Attention, Nicolas Beaujouan est un récidiviste dangereux pour votre porte monnaie ! Non seulement il nous vend des récits de qualité sortant toujours un minimum de l’ordinaire mais en plus il a le culot de le faire dans des écrins qui attireront forcément votre regard et qui vous feront acheter le livre ! Certains vont jusqu’à le surnommer le “baisé de la fab” ! Il ne laisse rien au hasard, tout est calculé, du grammage du papier au format ou au type de vernis, tout est étudié ! À ce stade, ça frise la sorcellerie. Le bougre a donc logiquement remis ça pour The Blue Flame qu’il a incrusté dans un grand format au dos rond, vernis avec une dominante de bleu foncé et de jaune. Jusque là rien de révolutionnaire vous me direz, mais histoire de magnifier la couverture un liseré façon aluminium (Cold foil) a été ajouté sur les différents contours du personnage. Je vous le dis de suite, de mon point de vue c’est le plus beau comics (je parle de l’objet) publié cette année à minima ! Impossible de passer à côté sans au minimum le feuilleter. Mais qu’en est-il à l’intérieur ? Je vous passerais le détail sur le papier mais comme toujours chez 404 Comics, il est d’excellente facture. Quant au récit, on a là aussi droit au meilleur. De manière générale j’aime les récits super-héroïques mais ceux proposés par les éditeurs indés ont toujours ma préférence. Libérés des très pesants poids de la continuité et du statu quo, ils peuvent laisser toute liberté créative à leurs auteurs ce qui donne naissance à des récits très engagés, très décalés, violents et parfois même les trois en même temps ! Ici point de violence démesurée. Nous suivons les aventures de Sam Brausam alias The Blue Flame un héros de la vraie vie qui doit à la fois prouver que l’humanité mérite de vivre devant un tribunal galactique mais aussi se remettre d’une véritable tragédie ayant touché son groupe de super-héros. Christopher Cantwell nous propose à la fois une plongée dans la psyché d’un super-héros de la vraie vie avec ses quelques avantages et surtout tous ses inconvénients, mais aussi une analyse de l'humanité pour faire le point sur ses travers et réussites. De prime abord cette description peut donner l’impression d’avoir affaire à un récit lourd et compliqué mais en réalité il n’en est rien. Les dialogues sont d’une telle fluidité que les chapitres s’enchaînent à grande vitesse. Bien que très différentes, les transitions entre la vie de Sam et celle de Blue Flame sont très réussies et ne cassent absolument pas le rythme de lecture. À aucun moment je n’ai ressenti la moindre incompréhension en passant d’une scène à l’autre. Le récit proposé est extrêmement intéressant et fait une très bonne analyse de l’humanité qui peut être à la fois capable du meilleur comme du pire tout en expliquant que tout le monde a finalement sa part d’ombre, même le plus grand super-héros du coin. L’analyse est toujours très juste, jamais accablante ni cynique. Sam est un personnage bourré de défauts mais malgré tout très attachant, on a envie de suivre son évolution, de voir ce que lui réserve la vie, s'il parviendra à surmonter les différentes épreuves qu’il traverse et surtout s'il arrive à sauver la terre et ses occupants ! Le récit n’a pas l’ambition de nous ouvrir les yeux sur la nature de l’humanité mais permet surtout au lecteur de comprendre que même avec la meilleure volonté du monde, tout le monde fait des erreurs et possède une petite part d’ombre. Au dessin, Adam Gorham qui a notamment dessiné les planches de Punk Mambo fait un superbe travail avec des planches très dynamiques et détaillées qui devraient plaire à la majorité des lecteurs. Conclusion : Avec The Blue Flame je me suis pris plusieurs claques, d’abord par la beauté de l’objet, par sa qualité de fabrication mais aussi par la justesse, le twist et la beauté de son récit. The Blue Flame est une petite pépite qui mérite votre attention. Thomas.
Sam Brausam est the blue Flame, un héros membre de la brigade nocturne. Suite à un incident sa vie va déraper et le plus grand défi qu’il ait jamais eu à affronter va se lever devant à la fois Sam Brausam et The Blue Flame. Cette œuvre est difficile à résumer et il est toujours difficile de donner envie de lire un récit sans en dire rien ou presque. En effet, un des premiers bonheurs dans cette œuvre est les différents rebondissements et surtout l’originalité de la narration. On suit plusieurs intrigues parallèles , certaines liées à Sam et d’autres a the blue Flame, qui se croisent tout au long du récit pour finalement se chevaucher progressivement. Cantwell signe une œuvre assez unique avec une réflexion appuyée sur la vie , l’héroïsme, l’engagement , l’humanité. The blue Flame fait partie de ces œuvres particulières qu’on a envie de faire partager pour avoir aussi la lecture et la vision des autres sur ce que ça raconte , sur ce qui vous a touché. C’est sûrement le récit super-héroïque le plus profondément humain que j’ai lu depuis longtemps. Une vraie réussite, et une mention spéciale à l’édition de 404 qui est juste magnifique , que ce soit la qualité de la reliure, les efffets de lumière sur la couverture, le grammage du papier, et le tout pour un prix raisonnable Dans les détails sympa, on a même une bande-son composée par Aaron Fischer proposée en début de livre ☺️ (le QR code ne marche pas mais on trouve les morceaux gratuitement sur YouTube musique)
Blue Flame est un comics qui fait réfléchir avec une construction du récit très bien maitrisée et des passages marquants. Graphiquement, c’est beau avec une colorisation aux petits oignons et un découpage / une mise en page variés qui collent parfaitement à ce récit. Un vrai plaisir pour les rétines. C'est donc pour moi une super lecture (l'étoile en moins est pour la fin que j'espérais plus percutante).
Superbe édition, pour une œuvre qui m'a absorbé tout du long. L'auteur laissant à chacun la possibilité d'imaginer son épilogue. Génial !
Commençons avec une édition Hardcover, foiled qui met en valeur les deux identités de notre héros. La papier utilisé à l’intérieur est sublime et le rendu global est parfait ! Un bon point pour l’éditeur ! Le récit, ne mentons pas, n’est pas simple à aborder. Jonglant entre les deux identités (héros et civil) avec leurs problèmes respectifs sur une timeline brouillonne n’aide pas à rentrer dans le vif du sujet. Mais au cours de l’intrigue, Sam doit affronter ses démons et c’est alors que j’ai compris le réel sujet du comics : une crise d’identité ! Il faut savoir que tout héros est sujet à se trouble d’identité. Est-il le héros que le monde veut ? Le héros « parfait » ? Ou simplement un homme qui tente par dessous tout de faire le bien ? Un homme qui a une lubie « bizarre » de porter un masque pour aider son prochain ? Pour ce questionnement, trop peu abordé dans les comics « lambda » Blue Flame est une véritable pépite quoi doit être lue mais qui malheureusement laissera les moins téméraires sur le côté. En terme de dessins nous avons ici des planches sublimes et un trait qui évolue en fonction de l’avancé du héros dans sa guérison et son « sauvetage » Vous l’aurez compris, The Blue Flame est à ne pas louper !
C’est brillant. Le dessin est magnifique. Le livre est d’une qualité de fabrication…. C’est assez impressionnant. Bravo à l’éditeur.
Toutes nos chroniques sur : https://www.mtebc.fr/ 🧔Chronique complète : https://www.mtebc.fr/the-blue-flame-cantwell-gorham/ 📚Sam Brausam est The Blue Flame, un super héros cosmique qui se retrouve à défendre la survie de l'espèce humaine. Sam Brausam est The Blue Flame, un justicier appartenant à un groupe de héros et qui perd l'usage de ses jambes après une terrible tragédie. 2 identités pour deux quêtes qui se superposent : celle de l'humanité en générale et celle d'un homme, tout simplement. 🖊The Blue Flame de Christopher Cantwell et Adam Gorham démontre, une nouvelle fois, toutes les possibilités que peut offrir le genre super héroïque. Critique sociale et universelle, le scénariste pointe du doigt nos propres errements sans proposer de solutions toutes faites et en évitant de tomber dans le défaitisme. Une vision de l'héroïsme couplée à une vision du monde. Le dessin d'Adam Gorham reste maitrisé même s'il semble plus à l'aise dans les environnements urbains. Une nouvelle fois, on ne peut que souligner l'excellent travail de 404 comics, sur le fond et sur la forme, démontrant la pertinence de ses choix.
