L'avis de: L'Etagère imaginaire

Le premier volume m’avait laissé mitigé de par le parti-pris d’un personnage rocambolesque d’anti-héros foireux, avec un dessin et des séquences qui faisaient la part belle à l’humour. Lauffray vise-t’il commercialement le très grand public ou sa fréquentation de Lupano lui a t’elle donné des envies de s’émanciper de son univers noir…? Ce second tome de la trilogie enchaîne directement et va s’orienter vers une fuite de Raven, Darksee et ses sbires dans les tréfonds de l’île (aux jungles impénétrables et aux décors grandioses bien sur), jusque dans les entrailles du volcan, vers un trésor dont seul Raven sait s’il est réel ou chimérique… En parallèle aux évènements se déroulant dans le fort et la jeune femme et son fils au tempérament bien trempé, on est par moment pas loin du looney toones de par les cabrioles qui tirent plus vers les Pirates des Caraïbes que vers un réalisme à la Aguire. Perso j’aime bien la grande aventure irréel, pour peu que l’enchaînement et le rythme soient solides. Or ce tome confirme que Lauffray n’est pas Dorison et ses pages subissent un certain nombre de coupures sèches qui brisent le rythme de l’action et font hésiter dans sa lecture. Même si l’on voit où l’auteur veut nous emmener, le personnage de Raven n’est du reste pas particulièrement sympathique, du coup on consomme ce tome avec une forme de plaisir industriel propre au cinéma blockbuster mais on l’achève sans supplément d’âme, ni graphique ni scénaristique. Avec un peu le même sentiment que sur le UCC Dolorès de Tarquin, ces contrées infernales restent bien réalisées mais ne laisseront pas la trace indélébile que de précédentes réalisation de l’auteur de Long John Silver ont marquées dans l’histoire de la BD. Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/10/27/bd-en-vrac-21-raven-2-elecboy...

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