Avant même d'être un spin-off de Freak's Squeel, Funérailles est une bande dessinée d'exception. Que je place aisément au dessus de FS en termes de qualités scénaristiques / dessins / narration / personnages. Bref, en tout. Un point positif commun à tous les tomes : l'incessant flot de références, presque dans toutes les cases, que ce soit un détail en second ou troisième plan ou simplement un morceau de dialogue / détail dans un visage / posture… et sans jamais être intrusif ni caricaturé. C'est fin et si on ne connaît pas la référence, ne vient jamais entravé la lecture. Tome 1 : Une introduction / mise en place des personnages diablement réussies. Soulevant tantôt le cœur (naissance de Prétorius), provoquant de franches rigolades, tout en serrant les tripes en fin de tome grâce à Spartacus. Les émotions sont palpables et les dessins… bon dieu, quels dessins ! La colorimétrie tout en bichromie constante, sur chaque case, chaque page, ces dessins doux, alternant précision et crayonné… Une vraie claque visuelle et narrative. Un exemple de BD moderne. 9/10 Tome 2 : Suite directe (valable pour les 3 premiers tomes), on suit Pértorius et Scipio. Ils grandissent, crèvent l'écran, un charisme hors normes, l'un comme l'autre. On découvre la machination autour de Spartacus et Lucianna tout en assistant à un développement de type Shonen autour de nos 2 garçons et leurs acolytes. Quelques idées géniales de mise en scène (le passage au manga tramé lors du combat de Scipio) et on rigole toujours autant tout en ayant les tripes nouées. 9/10 Tome 3 : Fin de l'arc Shonen avec Scipio et Funérailles qui se réunissent. Ils sont maintenant jeunes adultes et mettent fin aux machinations. C'est grand et toujours aussi beau. Les éléments de géopolitiques sont parfaitement disséminés et j'ai littéralement vibré lors du combat final. Pour peu que vous ayez baigné dans la BD, les comics et les mangas à la fois durant votre jeunesse, nul doute que cela provoquera chez vous une satisfaction hors norme. Vraiment trois tomes de dingue ! 9/10 Tome 4 : Petit retour en arrière où l'on pose plus les faits et où l'on va conter l'histoire d'Eve Van Helsing, capitaine de la XIIIe légion. On ronge son frein car on préfèrerait rester sur Funérailles et Scipio, mais Florent Maudoux sait où il va et nous le prouve de bout en bout de ce tome. Des éléments importants de l'histoire y sont contés et la narration prend un tout autre genre. Plus posé, avec l'utilisation d'un narrateur hors contexte (Funérailles qui écrit son histoire), une histoire de femme, peut-être plus dure sur certains points, plus forte sur d'autres. La qualité ne baisse pas, ni visuelle ni narrative. Juste un intérêt un chouilla moindre. 8/10
