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par LiseF - le 19/11/2019
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par LiseF - le 19/11/2019

La légende de Klaus, un pur plaisir graphique en attendant Noël

Vendredi est sorti sur Netflix La légende de Klaus, film d'animation de Noël à dévorer sans modération. Teasé depuis plusieurs années par Spas Studio et son réalisateur Sergio Pablos, il s'est offert une sortie en grandes pompes avec trois jours de gratuité pour tout le monde. Passée l'euphorie de la découverte, que vaut vraiment La légende de Klaus ?

La naissance d'un mythe

On suit l'histoire de Jesper, fils du patron de la Poste. Mais être fils de riche ne signifie pas qu'il faut se tourner les pouces : son père l'a envoyé à la prestigieuse école des postiers, où il doit s'entraîner à la distribution du courier, l'affranchissement des lettres, l'équitation... Autant d'occupations bien trop fatigantes pour Jesper qui a décidé d'être un très mauvais postier. Hé oui, si son travail ne vaut pas un clou, pourquoi le faire travailler ? Grâce à son plan bien ficelé, il va pouvoir retourner dormir au chaud dans ses draps de soie. C'était compter sans la ténacité de son père. Ce dernier lui pose un ultimatum : il va devenir postier sur une petite île enneigée, au nord du cercle arctique. S'il parvient à poster 6000 lettres en un an, il aura le droit de revenir. Sinon, il sera déshérité.

Sale nouvelle pour Jesper qui apprend qu'il va devoir travailler. Et tout va de mal en pire quand l'apprenti postier réalise que cette île est le pire endroit qui soit. La population est divisée en deux clans qui se détestent, et qui n'ont clairement pas l'intention de s'envoyer des mots doux. Jesper rencontre alors Klaus, un ermite qui vit seul au fond de la forêt. Klaus possède une énorme quantité de jouets, et notre héros a une idée : pourquoi ne pas proposer aux enfants de lui envoyer des lettres, en échange de cadeaux ?

Noël avant l'heure

Sortez les plaids, les chocolats chauds et les pyjamas en pilou-pilou, nous sommes ici devant un pur film de Noël. Aucun cynisme, mesquinerie et grinchisme ne feront le poids face à la bienveillance et l'humour un brin provocateur de La légende de Klaus. Avant d'aborder la partie graphique, parlons du fond : alors oui, c'est un peu classique. On est sur un film de Noël, qui célèbre l'esprit de Noël. Si le scénario conserve quelques surprises, il ne s'écarte en somme pas des sentiers battus.  Malgré ce constat, on ne peut qu'être embarqué dans la magie de ce long-métrage. L'humour est parfaitement dosé, parfois bourré de second degré, un peu méchant, juste comme il faut. C'est dans le comique de situation que Sergio Pablos parvient à la fois à nous faire rire et à nous capter.

Graphiquement bien sûr, c'est un vrai cadeau. Si pour ma part j'étais intriguée par le premier trailer, je trouvais quand même l'ensemble un peu sombre. Ce choix se justifie par l'univers de l'île, froid et inhospitalier, que Jesper va devoir apprivoiser. L'équipe voulait que le film ressemble à ses artworks, c'est une missions réussie haut la main. Chaque plan est soigneusement étudié, à tel point qu'on pourrait mettre le film en pause à n'importe quel moment, la scène sera toujours magnifique. Les paysages notamment sont un pur plaisir, mais le character design est également très plaisant (la beauté des rennes...).

Certes, La légende de Klaus est un film de Noël reprenant les codes classiques du film de Noël pour toute la famille. Mais on est presque obligés de passer un bon moment devant ce long-métrage : la magie fonctionne, l'humour est juste et efficace, et la direction artistique est à tomber par terre. Une belle façon d'attendre le mois de décembre, disponible depuis vendredi sur Netflix. Et pour prolonger le plaisir, il y aura également l'artbook !

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