Ce deuxième tome de Klaus est tout ce que le premier n'est pas. Il se compose de deux histoires. Étant déjà sur un format bien plus petit que le premier tome, c'est déjà étonnant. Les deux histoires sont malheureusement construites exactement de la même manière. La trame est la suivante : événement perturbateur/déclencheur (oui oui immédiatement), action de Klaus qui perd de suite ses capacités après un combat qu'il était censé gagner, exposition ou révélation du vilain, situation dénouée par des protagonistes secondaires, combat final où Klaus gagne facilement, conclusion mignonne. Alors vous me direz: ca va, c'est sympa, c'est une trame qui fonctionne. Je vais vous répondre: bahhhh oui mais non. La structure n'est pas trop le problème, on en a lu 1000 des histoires comme ça. C'est juste le fond qui est complètement absent. Chaque histoire méritait largement un tome pour développer les idées présentes mais à peine effleurées, pour construire l'arrivée et les personnalités des antagonistes complètement vides, de sublimer ce lore merveilleux et riche introduit dans le tome 1, d'introduire les personnages secondaires et magnifier leur intervention plutôt que de les mettre en action directement sur quelques cases... La deuxième histoire tente une approche critique avec le Père Noel "Coca Cola" de notre société, une bonne idée mais peu approfondie et la résolution est tellement peu satisfaisante que ça tombe un peu plat... Même graphiquement ça pèche quand l'action est mise en page, ce n'est ni original, ni explosif. Le premier tome était meilleur à tous les niveaux. Si vous cherchez des histoires simples qui se lisent sans prise de tête, ça fonctionne. Si vous vouliez approfondir le lore, retrouver la magie du premier tome, développer la psychologie de Klaus et des personnages secondaires, d'avoir un antagoniste intéressant, de retrouver des planches d'action de haute volée... passez votre chemin.
