L'histoire : Charlie Rizzo doit emménager chez son aveugle de père après la perte de sa mère (enfin perdue, vous m'suivez hein). Sans vouloir spoiler, papa rizzo lui a toujours expliqué que c'est un accident de chasse qui lui a fait perdre la vue, alors disons que c'est plus compliqué que ça, ce qui met Charlie hors de lui. Une relation père/fils qui s'avère fondée sur un gros mensonge. Ne sachant guère séparer le bon grain de l'ivraie, matt rizzo fréquente les petits voyous du coin et finit chez les flics. C'est là que commence le récit vérité, papa rizzo raconte à son fils son long séjour en prison. S'ensuit une histoire touchante d'un côté, avec la nouvelle ébauche d'une relation père/fils, dure, sombre sur la vie en prison vécue par un aveugle (et c'est exceptionnel). Tout ca est soutenu par des références multiples: poésie, Platon et sa caverne, et,la plus présente, la divine comédie de Dante, avec une prison qui devient la matérialisation des cercles de l'enfer du poète italien. Dessin: la couverture ne laisse guère de doute à ce sujet, l'accident de chasse est un récit sombre et le dessin l'est lui aussi. C'est noir, très noir, hachuré lourdement, rappelant en quelque sorte la cécité. Une ambiance sombre, oppressante de la ville qui rappelle celle du Scarface de Howard Hawks en 1932 (qui se déroule à Chicago aussi, comme par hasard !). J'y retrouve quelque chose D'Emil Ferris, c'est pas pour me déplaire. Dis comme ça, ca semble négatif, mais non! C'est très beau, très bien composé et découpé.
