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Avis des lecteurs de l'album:
4.2(6 avis)

Après quelques années de publication, la série que j’aime appeler affectueusement Wicdiv (et pas simplement parce que mon accent pourri ne me permet pas de prononcer son titre entier correctement), vient d’arriver à son neuvième et dernier tome. Cette série est particulière pour moi puisque c’est elle qui m’a fait découvrir les comics indépendants et depuis 2016 je n’ai jamais cessé d’aller chercher religieusement le nouveau tome fraîchement sorti. J’appréhendais la fin de la série puisque j’espérais une fin digne de la folie qu’elle a été et je vais tâcher de vous donner mon ressenti tout en faisant le bilan sans spoiler quoique ce soit d’important. Commençons d’abord par ce dernier tome. En parcourant les premières pages nous découvrons que quelque chose de terrible est sur le point de se produire : l’une des divinités s’apprête à détruire une salle de concert avec tout le public qui s’y trouve dans le but d’en finir avec les ténèbres totales mais fort heureusement Laura s’en est mêlée et a pu mettre fin à ce projet. A partir de là les événements s’enchaînent et tout le monde n’a plus qu’un seul but, mettre fin aux agissements de celle qui a tout organisé depuis le départ. Ce tome est très rythmé, tout s'enchaîne sans trop de temps morts mais il ne donne pas l’impression de vouloir en caser un maximum dans la précipitation bien au contraire. On sent que tout est carré et que si quelque chose se passe à tel ou tel moment c’est que c’était prévu ainsi depuis le départ et c’est d’ailleurs un sentiment que j’ai ressenti tout au long de la série. Difficile de vous en dire plus sans tout dévoiler, je vais donc passer directement à mon ressenti concernant la conclusion. J’imaginais une fin en apothéose avec un combat final réunissant tous les protagonistes, quelques bonnes répliques faites de punchlines bien senties et une sorte de fondu noir mais il n’en est rien. En fait c’est tout l’inverse puisque c’est tout en douceur, en élégance et en émotion que se déroule cette fin que je trouve absolument parfaite avec un ensemble de quatre cases venant briser le quatrième mur dans les dernières pages comme pour venir dire au revoir aux lecteurs. The wicked + the divine n’est pas une série très facile d’accès dans le sens où sa construction fait que beaucoup d’éléments ou d’événements restent longtemps énigmatiques pour le lecteur. Seuls les plus courageux auront les réponses en atteignant le fabuleux septième tome et je peux comprendre que cela puisse décourager. D’ailleurs à chaque fois que j’en parle à quelqu’un qui semble être intéressé par la série je préviens d’emblée que c’est une série qui s’apprécie vraiment sur le long terme et pas forcément tome par tome. Mais cette difficulté a aussi pu être augmentée par son rythme de publication qui a connu un coup de tonnerre à partir du 4ème tome, ne proposant plus qu’un tome par an. J’ai de nombreuses fois dû relire un tome avant de lire le nouveau pour me rappeler des événements et pouvoir comprendre plus facilement la suite. D’un point de vue global cette série est vraiment de très bonne facture même si selon moi deux tomes font un peu tâche. Ce sont les tomes 3 et 8 qui ont en plus la particularité d’avoir accueillis d’autres dessinateurs que le génial McKelvie et qui du point de vue de l’histoire n’apportent pas grand chose (à part peut-être la première moitié du 8ème tome). Mais à part ces deux-là, tout le reste est excellent d’un point de vue scénaristique et artistique (il faut aimer les couleurs flashies de Matthew Wilson). Tout au long de ma lecture j’ai senti une très forte maîtrise de l’univers par Kieron Gillen. Tout semble parfaitement à sa place comme si il avait prévu à l’avance chaque détail de ses intrigues bien à l’avance sans que quoi que ce soit ne soit modifié. Le plus gros Wicdiv est assuré par Jamie McKelvie que j’ai découvert grâce à cette série. Son style est fin, réaliste, très détaillé et il a surtout un talent fou pour faire ressortir les émotions de ses personnages grâce à des mimiques de folie. Il y a aussi la colorisation de Matthew Wilson qui est absolument somptueuse avec des jeux d’ombres parfaitement maîtrisés et des couleurs souvent très vives qui sont à chaque fois venues chatouiller mes rétines. C’est grâce à ces deux artistes et leur formidable travail sur sa couverture que j’ai ouvert pour la première fois le premier tome de Wicdiv et que par conséquent je me suis intéressé pour la première fois à un comics indépendant. Un immense merci à vous messieurs ! Conclusion : Ce 9ème et dernier tome vient conclure à la perfection cette série qui restera très particulière car en quelque sorte, c'est grâce à elle que plus de 400 critiques sur les comics indés sont nées. Thomas.

👍

Gilles conclue sa série à ma perfection. Wicked and the divine aura été une série intéressante, innovante mais par moment un peu inégale. Reste que le pari a été tenu et que l'ensemble tient parfaitement la route

👍
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