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Terminée

Woody Allen

1 tome

Ce volume 2 ne constitue pas une « suite » au premier volume. Il reprend simplement la même formule, un parcours musical de la plupart des films de Woody Allen à travers les disques choisis par celui-ci pour accompagner les aventures burlesques ou graves de ses personnages. Par chance, Woody est un véritable amateur de jazz, de celui surtout qu'il découvrit dans son adolescence. Les grands orchestres « swing », d'Ellington et Basie à Tommy Dorsey y ont la part belle, ainsi que quelques-uns de ses héros, Django Reinhardt, Billie Holiday, Sidney Bechet, Teddy Wilson, Art Tatum, Erroll Garner, Thelonious Monk, Stan Getz, etc. Parmi les vocalistes : Fred Astaire, Bing Crosby, Sinatra, les Mills Brothers. Également sollicités, des artistes plus exotiques, sinon exogènes, comme Xavier Cugat, Debbie Reynolds et les Marx Brothers... Il est à noter que les musiques entendues ici sont reproduites dans les versions sélectionnées par le cinéaste. Une discographie complète les accompagne. Claude Carrière Woody Allen compte parmi les rares cinéastes authentiquement amateurs de jazz et faisant appel à cette musique pour souligner et ponctuer les images de ses films. Cependant, au lieu de commander à des jazzmen d'aujourd'hui des musiques originales, comme l'ont fait Godard, Malle, Preminger ou Eastwood, Woody, à de rares exceptions près, va chercher tout bonnement ses illustrations sonores dans sa discothèque. Parmi les exceptions, les solos de guitare taillés sur mesure par Howard Alden pour être mimés par Sean Penn dans « Sweet And Lowdown » (Accords et Désaccords) et les arrangements de son fidèle Dick Hyman pour la comédie musicale « Everybody Says I Love You » (Tout le monde dit I Love You). La plupart du temps, Woody va donc puiser dans les disques de jazz qu'il aime. Et on constate d'emblée que ses goûts en la matière sont extrêmement traditionnels, un peu moins toutefois que lorsqu'il joue lui-même de la clarinette : il pratique alors une musique qui, formellement, reproduit les schémas du « dixieland » des années 20. Parmi les choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, entre Groucho Marx et « L'Éducation sentimentale » de Flaubert, Woody Allen cite « Louis Armstrong dans l'enregistrement de Potato Head Blues », ce qui situe bien la profondeur de sa passion et le style de musique qui le touche. On le verra à la lecture des notices discographiques qui accompagnent les quarante enregistrements tirés de films, le cinéaste semble avoir été imprégné par les disques entendus pendant son enfance, et en avoir une puissante nostalgie. Ceci explique l'usage intensif d'enregistrements de big bands de l'ère du swing et de ceux, plus intemporels, de Count Basie et Duke Ellington. Autres artistes pour lesquels Allen éprouve une vraie tendresse, Billie Holiday, Bix Beiderbecke, Django Reinhardt, Art Tatum, Ben Webster, Teddy Wilson, Bobby Hackett (dans les disques de Jackie Gleason), Lester Young, Erroll Garner (souvent), et Sidney Bechet, modèle écrasant pour le cinéaste/clarinettiste amateur. Au rayon des « modernes », on doit noter les disques déjà quinquagénaires de Thelonious Monk et du tandem Stan Getz/Gerry Mulligan. Autant de musiques d'un autre âge qui accompagnent le plus souvent les jeux de personnages d'aujourd'hui et sans qu'il y ait le moindre hiatus entre celles-là et les aventures souvent cocasses de ceux-ci, preuve irréfutable que les sentiments, comme la beauté, sont éternels. Ce second volume pourrait bien être le dernier du genre, dans la mesure où pour ses films réalisés depuis 2005, Allen a surtout choisi des musiques d'inspiration « classique ».
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Woody Allen - Tome 1
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