L'avis de: ComicsCultureProject.fr

Il y a parfois des récits qui, mine de rien, viennent de nulle part, vous marquent, vous perturbent sans crier garde. We live fait partie de cette catégorie (tout comme Automnal également édité chez 404Comics, décidément…). J’avais lu le résumé de ce titre bien avant sa réception, du coup c’est un peu à l’aveugle que j’ai commencé ma lecture. Le début du récit nous explique que, polluée par l’homme, la nature s’est rebellée et a transformé la quasi-totalité des espèces animales en monstres extrêmement dangereux poussant l’espèce humaine au bord de l’extinction. Mais heureusement il existe une petite chance pour l’homme de survivre puisqu’une race à priori extra terrestre semble avoir envoyé sur terre des dispositifs destinés à 5000 enfants pour qu’ils puissent aller sur une nouvelle planète et ainsi assurer la survie de l’espèce. L’ambiance de ce récit est totalement dingue et les musiques créées spécialement pour lui et disponibles via flashcode y contribuent beaucoup. L’atmosphère est dingue puisque parfois très poétique, calme et d’autres fois ultra violentes et animée. On prend donc l’habitude d’alterner entre ces moments émouvants voir apaisants et les moments plus dynamiques et presque stressants pour, d’un coup changer totalement d’ambiance et de type de récit. C’est une véritable expérience que j’ai découvert et même si j’avais déjà vécu ce genre de changement d’ambiance dans Automnal, c’est la première fois que je vois un chamboulement d’une telle ampleur.. D’ailleurs je vous encourage vraiment à écouter les musiques et respecter les moments d’écoute pour une immersion la plus totale. Les personnages apportent également énormément puisque l’attachement pour Tala et Hototo est quasi instantané et l’immersion est telle (si elle a lieu) que le lecteur ressent quasiment leurs émotions et parfois elles sont très fortes. Certaines scènes m’ont littéralement fait mal au ventre. L’ambiance visuelle est un autre point remarquable de “We live” puisque la côté post apocalyptique est très bien retranscrit mais il est agrémenté de couleurs très chatoyantes également transposées sur les différentes créatures et donnent un aspect poétique / fantastiques (certaines créatures pourraient très bien se retrouver dans l’univers de Ghibli) tout en paraissant très dangereuses. L’ensemble de tous ces contrastes rend vraiment cette lecture unique pour peu que l’on parvienne à s’immerger. Conclusion : Avec We live, je tiens peut être déjà mon coup de cœur de l’année, car il sera extrêmement difficile pour un autre titre de dépasser l’expérience que je viens de vivre. Thomas.

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