Est-ce l’avalanche de louanges, les critiques dithyrambiques, au-delà même du microcosme de la Bd, ou bien un certain esprit de contradiction qui auront eu raison de mon avis à contre courant sur ce roman graphique ? Je ne saurais dire... J’ai prouvé en tous les cas que l’inverse était vrai aussi après avoir encensé une Bd (« Les Indes Fourbes ») pour laquelle j’avais de prime abord des à-prioris négatifs quand le plus grand nombre la portait déjà aux nues. Toujours est-il que je n’ai pas été emporté par « In Waves ». J’en suis presque confus tant le deuil est présent dans ma vie, tant l’amour est universel et m’émeut d’ordinaire et parce qu’en plus de cela, il me faut bien l’avouer, je vis près d’un spot de surf ! Il y avait donc tout pour que je sois touché, comblé, mais je suis ressorti mitigé de cette lecture. Le graphisme tout d’abord, qui fait dans l’épure, tout en pudeur certes, mais qui pêche dans l’expressivité et le trait. Le découpage de l’histoire ensuite, qui balaie diverses périodes de l’histoire du surf en d’incessants allers-retours entremêlés avec la vie des personnages, ce qui casse à mon sens la dynamique narrative. Le scénario aussi, basique, emprunté, convenu, retenu, qui n’a pas su m’emmener jusqu’au take off. Bien sûr, l’histoire est touchante malgré tout mais pas suffisamment bien racontée, dessinée, articulée pour m’avoir fait prendre la bonne vague ! Bon, je suis un piètre surfeur, ceci explique peut-être cela ? Je mets 3 étoiles au lieu des 4 envisagées pour contrebalancer tous les 5 étoiles que certain(e)s auront mis par conformisme sans véritablement pouvoir expliquer pourquoi. Je sais le risque grand au moment où Angoulême bat son plein avec « In Waves » en compétition. Mais les prix d’Angoulême m’ont souvent laissé perplexe...
