Search and Destroy, une revisite moderne de l’œuvre signé par Atsushi Kaneko et qui ne m’avait pas laissé indifférent, loin de là. Alors cette fois ci ça y est, ma PAL a défilé jusqu’à ce manga qui m’ouvre les portes de nombreuses autres: Dororo et la bibliographie de Tezuka. L’histoire est celle d’un jeune garçon, bagarreur, chapardeur, sale et que personne ne veut voir dans les parages. Après un énième rejet, il fait la rencontre d’Hyakkimaru, un vagabond dont les membres et organes ont été livrés à 48 démons par son propre père, un seigneur japonais. Tout deux font routes dans un Japon mystique dans lequel la guerre fait rage et où les créatures démoniaques se jouent des humains. Dororo sera fidèle à lui même alors que Hyakkimaru luttera pour retrouver son corps. Un premier volume, qui une fois passé le cap des dessins, se trouve être d’une exceptionnelle attirance. J’entend par que la lecture entraîne une véritable frénésie. Nos deux protagonistes forment un duo étonnant, leurs différences si grandes leurs offrent pourtant une alchimie tout aussi égale. Attachant de part leurs histoires toutes deux absolument atroce,la souffrance qu’évoque ce récit est innommable, nos deux personnages s’unissent soit pour survivre à la solitude soit pour survivre tout court.
Quel plaisir ! L'enchaînement est parfois enfantin mais le dessin et l'histoire comblent vite le manque, à mon sens, de réelles transitions. Je l'ai lu d'une traite et n'ai qu'une hâte c'est de lire la suite. Par ailleurs l'édition est très belle ! A lire et posseder !
