Le scénario est d’une qualité impressionnante. Chaque personnage a ses défauts, ses qualités. Le lecteur peut s’identifier aussi bien aux Renégats menés par Peter Stanchek qu’à la fondation Harbinger de Toyo Harada (censée être le grand méchant). Les 25 chapitres forment une unité étonnante, Joshua Dysart maitrise son sujet.
Harbinger sont présentés comme les xmen de l’univers Valiant C’est vrai pour le côté mutants (le terme ici est « psiotiques ») mais pas forcément sur le fond. Ici les thèmes développés sont nettement moins la différence et l’exclusion comme dans les x-men. Joshua dysart parle de marginalité , de maladie mentale, de politique et capitalisme. Mais surtout le propos est nettement moins manichéen et beaucoup plus trouble que dans les x-men. Les gentils ne sont pas forcément cools et héroïques , les méchants ne sont pas forcément immoraux ; tout le monde navigue en eaux troubles. On est autant fasciné par les héros que les méchants que les personnages annexes : un réel tour de force narratif en terme de caractérisation . L’intégrale de 900 pages est justement fascinante du début à la fin. Le dessin est efficace et ce sur tous les arcs (chez valiant on a souvent un dessinateur par arc sur les runs). Enfin l’aspect éditorial Bliss Editions fait un super travail malheureusement pas assez connu et distribué ; l’intégrale est magnifique, la reliure de qualité et 900 pages pour 69€ 🥰 On a une préface très intéressante de joshua dysart qui explique comment il est arrivé sur le titre et aide à comprendre pourquoi ces thèmes sont différents de ce qu’on voit d’habitude. Le sommaire est détaillé par arc et au début de chaque arc on a un rappel des titres qui le composent. En fin de tome on retrouve des variant covers et des crayonnés . Une œuvre exceptionnelle et vraiment marquante 🤩
