Après Boris Vian ou Balzac, les frères Brizzi s'attaquent à un grand classique et non des moindres... si le préambule réclame l'indulgence sur l'aspect réducteur de la bande dessinée pour réaliser la Divine Comédie en 150 pages, l'histoire aurait en effet mérité plus de profondeur (abyssale ou infernale?)... Par contre, l'univers graphique est fantastique dans tous les sens du terme... Dante guidé par Virgile traverse des paysages désertiques, rocailleux aux multiples références... les 9 cercles et les 7 péchés capitaux sont les étapes d'un voyage peuplé de personnages dignes de la Porte de Rodin, d'animaux fantastiques sortis des tableaux de peintres italiens et des paysages pas très loin du Mordor de Tolkien... le noir et blanc et la finesse du crayonné en font une œuvre graphique singulière.
