Beaucoup aimé les couleurs, la thématique est super également, on pourrait la résumer comme un vol au-dessus d'un nid de coucou au féminin. Malheureusement la mayonnaise n'a pas pris, trop de personnages pour avoir le temps de les incarner, une narration inutilement compliquée avec des aller-retours temporels. Pas inintéressant mais ma bdtheque s'en passera
Histoire de la première journaliste d’investigation (que je ne connaissais pas avant de lire la BD). Instructif et bien construit, avec un dessin efficace collant bien à l’histoire,. Seule la première partie de la vie de la journaliste est contée, pour plus d’efficacité.
Cette histoire vraie est incroyable. Bravo aux autrices qui l'ont admirablement retranscrite.
Histoire très intéressante pour qui ne connaissant pas cette journaliste courageuse. On est plongé dans une Amérique fin du XIXè grace aux très bons dessins permettrant de bien faire ressortir l'univers sombre de cette époque. Cependant je trouve personnellement que l'histoire met du temps à s'installer mais à la rigueur on peut le comprendre. Tout doit prendre place. Les flash-back sont pertinents pour bien comprendre. Par contre la fin est bien trop rapide. Beaucoup trop rapide. Ce qui nuit un peu à l'histoire. Dommage. Au final bonne bd pour découvrir l'histoire de cette femme. Mais le rythme de l'histoire n'est pas en adéquation avec la qualité du scénario et des dessins.
Une mise en place un peu longue mais une histoire véridique assez édifiante de la cruauté humaine.Les jolies dessins se fondent complètement dans l’ambiance macabre de cette île prison.
Fin XIXe. New York. Une femme seule entre dans une auberge communautaire, paie sa nuit et son repas, et commence à tenir des propos... bizarres. On la regarde du coin d'œil. Ses propos devient, deviennent de plus en plus incohérents. On la fuit. On la moque. On l'insulte même. Une seule des femmes vivant dans l'auberge se soucie d'elle, la prend sous son aile, et finit par la confier aux policier qui, elle espère, retrouveront sa famille et l'aideront. Mais à cette époque, une femme seule, sans le sou, qui tient des propos incohérents ne peut finir qu'à un seul endroit. L'asile ! Et cela, Nellie ne sait ! Cette plongée dans l'enfer de l'asile psychiatrique de Blackwell m'a fait découvrir Nellie Bly (Brown) que je ne connaissais pas du tout. Cette jeune femme moderne, le journalisme et la condition féminine chevillés au corps s'est volontairement (et avec une facilité déconcertante) faite interner afin de découvrir quelles étaient les véritables conditions de traitement des femmes considérées comme "folles". Des femmes à la rue, ne parlant simplement pas anglais, ou juste placées là parce qu'elles encombrent sous le toit de leurs propres enfants ! Des êtres brisés par la société, malades, traités de la plus abjecte des façons, mélangés à d'autres totalement saines d'esprit mais dont personne ne veut s'embarrasser, qui gênent. Des objets qu'on jette et qu'on néglige jusqu'à ce qu'ils se brisent et méritent vraiment leur place dans une structure médicale (si elles survivent bien entendu) Surtout, des femmes que personne n'écoute, que personne ne soigne. Nellie Bly est une pionnière dans le journalisme d'investigation, et elle est décrite et dessinée ici de façon juste. On la suit avec sa couleur, qu'elle perd quand elle est enfermée dans cet enfer et qu'elle retrouve chaque fois qu'elle se retrouve. Le dessin est sombre quand il le doit, lumineux quand il le peut. Les scènes régulières de la vie de Nellie depuis son enfance qui entre-coupent le récit nous aident à mieux la connaître, la comprendre, et à nous immerger dans la fin de ce XIXe siècle qui n'est pas si éloigné de nous malgré tout... Une lecture assez édifiante qui m'a fait connaître une belle et grande dame !